Chapitre 18: Lettre cachée (6)

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Livai me fait un bref signe de main alors qu'il partait vers le bois en quittant mon champ de vision. Je n'entendais bientôt plus que la voiture dans la propriété.

Je soupire et ferme la porte à double tour pour ne pas être dérangé.

Je me met à tousser pendant un instant, pas encore débarrassé de tous ces maudits microbes.

Je me dirige vers le salon et m'arrête en fixant intensément la lettre posée sur la petite table basse.

J'avale difficilement ma salive et ne rêve que d'un chose. Ouvrir cette maudite enveloppe qui me hante depuis que mon père est mort. Ce sont ses derniers mots, pourquoi suis-je aussi réticent à les lire? Je veux vraiment lire celle-ci pour voir les mots "je t'aime" écrit dans son écrire. Je caresse le bout de papier.

Après mon mariage, j'ai pu oublier pendant un instant mon deuil. Mais cette lettre me refait tout surgir. Que veut me dire mon père? Qu'il n'a pas pu me dire en face pendant toutes ces années?

J'ai un frère caché? J'ai été adopté? Il travaille dans les services secret?

Et si c'était si simple, et que juste il a écrit cette lettre au cas où il lui serait arrivé quelque chose, et que l'on me l'a remettrait après sa mort à maman et moi, pour nous dire juste qu'il nous aime.

Ma gorge se sèche amèrement alors que je prend le bout de papier et me dirige vers ma chambre.

J'attrape un complément sur la commode et prend appuis sur celui-ci. J'ouvre un tiroir mais je ne discerne pas la différence entre mes affaires et celles de Livai. C'est malin.

Je sors de ma chambre et vais à l'étage pour trouver une pièce où l'on ne va jamais Livai et moi.

Pourquoi ne pas brûler cette lettre tout simplement? Je sais qu'un jour je l'aurais regretté et je m'en serais voulu de l'avoir fait disparaitre.

J'entre dans la chambre contenant l'armoire avec les armes à feu. Livai n'y va jamais et ne s'est même pas rendu compte que j'y avais ajouté un flingue.

J'ouvre nonchalamment l'armoire et regarde les armes. Je m'apprêtais à y faire cacher la lettre quand j'entendis du bruit en bas. C'était quelqu'un qui s'était cogné à la table basse, mais ce qui me fit frissonner, c'est qu'il avait crié.

Et que ce n'était ni Livaï, ni Hanji, ni quelqu'un que je connaissais d'ailleurs.

Ténèbres du sort [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant