Chapitre 19: Santé aggravante (8)

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Je pose lourdement ma tête sous l'oreiller.

Hanji croise les jambes en retroussant ses lunettes.

- Je n'ai pas croisé Livaï... Il est là?

- Oui... Il part souvent pour m'acheter à manger. Mais il reste tout le temps à mon chevet. La plupart du temps je dors donc je ne m'en rend pas compte. Mais il a horreur de me laisser tout seul.

- Je vois... Il en a profité de ma visite pour partir quelques instants.

- Oui... Sûrement... Il a besoin de respirer. Il ne devrait pas vivre ça...

- Toi aussi. Tu ne mérites pas...

La porte s'ouvrit et Livai entra dans la pièce sombre. Il portait un assez grand sachet dans sa main droite et un verre d'eau dans l'autre. Il ne dit rien et les posa les affaires sur la petite table de chevet. Hanji le suivait du regard avant de se lever de sa chaise et commençait à sortir.

Livai lui fit un signe de tête alors qu'il ouvrit mes rideaux de la chambre. La lumière du soleil m'aveugla et me força à fermer les yeux.

Livai s'approche en retroussant ses manches et s'assit sur la chaise qu'Hanji avait abandonné.

- Comment te sens tu?

Il passe sa main sur mon front. Elle est terriblement froide, cela me fait penser à d'anciennes sensations.

- Je me sens complètement affaibli, soufflais-je.

- Tu as encore pas mal de fièvre...

Il me tend un verre d'eau avec des antibiotiques.

- Tu as besoin de quelque chose?

Je bois le verre avant de lui répondre:

- J'aimerai bien prendre un bain...

Il pose le verre sur la table de chevet. Il enlève ma couverture et attrape mon bras droit.

- Ok... Je vais te porter jusqu'à la salle de bain. Mets toute ta forte sur moi.

- D...d'accord...

Il passe mon bras autour de ses épaules et le tient fermement. Il passe le mien près de mes côtes et m'aide à sortir du lit.

Mes jambes vacillent et je tente de tomber. Livai tient le coup en serrant les lèvres. Chaque mouvement est un supplice pour moi. Je m'accroche à son cou et gémis de douleur.

- Ça va? Demande Livai.

- O...oui.

Pas à pas, on s'avance vers la salle de bain. Livai ouvre la porte de la pièce et me fait asseoir sur la baignoire.

Je reprend ma respiration en toussant.

Livai retire son haut puis son pantalon. Je n'arrive pas à bouger, je me sens épuisé.

Ténèbres du sort [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant