Chapitre 94

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Au même instant, je sentais des bras s'enrouler autour de moi, et je reconnaissais aussitôt son parfum : c'était Stiles.Il se trouvait derrière moi, me serrant fort au niveau de la poitrine attendant que je me calme.

- Doucement, je suis là.

C'est seulement au bout de quelques minutes, que je réussissais à me calmer, me rendant compte de ma faiblesse. Je venais de refaire un cauchemar.Quand il sentait que je m'étais détendue, retrouvant une respiration peu à peu régulière, il se décalait légèrement, se retrouvant à mes côtés.

- Un cauchemar ? questionnait-il.

J'hochais péniblement la tête. Cette fois je me souvenais parfaitement de chaque détail de ce cauchemar, et c'était sans aucun doute le plus terrifiant que j'avais fait.
La première chose que faisait Stiles, c'était de regarder mon avant bras, la marque était encore noire et elle scintillait. Quand il relevait la tête, plantant ses yeux doux dans les miens, il se rendait compte trop tard de son erreur.

- Oh non.

Mon cœur s'était de nouveau accéléré et je manquais terriblement d'air. Cette marque me stressait plus qu'autre chose. C'est alors que Stiles se levait, me prenant doucement par la main, on descendait les deux escaliers dans le silence le plus discret possible. On était à présent dehors, l'air frais rentrait dans mes poumons, me faisant le plus grand bien possible.

- Ça va mieux ? interrogeait-il.

J'hochais doucement la tête, fixant le ciel ainsi que ses nombreuses étoiles.
Stiles venait se mettre derrière moi, posant doucement ses mains sur mes hanches.

- Je comprends très bien que tu ne veuilles pas en parler mais-

Mais je ne le laissais pas le temps de terminer, et me retournais aussitôt. Son visage étant parfaitement éclairé par la moitié de la lune.

- Justement, je veux en parler.

Ses lèvres s'étiraient en un léger sourire, il déposait ensuite un baiser délicat sur mon front.

- Viens.

Il m'entraînait un peu plus bas, sur un énorme rocher, où l'on pouvait observer le ciel dans toute sa splendeur. Je prenais alors une grande inspiration.

- J'étais dans un endroit familier...

Il me coupait aussitôt, en fronçant les sourcils.

- Un labyrinthe ?

Je le regardais sans comprendre.

- Wow, soufflais-je, étonnée. Comment tu le sais ?

- Hm. Tu le murmures souvent pendant la nuit.

J'écarquillais les yeux.

« Je parle la nuit. »

- Je dis ça ?

Il acquiesçait aussitôt.

- Oui, mais je t'ai entendu le dire que deux, trois fois.

Je me mordais la lèvre inférieure. Je fixais l'horizon, avant de me reporter mon attention sur Stiles.

- Et je dis que ça ? demandais-je délicatement.

C'était à son tour de fixer l'horizon.

- Non.

Il baissait aussitôt la tête, et je sentais mon coeur s'accélérer. C'est alors qu'il souriait, me rassurant.

- Tu murmures mon prénom, indiquait-il, avec un léger sourire sur ses lèvres.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant