OS147: Elle ne nous quitte pas

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Cet OS se déroule environ huit ans après les événements de Dragons 3.

Seul dans sa chambre, le petit Edvald Haddock admirait par la fenêtre une biche et son petit. Les deux animaux se trouvaient à l'orée de la forêt et mangeaient paisiblement, se souciant à peine du bruit alentour provoquaient par les Beurkiens agités. Edvald soupira avec lassitude. Encore une fois, son papa était parti tôt ce matin pour se rendre au village et travailler avec Gueulefort dans la forge et donc il s'ennuyait ferme. Il était tout seul dans la hutte car sa soeur était partie jouer avec ses amis. Le jeune garçon d'à peine six ans quitta sa chambre et se rendit dans la salle à vivre avant d'enfiler ses bottes et sa cape. Il sorti ensuite dehors et prit le soin de ramasser quelques fleurs printanières avant de se diriger vers l'une des plus haute colline de Beurk. Stolak, un des chiens du village avec lequel il avait l'habitude de jouer, le vit et le suivit en courant pour sa plus grande joie. Les deux compères prient le chemin de la colline ensemble et une dizaine de minutes plus tard, ils s'assirent tout deux devant une pierre tombale qu'Edvald connaissait si bien, un peu trop bien même.

-Bonjour maman. Je t'ai apporté des fleurs. murmura le bambin en posant son bouquet de jonquilles et de lilas au pieds de la pierre tombale.

-Tu me manque tu sais. Je m'ennuie un peu depuis que tu n'es plus là.

Il replia ses genoux contre son torse et regarda avec tristesse l'inscription gravée sur la pierre.

"Astrid Hofferson/Haddock. Guerrière et épouse du chef de Beurk. Morte au combat."

-Tu sais, parfois j'entends papa pleurer et hurler la nuit. Il fait souvent des cauchemars. Je crois que tu lui manques à lui aussi même si il ne me dit jamais devant nous.

Même si sa mère ne reposait pas réellement sous terre près de la pierre tombale étant donné qu'elle avait été brûlée dans son drakkar, cela faisait du bien à Edvald de lui parler. Et puis après tout, peut-être l'entendait-elle depuis le Valhalla, là où elle reposait en paix.

-Stolak est avec moi. Tu sais maman, c'est mon copain Stolak.

Le chien, toujours assis à côté de lui, aboya joyeusement et remua de la queue avant de se coller contre lui pour réclamer une caresse qu'il obtint aussitôt.

-Zéphyr et papa ils ne sont jamais à la maison. Je suis tout le temps tout seul, ça me rend un peu triste des fois...

Il laissa sa phrase en suspens et leva les yeux vers le soleil couchant avant de reprendre sa discussion solitaire.

-J'ai pas beaucoup de copains. Les autres, ils se moquent de moi parce que je n'ai plus de maman. Mais je sais que tu es toujours là, tu es dans mon cœur.

Il caressa la tête de son chien puis se releva. Il déposa un baiser sur ses doigts qu'il posa ensuite sur la pierre froide en guise d'au revoir.

-Je reviendrait te voir très bientôt maman, je te le promets. Je t'aime plus que tout.

Et sur ces mots prononcés d'une voix tremblante, il tourna les talons et quitta la colline, le coeur lourd et les yeux brouillés de larmes. Comme sa maman lui manquait ! Depuis qu'elle était morte, il se sentait tout le temps tout seul. Si seulement il pouvait lui faire un câlin ou un bisou comme lorsqu'il était plus petit. Il n'avait beau avoir que quatre ans quand elle était morte, il se souvenait encore parfaitement de son joli visage, de la gentillesse de ses mots et de la douceur de ses gestes. La nuit, quand il faisait des cauchemars , elle venait le voir et lui raconter une histoire tout en le câlinant jusqu'à ce qu'il s'endorme. Désormais quand il faisait un cauchemar, il restait seul dans sa chambre à pleurer sans que personne ne vienne le rassurer. A vrai dire, il n'en voulait pas à son papa de ne pas être très présent pour lui car il savait qu'il était encore plus triste que lui et qu'il n'arrivait pas à remonter la pente depuis que sa femme était partie.

Finalement le petit garçon rentra chez lui après avoir offert une dernière caresse à Stolak qui repartit gambader à travers le village. Edvald, n'ayant rien d'autre faire, monta les marches de l'escalier pour se rendre dans sa chambre.

