Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 19: Santé aggravante (3)

Je bougonne, il a vraiment cassé l'ambiance.

- Ne boude pas... Aller lève toi! Je vais arranger tes cheveux rebelles.

Il m'attrapa les hanches pour me poser à terre.

- Tu sais où sont les ciseaux?

- Dans la salle de bain ou dans nos tables de chevet, je ne sais pas.

- D'accord, je reviens. Attends moi en bas.

J'acquiece de la tête avant de souffler pour vider mes poumons. Une fois qu'il est sorti de la pièce. Je lâche une bonne série de toux qui me brûle les poumons.

Merde, c'est mauvais. Je n'arrive pas à guérir. Ma fièvre risque de bientôt remonter. Mon père avait raison. J'ai combattu longtemps cette maladie mais je ne tiendrais pas indéfiniment.

Pardon Livai...

Je descend les escaliers en remettant bien ma couverture sur mes épaules. Je me racle bien la gorge et souffle un bon coup.

- Eren! Hurle Livaï.

Mon cœur rate un battement, jamais Livai n'avait crié comme ça. Je m'aggripe à la rampe et n'ose pas répondre, tétanisé.

Livai sort de la chambre avec un objet à la main, furieux et le plaque violemment contre le plan de travail.
Je frémis de peur.

- Tu peux me dire ce que ce putain de flingue fait dans tes affaires!!?

- J...je...

- Je ne veux plus de tes mensonges!! C'est même pas le mien celui-là! Ça veut dire que tu l'as acheté!! Sans m'en parler!

- Oui... Murmurais-je.

- Et je peux savoir pourquoi, crie t il les rides tendus sur son visage?!!

Il est vraiment fou de rage.

- C...c'est mon droit Livai d'avoir une arme. Je n'ai pas à te demander ton avis.

- T'as peur de quoi? De moi!?

- Non, mais réfléchi bon sang!! Ton oncle rode dans la région et veut nous défiler. Tu crois que je vais sagement attendre qu'il vienne me déflorer et que tu ailles héroïquement me sauver. J'ai pris les devants, et j'ai bien fait car cette arme m'a bien servi pour me défendre!!

Je sens que ma tête commence à tourner.

- Tu l'as déjà utilisé?

- Oui... Il y a deux semaines un mec et rentrer par effraction chez nous et m'a menacé de m'enlever. Si je n'avais pas et ce flingue, je serais même pas la aujourd'hui.

- Et je peux savoir pourquoi tu ne m'en as pas parlé!? Parce que t'as tué ce mec!!?

- Non, j'ai même pas eu à appuyer sur la détente qu'il s'est barré gentiment.