Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 20: Doux poison (1)

Pour mes 19 ans, il m'emmène dans une boîte de nuit dans la grande partie de la ville. Je n'y avais jamais été de ma vie. Le son fait battre ma poitrine à vive allure. Je ne peux m'arrêter de danser.

Quand on sort, la ville est calme, je me croirais au manoir. Il me fait monter sur ses épaules et court comme un idiot dans les rues vide.

À l'aube, le ciel devient rose orangé. Il sourit tendrement. Il me fait monter à notre hôtel entre les fous rires et la foule du matin.

Et on fait l'amour.

~~~

M. Ackerman enlève son stéthoscope de ma poitrine et me regarde gravement.

Il se tourne vers Livai et dit d'un voix étranglée:

- Il est bientôt temps, quelques heures à peine...

Mes yeux se troublent. Livai reste horriblement stoïque près de la porte.

- Ton cœur... s'affaiblit et... tes poumons vont lâcher. Tu as perdu trop de sang. Il ne faut pas que tu bouges. Je suis désolé. J'ai essayé de retarder ce moment un maximum.

Il se lève, les yeux légèrement rouges et rejoint son fils.

- Ils arrivent bientôt, ils sont en route.

- Demande à maman d'attendre dans le salon.

Je passe ma main sur mon visage, complètement brûlant. J'entends la porte se fermer. Mon menton se met à trembler. Je me suis retenu pendant toute la consultation mais là, c'est trop.

La pièce est silencieuse. Je n'ose pas voir si Livai est resté. Puis j'entends des pas lents vers mon lit. Mais il ne s'assoit pas que sa chaise habituel. Il se pose doucement sur le lit.

Il attrape mon poignet rougi auparavant par sa poigne. Me forçant en quelque sorte à ne pas cacher mon regard. J'ai les yeux rougis et fatigués. Maquillés par des cernes horriblement voyantes, la peau pâle et creuse, les lèvres sèches et décolorées et surtout cette envie de fermer mon âme pour que la douleur dans mon thorax cesse.

Il caresse la paume de ma main avec mon alliance.

- Livai... Après notre mariage, tu m'as que tu serais avec moi au moment où il sera temps... Mais je pensais être fort à l'idée que tu me suive avec moi dans la mort.

Je tourne avec lui, mes yeux trop remplis, laissant tomber une chaude larme sur ma joue.

- Mais je suis faible. Je ne veux pas savoir ça... Je ne veux pas mourir mais en même temps je veux que ça se finisse vite.