Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 1: Nuits éternelles (3)

La cuisine avait toujours été trop grande à mon goût. Même si je suis employé ici, il ne m'est jamais vraiment arrivé d'y aller. L'accès est réservé au personnel de la cuisine, mais à cette heure-là, tout le monde dort -normalement-.

Je cherche une tasse qui me fera l'affaire et s'il y a des tisanes dans les parages. J'ai déjà vu Mme. Ackerman avec de la porcelaine pour le thé, j'ai émis l'hypothèse qu'il pouvait y avoir des tisanes.

Malheureusement à part du thé noir et rouge, aucune trace de mon souhait. Je me sentis vite bien idiot dans cette grande cuisine à chercher des herbes apaisantes. Surtout qu'un craquement se fit entendre du salon.

N'ayant aucun autre trajet ici, mon instinct prit les devants pour avancer silencieusement vers la pièce encore illuminée. Il n'y avait personne, à part le chat de l'ainé de la famille. Il dormait près de la cheminée flamboyante.

Je commençais à repartir vers l'entrée quant une voix se fit entendre.

- En cette lune, je doute que cela soit un de mes enfants qui soit sorti de sa chambre. Puis-je en déduire que c'est toi, Eren?

Le fauteuil montra une main apparaître et que j'avais émis de voir. Elle me fit signe d'approcher pour qu'elle me voit.

J'avançai à pas lent vers la cheminée et les formes distinctes de mon employeuse apparaissaient. C'était la personne qui me faisait le moins peur du manoir, elle était toujours calme -et il semble que c'est familial, sauf pour Mikasa- et semblait trouvé normal tous ceux qui se présentaient à elle.

C'était une femme d'une grande beauté, les cheveux très noirs, la bouche fine, la peau pâle et des yeux gris bleu. C'était le portrait craché de son fils aîné.

Elle posa ses yeux sur moi et sourit faiblement. Elle m'aimait bien, je pouvais presque la prendre pour une seconde mère. Elle avait un instinct protecteur et maternel sur moi, alors que je ne suis presque qu'un étranger sur elle.

Mais cette nuit-là, elle semblait soucieuse. Ses rides -très rares pour son âge, que je suppose à la vu de son premier fils- étaient tirés et elle se pinçait légèrement les lèvres.

- Ne sort pas cette nuit, me dit-elle, ce ne serait pas une bonne idée...

- Je n'avais pas l'intention de partir madame. J'étais parti me rafraichir.

Elle dût comprendre que je ne mentais pas car son visage se décrispa.