Mais alors qu'il traversait le couloir qui menait à sa petite grotte, un carnet à la couverture en cuir, posé sur le bureau de son père, attira son attention. Il resta un moment figé devant la porte de la chambre de son père, hésitant à entrer dans la pièce. Il fini par pousser la porte et s'engouffrer a l'intérieur avant de s'installer au bureau de son père. Il posa un regard timide sur le carnet et ce qu'il vit alors sur le page brunit le laissa bouche-bée. C'était un dessin de sa mère qui était esquissé là. D

De plus en plus intrigué, il tourna la page et un autre dessin apparu devant ses yeux émerveillés. C'était toujours Astrid sauf qu'elle avait l'air plus jeune, elle était debout à côté d'un Dragon Vipère, sa hache à la main et l'air farouche. De nouveau, le bambin tourna la page et ce coup ci, il pu voir sa mère vêtue de sa robe de mariée, belle comme le jour et l'air radieuse, son père se trouvait à côté d'elle, souriant et l'air heureux comme jamais auparavant. Edvald sourit à cette image mais sa bonne humeur retomba quand il tourna la page. Cette fois-ci, sa mère était représentée souffrante, allongée sur son lit, la main posée sur son ventre sur lequel une cicatrice pourrissait, cette même cicatrice qui avait fini par la tuer. Une larme perla sur la joue du jeune garçon et il s'empressa de passer au dessin suivant. Ce dernier le laissa bouche-bée, sa maman était là, avec lui, ils souriaient tout les deux. Edvald sentit son cœur se serrer. Il tourna finalement la page et admira le nouveau dessin qui se présentait à lui. Sa maman était radieuse, allongée sur son lit, les cheveux détachés et un sourire amusé aux lèvres.

-Elle est belle n'est-ce pas ?

Edvald sursauta en entendant la voix de son père juste derrière lui. Terrifié, il se retourna et lança un regard paniqué a Harold qui était en train de le regarder.

-Pardon ! Je voulais juste voir ce que c'était et...

-Tu n'as pas à t'excuser fiston, c'est normal. souffla gentiment le brun en posant ses mains sur les épaules de son fils.

Ce dernier soupira de soulagement puis reposa ses yeux sur le dessin.

-Est-ce qu'elle te manque ? lui demanda-t-il timidement.

Un long soupir triste échappa à Harold tandis qu'il admirait le visage de sa femme esquissé sur son carnet.

-Oui. Tout le temps et énormément.

-Comment elle est morte ?

-Elle a été blessée durant un combat et la plaie s'est infectée.

Le brun grogna au souvenir de l'énorme plaie béante, trop horrible à voir. Il était resté auprès de son épouse jusqu'à ce qu'elle parte et le souvenir de son dernier souffle restait gravé dans sa tête comme indélébile.

-Est-ce qu'elle nous aimait ?

-Plus que tout. C'est d'ailleurs en nous protégeant qu'elle a été blessée.

-Elle me manque.

-A moi aussi mon fils, à moi aussi.

-Mais elle est toujours avec nous, dans nos coeurs elle est toujours là bien vivante.

-J'ai été la voir tout à l'heure. souffla le petit garçon.

-A la pierre tombale ?

Il hocha de la tête en guise d'approbation.

-J'aime bien lui parler. Tu sais papa, des fois je me sens un peu seul.

Il baissa les yeux.

-Je sais mon fils. Je suis navré de ne pas être toujours aussi fort que je le voudrait. Mais tu sais, je suis prêt maintenant, prêt à tourner la page. Je vais reprendre notre vie en main, comme maman aurait voulu que je me fasse. Tu ne seras plus seul mon garçon, je te le promets.

Il serra son fils dans ses bras tendrement tout en regardant toujours le dessin de sa femme d'un oeil triste.

-Toi non plus te ne seras plus tout seul papa. murmura Edvald.

-On ne sera plus jamais tout seul car nous sommes tous ensemble... Et maman est là aussi...elle ne nous quitte pas.

Et nous voilà arrivés à la fin de ce nouvel OS. Je sais, il n'est pas ouf ! Désolée... Ha et en fait, je voulais vous remercier car grâce à vous la barre de 16000 lecteurs vient d'être atteinte ! Merci beaucoup les petits fans de Dragons ! Je vous adore ! ✨🎊🍾🎉🥳🎈🎆

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