Chapitre 7: Amour fleurissant (2)

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- Oui c'est vrai. C'est son père qui lui a tout appris. C'était un grand ami de mon père. Elle nous est très fidèle.

- Elle peut communiquer par télépathie?!

- Oui, elle peut aussi contrôler des esprits si elle arrive à être bien concentrée. Ou se téléporter mais elle ne maîtrise pas entièrement.

- Ça doit être pratique.

- Je connais un vampire qui a ce même pouvoir, un vrai connard.

- Ah?

- Il s'appelle Auro et il n'arrête pas de nous faire chier en jouant avec son pouvoir. Il était là il y a trois semaines.

- Auro... Ah oui, l'homme qui n'arrêtait pas de se mordre la langue.

- Une vraie maladie, rit Livaï, toi tu mord les lèvres.

Il tourne son regard vers moi. La route Livai?

- C'est très mignon.

Là, à l'instant, j'ai envie de le faire. Mais vu comment il me regarde, je me contente de le toiser du regard.

- Et toi Livai, tu regardes les gens sans rien dire, c'est très stressant.

- Non... Pas vraiment...

- Si, tu l'as fait à l'instant.

- Hum...

Il regarde la route avec lassitude.

- J...j'ai dit quelque qui...

- Non pas du tout! Dit-il étonné, je réfléchissais.

J'aperçois le lycée à travers la vitre, entouré des gros nuages noirs quotidiens.

- Je viens te chercher ce soir à...?

- 18h!

- D'accord, je serais devant le parking.

Il s'arrête et me regarde.

Hum... C'est dans ces moments là que je ne sais pas quoi faire.

- Bon bah... À plus tard, dis-je sans conviction.

Quelque chose brilla dans son regard.
Il défit sa ceinture de sécurité et se penche vers moi. Il attrape ma nuque et m'emmène vers lui.

Nos lèvres se touchent, je ferme les yeux par automatisme. Je glisse main sur sa joue glacée.

Les vitres sont teintées, personne ne peut nous voir, de toute façon à cette heure, personne n'est sur le parking.

Mon coeur explose dans ma poitrine. Il doit l'entendre, c'est sûr...

Sa main parcourt mes cheveux, l'autre ma nuque. J'ouvre la bouche, il recule en me lâchant.

J'ouvre les yeux, pris d'incompréhension.

- Réfléchis bon sang!

Il passe sa main sur sa poitrine.

- Je n'en reste pas moins ce que je suis. Tu ne sais pas combien je me retiens quand je suis prêt de toi.

De m'embrasser?

- Tu sens à dix kilomètres à la ronde, comme une proie facile. Et tu m'offres ta bouche! J'aurais pu te mordre!

J'ai compris, c'est le fait que j'ai ouvert ma bouche.

- J...je suis désolé...

Il respire un bon coup en agrippant le volant.

- T...tu devrais y aller...

Ténèbres du sort [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant