Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 8: Péripéties dangereuses (1)

Cette famille me cache des choses. Depuis quelques temps les clans vont et viennent dans la maison. Mais j'avoue qu'avec les révisions, mon temps est compté.

Plus que deux semaines avant mon bac. Mes examens arrivent à grand pas.

Armin vient souvent pour réviser avec moi. Petra m'accompagne aussi. J'aimerai bien qu'elle me jette un sort pour être sûr de réussir.

En plus, le lycée m'a remis un papier en me demandant à quelles universités je voulais postuler. Ne sachant absolument quoi faire de ma vie, j'ai soupiré et laissé les papiers sur ma commode négligemment.
J'ai aussi dû stopper l'écriture de mon livre que Mikasa s'empressait de lire à chaque mots que j'écrivais. Le manuscrit est caché sous mes habits, à l'abri d'une petite fouineuse.

M. Ackerman part plus souvent en voyage, dit-il.
Il m'est arrivé par erreur s'entendre Mme. Ackerman parler d'une guerre avec Petra.

Et Livai se fait aussi beaucoup absent, quand il revient. Il passe ses nuits avec moi à me parler et me cajoler. J'aime beaucoup ses moments. Il garde son regard fixer sur moi pendant que je m'endors et je sens ses lèvres effleurer ma joue.

Mais avec cette agitation, les nuits ne sont plus tranquilles. Les sorties sont minimisées. Les câlins se font rares. Les grandes vacances approchent.

Je suis un adulte, à la merci de ce monde. C'est arrivé si vite, sans prévenir. Pour partager mes doutes, Mme. Ackerman passe des nuits avec moi alors que je vide mon sacs. Mes peurs sont compréhensibles, me dit-elle souvent. Mais elle me fait souvent allusions à Livai qui sera avec moi, peut importe le choix que je fais. Ça me fait rire quand elle fait allusion à notre relation secrète et que son mari ne la comprend pas.

Petra aussi n'est pas naïve, elle a vu Livai me taquiner une fois dans la cuisine. Il avait fait l'inattention de se blottir contre moi et de nicher son visage dans mon cou pour me dire que j'étais magnifique aujourd'hui.

Petra a tout vu et s'est mise à rire en disant qu'elle n'avait jamais vu M. Livai aussi docile et tendre avec quelqu'un. Je crois que ça l'a vexé car il a passé sa journée à jouer du piano dans sa chambre. Mais c'est vrai que Livai se montre beaucoup plus intime avec moi. Et aussi moins froid. On ne s'est embrassé que trois fois, mais j'avoue que ça me manque.

Je rougis et regarde l'horloge, Hanji ne va pas tarder.