Chapitre 5: Résolution charmeuse (9)

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- Au sens figuré?

- Non, au toucher. Il refroidi le cœur jusqu'à ce qu'il explose. Il peut glacer les veines et empêcher le sang de se déplacer...

Il enlève sa main de son torse.

- Pendant longtemps il n'a pas pu le maîtriser. Il devait rester à l'écart et il a très mal vécu cette période de sa vie, surtout le jour où il a tué ses deux amis d'enfance par accident. Il a été détruit.

Je reste silencieux, amèrement refroidi par cette révélation.

On frappe à la porte alors que je remet mon t-shirt.

Kuchel apparaît avec Hanji.

- Où est Livai? Demande M. Ackerman.

- Il est parti dans sa chambre, je le trouve assez froid ce soir...

- Bah, c'est pas habituel chez lui? Renchérit Hanji.

- Peut-être que sa rencontre avec son oncle... l'a un peu perturbé.

- Hum...

- Je pense que tu devrais aller te coucher Eren, cette journée a été source d'émotions pour toi et tu mérites de dormir.

J'hoche la tête d'approbation. C'est vrai que mes paupières sont devenues subitement très lourdes.

Je souhaite bonne nuit à tout le monde et monte l'escalier. Je regarde la porte de ma chambre. Elle est fermée à clef. Je le sais, j'ai essayé de l'ouvrir tout à l'heure. Je crois que je n'ai pas le choix et je vais devoir dormir au deuxième.

Après avoir monter les escaliers, je me permet de regarder quelques chambres vides près de la mienne. Elles sont toutes propres et rangées. La plupart non rien d'autre qu'un lit et quelques meubles apparents.
La chambre de Livai est éteinte. Je ne vais pas le gêner alors...

Le manoir est devenu silencieux. Pour que tout redevienne comme avant, il manque juste le piano en fond.

Est-ce que Livai dort? Est-ce qu'il est juste dans sa chambre. J'ai presque envie d'ouvrir la porte pour savoir. Mais un grincement venant de la mienne me fait sursauter et me résolu à abandonner cette idée.

J'ouvre ma porte et me laisse tomber sur le lit. La porte grince avant se refermer doucement comme si un fantôme l'avait poussée. Je souffle un bon coup, M. Ackerman m'a complètement soigné. Je n'ai plus mal nul part.

L'énorme bleu qui était sur mon torse avait disparu et quand j'appuie dessus, je n'ai plus à me plier de douleur.

- Mon père t'a soigné?

Ténèbres du sort [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant