Livai était à l'encadrement de la fenêtre, accroupi, les cheveux dans le vent. Il arborait un sourire discret devant ma position plus qu'élégante, étalé sur le lit.
Je me redresse et lui fais face.
- Qu'est-ce que vous faites ici M. Livai?
- Cesse de m'appeler ainsi. J'ai l'impression de plus vieillir.
Je me mord la lèvre. Il pose ses pieds sur le sol et referme la fenêtre.
- Je suis ici parce que je dois te surveiller.
Je plisse les yeux.
- Je dirais plus que c'est une excuse...
- C'est vrai, tu as raison, dit-il sans expression apparente.
Il s'approche de moi.
- Tu dois être fatigué. Ma mère t'a dit que tu devais dormir.
Il se dirige vers la salle de bain sans aucune gêne. Je reste les bras croisés, au milieu de la pièce.
- Merci...pour cette après midi...
Il se tourne vers moi.
- Je...je suis ... J'ai...
Je ne trouve pas mes mots, mes lèvres tremblent.
- Ne t'inquiète pas. Je serais toujours là...
Il retire les premiers boutons de sa chemise. Je rougis.
- Et toi aussi...
Il essaye de se persuader?
- Il ne va rien t'arriver...
- Oui bien sûr...
Il prit mes mains et les portent à son visage. Il est froid. Mon coeur s'accélère, je peux voir le début de son torse musclé. Sa bouche se dirige vers mes poignets. Ses yeux sont légèrement fermés, il entre-ouvre la bouche. Je peux voir ses dents blanches briller.
Il sourit et son regard se pose vers moi. Mon sang afflue dans mes veines, il a dû sentir mon pouls s'accélérer.- Tu n'as pas peur de moi?
J'avale ma salive et hoche la tête.
- Pourtant je n'ai qu'à ouvrir la bouche et mordre dans ta chaire...pour boire chaque litre de ton sang, me régaler pour ensuite que tu transformes en être immortel.
- J'ai confiance en toi Livai, dis je en un souffle.
- Tu ne devrais pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable.
- Si, je sais très bien.
Il décolle son visage de mon poignet sans pour autant le lâcher.
- Que sais-tu de moi?
- Pas assez de chose à mon goût.
Ses yeux brillèrent. Ils étaient entre le gris et le bleu.
- Si je te dis que je peux de détruire de l'intérieur en un instant, dit il en serrant mes poignets dans sa main.
- Je dirais que si c'est toi qui me le fait. Je te pardonnerais avant de mourir le coeur gelé.
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Ténèbres du sort [Riren]
Fiksi PenggemarPeaux pâles, sourires rares, cheveux corbeaux... Ackerman peut rimer avec la froideur de ces lieux. Il est hanté, j'en suis certain. Je me sens angoissé et triste. Et cet endroit ne m'aide pas à me faire sentir plus heureux. Il est soit noir, soit b...