Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 5: Résolution charmeuse (2)

Il s'assoit sur le canapé, en face de moi.

Ses cheveux brillent et gouttes sur sa chemise.
Gêné, il les rabat en arrière. Il m'en faut peu je le trouve encore plus beau. Depuis quand ais-je cette admiration pour lui? C'est un vampire bon sang...

Il remarque le livre que je lisais à l'instant. Je ne peux pas être plus mal à l'aise que maintenant.

- Tu crois ce que ce livre dit? Dit il en feuilletant le livre.

- À vrai dire, je trouve ça un peu trop tiré par les cheveux...

- La plupart des choses qui sont dites sont fausses. Ce sont des croyances.

Je me mord la lèvre. Il me remarque et ferme le livre.

- Eren, je veux que tu reviennes au manoir.

Si j'étais entrain de boire quelque chose, je me serais étouffe. Mais là, je reste figé devant son regard plus que sérieux.

- M...mais, je ne peux pas, je...

Il accentua son regard. J'essaye tant bien que mal de me justifier.

- J...je suis parti comme un voleur parce que je suis un lâche. J'ai voulu fuir sans comprendre et sans réfléchir. Je n'ai pensé qu'à moi. Je ne mérite pas votre aide précieuse.

Ma lèvre saigne tellement je me la mord. Je l'essuye très vite avec le revers de ma manche.

- Tu n'es pas un fardeau pour nous, dit il, presque blasé, on le pense tous. Mais tu sais, nous avons des ennemis et ils nous en veulent.

Je lève les yeux, honteux. Il continue.

- Mais, à titre personnel, je veux, que tu reviennes: car Mikasa n'a jamais été si heureuse d'avoir un ami, car ma mère te considère comme son fils, parce que Petra te comprend mieux que personne, et que je sais que tu n'as plus peur de nous mais de ce qu'il va t'arriver et que tu te sens seul.

Je me tord les doigts à me les craquer.

- Je sais que tu es triste que tes parents soient partis. Je sais que tu n'as plus de chez toi et que ça te terrifie. Mais le fait que je sois un vampire ne t'a pas fait peur, ça t'a encore plus attiré vers moi.

J'écarquille les yeux.

- J'ai plus de deux cent ans. Je sais décrire sur un visage les sentiments les plus enfouit. Et je sais que même éloigné, on s'est rapproché toi et moi, parce qu'on est torturé.