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OS154: Le bal des folles (partie 5)

Cette petite histoire est la suite de l'OS 150 à l'OS153: Le bal des folles (partie 1 à 4).

PDV Astrid :

Assise dans mon fauteuil face à la cheminée allumée du large salon dans lequel je suis installée avec mes enfants, je brode en silence, perdue dans mes pensées. Aux pieds de mon siege, Hansel et Gregory, deux de mes trois fils, jouent gaiement avec leurs petits soldats de plomb calmement. Greta et Mary, mes filles adorées sont quant à elle en train de lire dans un des sofas de la pièce. Je les regarde un à un avec fierté, heureuse d'avoir eu le chance de mettre ces magnifiques enfants au monde.

Voilà désormais sept ans que je mène cette paisible existence auprès de mon adorable famille. Mon fils aîné, qui est sorti avec son père ce matin a pris sept ans le mois dernier, mes deux jumeaux, Greta et Gregory ont cinq ans, Hansel a quant à lui quatre ans et ma petite dernière, Mary a deux ans et demi.

-Mère, que veut dire dire "extraordinaire" ? me demande alors Greta en regardant le livre qu'elle a dans les mains avec attention.

-Extraordinaire ? Cela signifie que ce n'est pas ordinaire, ce n'est pas habituel.

La fillette hoche la tête d'un air concentré avant de se replonger dans sa lecture. Je sourit avant de me remettre à ma broderie en prenant garde à ne pas me piquer les doigts. Mais comme cela m'arrive couramment, je me laisse distraire et fini par poser les yeux sur l'une des grandes fenêtres du salon. De là où je suis, j'ai une vue imprenable sur les grands jardins de ma demeure. Par ce rude après-midi d'hiver, le vent souffle durchef sur les arbres nus et emporte dans son sillage les feuilles mortes restées au sol. Alors que je m'en vais à nouveau me concentrer sur la rose que je suis en train de broder, la porte du salon s'ouvre sur Mathieu, le majordome du manoir. Il s'avance jusqu'à mon fauteuil et s'insline respectueusement devant moi.

-Madame, monsieur est rentré et m'a demandé d'aller vous chercher. Monsieur vous attends dans son bureau. me dit-il de sa voix éternellement posée.

-Très bien, vous pouvez vous retirez Mathieu.

Après une dernière courbette, il quitte la pièce, me laissant de nouveau seule avec mes enfants.

-Père veut vous voir ? me demande Hansel avec curiosité.

-Oui mon petit. Restez sages tandis que je vais écouter ce qu'il a à me dire.

Sur ces mots, je quitte mon fauteuil ainsi que son confort avant de laisser mes enfants seuls dans le salon après les avoir embrasser une dernière fois. D'un pas pressé et en soulevant dignement mes jupons, je monte les nombreux escaliers qui mènent jusqu'au bureau de mon époux et frappe trois coups à la porte. A peine m'autorise-t-il a rentrer que je m'engouffre dans pièce, bien curieuse de savoir ce qu'il a à m'annoncer.

-Ma femme. me salue-t-il sans lâcher des yeux mes papiers qu'il est en train de lire avec intérêt.

-Mon époux.

Je m'avance jusqu'à son large bureau en silence et attends patiemment qu'il finisse de lire ses papiers pour prendre la parole.

-Mathieu m'a dit que vous vouliez me voir.

-C'est exact ma petite. Asseyez vous je vous en prie.

Je prends place dans le large fauteuil en cuir qu'il me désigne tandis que ses yeux se mettent à nouveau à décrypter ses feuilles qu'il tient dans les mains. Il finit par reposer son dossier sur la table et pose les yeux sur moi pour me fixer avec une intensité qui me fait frémir. Malgré les années, Harold reste un très bel homme maintenant âgé de trente-cinq ans. Son amour pour moi ne s'est jamais amenuisé tout le long de nos sept années de vie commune et il continue de me gâter et de m'aimer comme au premier jour ce qui suffit à faire de moi la femme la plus heureuse du monde.