"On a besoin d'elle"

Chapitre 137

J'ouvrais aussitôt les yeux, ma vision devenant nette quelques minutes après. Je reconnaissais cet endroit ; j'étais dans l'infirmerie du château. Je jetais alors un rapide coup d'œil aux alentours, se tenaient au milieu de la rangé des lits : Scott, Isaac et Stiles. Mes yeux croisaient aussitôt ceux de Stiles, et en me voyant enfin réveillée, il se précipitait vers moi.

— Comment vas-tu ?

Je me forçais un léger sourire qui se transformait aussitôt en grimace, quand j'eus la bonne idée de me redresser légèrement.
Je ne me sentais vraiment pas bien. Et j'avais toujours autant mal à la tête et à l'estomac dont la douleur n'était guère supportable.

— Pas mieux apparement.

Je secouais doucement la tête de droite à gauche.

— Et toi ? Demandais-je.

— Ça va.

Il me fixait de ses yeux inquiets et brillants.
Je me mordais la joue, et détournait le regard. Liam dormait toujours et c'était peut-être mieux ainsi, car il ne souffrait pas. C'est alors que me revenait quelques images parfaitement nettes de ce qui nous était arrivé quelques heures auparavant. Sans m'en rendre compte, je fermais les yeux et crispait aussitôt mes doigts sur les couettes du lit. Je revoyais Sirius Black pointait sa baguette sur Peter Pettigrow, puis prononcer le sort impardonnable. Avant de voir Pettigrow s'écrouler sur le sol, les yeux grands ouverts et la main tendue vers moi.
Je sentais une pression se faire sur mon bras et je rouvrais aussitôt les yeux.

— Eh. Ça va ?

Je relevais la tête et le regardait. Il était debout à côté de moi, les sourcils légèrement froncés.
Cette fois, je ne pouvais me retenir de mentir.

— Non pas du tout.

Il s'assit à côté de moi, prenant l'une de mes mains dans la sienne, me détendant aussitôt. Je relâchais légèrement la couverture et soupirait doucement.

— Je suis là. C'est fini, observa-t-il.

— J'ai vu quelqu'un mourir. Sous mes yeux.

Je sentais les larmes me monter aux yeux, et je n'osais plus le regarder en face.

— Qui ?

— Peter Pettigrow.

Soudain, une larme s'échappait le long de ma joue, et je m'en voulais d'être aussi faible. Je me mordais la langue. Stiles posait alors doucement sa main sur mon visage, m'obligeant à la regarder.

— Maintenant je suis là. Tu n'as plus rien à craindre. Ils ne reviendront pas, d'accord ?

— Mais si jamais, ils reviennent et que tu es pas là...

— Ça n'arrivera pas, désormais je dormirais avec toi.

Je le regardais droit dans les yeux. C'est alors qu'une partie de la discussion qui avait eu lieu dans mon rêve avec Sirius Black me revenait en mémoire. Je savais qu'elle avait réellement eut lieu. Même si je n'avais pas saisit le sens complet de ses paroles et au sujet du Professeur Lupin. Je secouais légèrement la tête et décidait de la mettre de côté un moment. Je reportais mon attention sur Stiles.

— Merci.

Il souriait, puis avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, je me redressais et franchissais la distance qui séparait nos visages. Je m'arrêtais à quelques centimètres, et posait d'abord mes yeux dans les siens, puis sur ses lèvres. Au même instant, je le voyais se mordre les lèvres, signe qui me faisait comprendre qu'il était impatient. Puis, en un geste simple, je collais mes lèvres contre les siennes, en passant doucement mes mains dans ses cheveux. Je fermais les yeux et sentait ses mains se poser délicatement dans mon dos, puis descendre lentement sur mon bassin. Je souriais contre ses lèvres, pendant qu'il prolongeait. Un cri identique à celui qui m'avait tiré du sommeil retentissait dans l'immense infirmerie.
Surprise, je me décollais de Stiles. En même temps, nos regards se posaient sur le lit adjacent au mien ; ici se trouvait Harrison.
Alors qu'Isaac et Scott se dirigeaient vers elle, elle se redressait aussitôt, ouvrant grands ses yeux. Son regard se posait immédiatement sur le mien. Stiles ainsi que moi, se levait et se dirigeait ensuite vers elle.

— Où suis-je ? Demanda Harrison.

Je la regardais mais Scott me devança.

— À l'infirmerie.

— Que m'est-il arrivée ?

— Je. Enfin, tu.

Mais en fin de compte, j'en avais aucune idée de comment nous étions arrivé là. Mon dernier souvenir remontait à quand le Professeur avait entamé une transformation autre que celle de Loup.

— Que m'est-il arrivée ? Pourquoi je me retrouve ici ?

Au même instant, Liam reprenait connaissance.