Chapitre 3: Fête des démons (6)

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La porte grince, me sortant de mon sommeil. Je vis M. Ackerman rentrer avec son sac et se diriger vers mon lit.

Il me regarde discrètement avant d'ouvrir sa mallette.

- Qu'est qu'il s'est passé?

Il imbibe un coton d'alcool, prêt à me piquer la peau.

- Tu t'es fait attaquer par des vauriens. Ils résident la nuit dans la forêt, c'est dangereux.

- J'ai été assommé?

- Oui, et ils t'ont tabassé. Tu as une blessure à la tête, une bosse et une côte cassée. Ils ont dû te frapper avec leurs pieds.

Il colle le coton à ma blessure, je lâche un gémissement de douleur.

- Désolé Eren.

Il me lance un regard grave.

- Et M. Livai?

- Il est venu t'aider et t'a défendu.

Les explications ne me satisfaient pas. Il me soulève mon t-shirt.

- Tu en as pour deux mois.

- Je pourrais sortir?

- Faut que tu restes te reposer. Ne va pas au lycée pendant un certain temps.

- Je resterais ici?

Il marque une pause dans ses soins.

- Il y a toujours quelqu'un à la maison. Tu ne seras jamais seul.

- Et les cours de Mikasa.

- Un temps de pause s'impose.

Je me rallonge sur le lit. Fatigué et blessé, je n'essaye même plus de réfléchir. Pourquoi je n'arrive pas à croire M. Ackerman? Il dit sûrement la vérité et pourtant... J'ai bien vu le feu disparaitre comme un flash qui bloque un écran de télé. Il grésillait, il n'était pas chaud et ni lumineux. Et on m'a assommé à la tête. Mais avec quoi, pas avec un force humaine. J'avais impression qu'un point me tombait dessus. Je ne l'avais pas entendu arriver. Tout était très silencieux, sauf avec les murmures. Pourquoi suis-je le seul a les avoir entendu.

- Où est mon portable?

- Livai l'a.

- Il n'a pas...

- Il comprend le besoin de vie privée Eren. Il n'y a pas touché.

- Mais, combien étaient-ils... ces vauriens?!

- Une dizaine, au moins.

- Et M. Livai les a...tous tué?!

- Non, il les a juste blessé. Ce n'est pas un meurtrier.

Il remit mon t-shirt et se lève.

- Tu es dans une chambre du deuxième étage. L'air est plus frais avec le toit. La chambre de Livai est prêt de la tienne. Va le voir si tu te sens mal.

Il se fit une réflexion en regardant ma blessure.

- Il faut que je la laisse respirer. Je ne te mettrai pas tout de suite un bandage. Ne sors pas tant que je n'en t'ai pas mis.

- Mais pourquoi?

- C'est comme ça. Moi je sais me contrôler, mais pas les autres.

Ténèbres du sort [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant