Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 7: Amour fleurissant (4)

Ce qui est un peu lassant en Angleterre, c'est que les paysages sont presque identiques. Surtout quand on prend la même route chaque jour.

Je soupire de lassitude. Livai tourne la tête vers moi.

- Ça ne va pas?

- Je me sens un peu fatigué...

- Déjà, dit il d'un air joueur?!

- Je sais, c'est ridicule... Mais au manoir, j'ai un peu de mal à dormir.

- Ah bon, pendant la nuit que j'ai passé avec toi, tu as dormi à point fermé.

Je me mord la lèvre.

- L...là c'était différent.

Je tourne la tête vers la fenêtre en attendant une réponse. Mais rien.

Quand j'y pense il a passé nuit entière à me regarder dormir. Je devrais trouver ça flippant mais je peux m'empêcher de sourir en y pensant.

Je sens sa main se poser sur ma cuisse et remonter jusqu'à mon genou. Je rougis.

- Je sais ce qu'il me reste à faire ce soir... Chuchote-t-il.

~~~

- Alors le lycée, me demande Hanji les yeux pétillants.

- Heu... Comme les autres jours à vrai dire...

- Tu as disséqué des animaux? Étudié le corps humain? Fabriqué un liquide radioactif?

- Il fait des études de lettres Hanji. T'écoute un peu!

Livai ne lève même pas les yeux de son livre en disant ces mots.
Je la vois déçu.

- Mais une heure par semaine, j'ai un cours de science avec Armin.

- Et c'est bien?

- J...je ne suis pas très science. Mon père voulait que je fasse des études scientifiques mais je n'arrivais vraiment pas.

Mme. Ackerman baisse les yeux.

- Du coup, tous les soirs, c'était lui qui devait m'aider car j'étais vraiment très nul...

Livai lève les yeux vers moi.

- J'aurais voulu qu'il soit fier de moi.

Mme Ackerman se racle la gorge. Hanji vient de comprendre son indélicatesse, elle s'excuse et va s'asseoir à son fauteuil.

- Je... J'ai invité des personnes du clan à manger ce soir. Je suis désolé Eren de te laisser souvent seul pour des affaires de clan.

- Ce n'est pas grave, il faut que je travaille de toute façon.

Je me lève et quitte la salle avant de les avoir saluer. C'est le cœur lourd que je monte les escaliers et arrive dans ma chambre du deuxième étage.

J'ouvre mes cahiers et soupir.

Oui... J'ai de très dur souvenirs qui me passent par moment. C'est assez difficile, mais la famille Ackerman est un peu comme une seconde famille.