OS126: Le manque

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Cet OS se déroule quelques mois après les événements de Dragons: Par delà les Rives.

Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, l'été était radieux au possible, et les dragons volaient gaîment par cette belle journée pleine de joie. Pourtant, dans une des huttes de la célèbre ile de Beurk, une jeune guerrière aux yeux azurs prénommée Astrid semblait se languir, allongée sur son lit, les yeux rivés au plafond et l'air terriblement mélancolique. Elle s'était réveillée tôt ce matin, prête à partir pour son entraînement avec son dragon. Mais quand elle était arrivée devant Tempête, elle lui avait simplement caressé le nez avant de faire demi-tour pour retourner s'enfermer dans sa chambre. Sans savoir pourquoi, une terrible tristesse s'était emparée d'elle et refusait de quitter son corps.

-Astrid ?

Brenda Hofferson, la mère de la jeune femme entra dans la pièce.

Elle fut étonnée de trouver sa fille allongée sur son lit, parfaitement immobile. Il était rare qu'elle soit si calme, habituellement, elle passait son temps dehors à se chamailler avec les hommes de Beurk ou à se battre dans les bois en compagnie de sa dragonne.

-Que fais tu encore là ? Il est presque midi. lui fit-elle remarquer en s'asseyant sur le bord de son lit pour venir prendre tendrement sa main.

La blonde posa les yeux sur sa mère avant de laisser un soupir las lui échapper.

-Je n'ai pas envi de sortir. lâcha-t-elle finalement après un long moment de calme.

-Comment ça tu n'as pas envi de sortir ?! Ça ne te ressemble pourtant pas, surtout lorsqu'il fait un temps pareil ! s'exclama Brenda, de plus en plus inquiéte pour sa fille.

Elle posa nerveusement sa main sur son front pour vérifier qu'elle n'avait pas de température mais elle repoussa sa main doucement.

-Ça va maman...je suis juste un peu fatiguée je pense.

-Tu es sûre que tout va bien ?

-Mais oui, cesse de t'inquiéter. J'ai juste besoin d'être seule.

Brenda sembla hésiter mais se releva finalement et après avoir recommandé à sa fille de dormir un peu, quitta la pièce.
Une fois seule, Astrid se retourna dans son lit pour s'allonger sur le côté de sorte à ce qu'elle puisse voir le ciel dégagé à travers le hublot ouvert de sa chambre.

"Pourquoi suis-je si déprimée aujourd'hui !?" se demanda la blonde, énervée par ce sentiment de mélancolie profonde.

Au même moment, un courant d'air passa et décrocha la feuille qui était accrochée au mur de sa chambre, juste au-dessus de son bureau. Le morceau de parchemin vint se poser sur le sol aux pieds de son lit avec la délicatesse d'une plume et elle s'en empara pour regarder le dessin qui était esquissé dessus. Le portrait qui les représentait, elle et Harold la fit sourire béatement. Le jeune homme l'avait fait lui même et elle était tombée sous le charme de ce croquis si finiment dessiné, il lui en avait donc fait cadeau et elle le gardait dans sa chambre constamment.

"Depuis combien de temps n'ai-je pas vu Harold ?" se demanda alors Astrid en suivant la ligne du contour des lèvres de son fiancée avec son index.

"Au mois un mois."

Son coeur se serra. Cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas passé de temps ensemble, rien que tout les deux. Les pique-nique de la Rive du Dragons et les longues discussions dans le Pavillon central lui semblaient bien lointains tout à coup. Désormais, Harold n'avait plus de temps à lui accorder à cause des nombreuses leçons et tâches qui lui enseignait son père. De fait, Stoik était bien décidé à faire de son fils le chef de Beurk le plus tôt possible et même si Astrid comprenait parfaitement cela, elle sentait la colère monter dangeureusement en elle. Elle était furieuse contre son chef qui ne laissait pas une seconde de répis à son pauvre fiancé qui partait voler avec Krokmou dès qu'il en avait l'occasion, ce qui s'avérait rare. La blonde referma ses doigts sur son collier de fiançailles qui était pendu à son cou et songea a l'avenir qu'ils auraient elle et Harold.

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