Chapitre 6

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- Très bien. Alors allons-y !, s'exclamait le basané.

Puis il se mettait à courir suivit des autres ainsi que de moi.
Je ne savais pas où on allait et encore moins pourquoi on devait courir.

« Très bien. Contente toi de courir en te faisant oublier comme te l'as demandé l'autre garçon. »

Je jetais un rapide coup d'œil derrière moi où se trouvait les deux garçons de ce matin, le châtain clair et celui au cheveux noir.

Je tournais la tête fixait ceux de devant moi, c'était le blond aux cheveux bouclés et le brun qui parlait tout le temps.
Courir. C'est ce que je devais faire.
Néanmoins, je pensais.

« Je sais maintenant à quoi ils ressemblent et qu'ils ont une forme humaine. »

- Attention !, observait Scott. Obstacle à franchir !

Et il enjamba un tronc d'arbre.
Quand vient mon tour, je fis de même et me réceptionna sur ma cheville blessée. Je grimaçais et poursuivais ma route en m'efforçant de ne pas penser à la douleur qui se répandait en moi.

- Ça va ?, questionnait Isaac.

Je tournais la tête et pu constater que c'était le garçon blond de toute a l'heure qui me parlait.

- Oui. Oui, soufflais-je, sans grande conviction.

Je reprenais alors mon souffle en poursuivant ma route.
Les minutes puis les heures passèrent sans que l'on s'arrête.
Je me concentrais sur ma respiration.
Courir ne me dérangeait pas mais la douleur se faisait de plus en plus forte.

- Et si l'on faisait une pause ?, demandait le garçon châtain clair.

- Très bien, acquiesçait le basané.
On a dix minutes de pause.

Et on s'arrêtait, chacun pour reprendre son souffle.

- Il nous reste combien a courir ?, interrogeait Isaac.

- Ça dépend combien de temps on mettra à passer la forêt.

- J'espère que ce soir on dormira au chaud, soupirait le garçon.

- J'espère aussi, annonçait Scott.

Et il retint un bâillement.

« La journée va être longue. »

- La journée risque d'être éprouvante.

J'étais du même avis. Quelques minutes après, vint la fin de la pause.
On se remit à courir et un silence s'installa alors.

Ma cheville me faisait de plus en plus mal et me ralentissait beaucoup. Le garçon blond le remarqua et me posa pour la seconde fois la même question.

- Ça va ?, demandait Isaac.

- Oui, acquiesçais-je maladroitement.

- Tu as l'air d'avoir mal !, observait-il, l'air visiblement inquiet.

J'avais beaucoup ralenti. Je n'eus pas le temps de répondre.

- Accélérez !, ordonnait alors le basané.

La douleur se répandait alors dans tout mon corps ainsi que ma tête. Je fermais les yeux une fraction de seconde et m'efforçais d'accélérer.
C'est alors que je sentais une pression, se faire sur mon bras, c'était le garçon aux cheveux noirs. Il me saisissait par le poignet, en m'incitant à avancer. Je me concentrais aussitôt sur la respiration en évitant à tout prix de penser à la douleur que m'arrachait cette foutue cheville.

« D'ailleurs ; c'est pas lui, qui m'a attrapé hier ? »

Il me regardait du coin de l'œil avant de fixer droit devant lui.

- Tu souffres, remarquait-il. Où ?

- À la cheville, répondais-je sans même lui jeter le moindre coup d'œil.

Il paraissait ralentir un peu avant d'accélérer à fond. De mon côté, je devais me battre contre la douleur, qui ne cessait de s'intensifiait, pour le suivre.
Soudain, un cri résonnait. On s'arrêtait tous.

- Ils sont là, annonçait Isaac, le regard apeuré.

« Mais qui ? »

Je fronçais les sourcils sans comprendre.

- Vous deux ! ordonnait le basané en se tournant vers nous. Restez avec elle ! Toi et moi, on va s'occuper du reste !

- Très bien, acquiesçait l'autre garçon.

- Reste près de nous deux !

Puis ils se mirent devant moi.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant