Chapitre 76

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- Et donc comme ça, vous êtes Professeur de la magie ? demandait Cora.

Le Professeur hochait doucement la tête, ne rentrant pas dans les détails de notre école et encore moins des disciplines. Derek, Cora et Jackson semblaient surprit de voir des Sorciers. Ils n'en avaient jamais vu, seulement entendu parler. Je jetais un regard vers Stiles. Il était resté silencieux.

« Il n'a pas l'air bien. »

- Stiles ?

J'avais pas parlé fort et c'était volontaire. Je ne voulais pas que tout le monde nous entende et encore moins attirer l'attention sur nous. Il relevait cependant la tête, plantant ses yeux brillants dans les miens.

- Oui ? questionnait-il.

- Ça va ?

- Oui.

Puis il hochait la tête et se forçait un sourire. Je secouais la mienne de droite à gauche et levait les yeux au ciel, ne le croyant pas une seule seconde. Et je savais qu'il s'en doutait car sa main se glissait aussitôt dans la mienne et il la serrait fort.

Au bout d'une bonne heure et demie, Derek se levait puis il frappait dans ses mains, faisant sursauter Jackon et Cora qui étaient enlacés.

- Et si on allaient se coucher ? proposait-il.

- Bonne idée, acquiesçait Liam avant de se redresser.

Isaac se levait à son tour, ajoutant :

- Je suis crevé.

On se hâtait de débarrasser puis on se dirigeait vers l'étage. Derek nous expliquait alors qu'au première étage il y avait deux chambres dont celle de Cora et Jackson. Au second étage se trouvait trois chambres : celle de Malia, la sienne et celle de Liam et Isaac, qui comportaient deux lits. Puis au troisième étage il y avait trois chambres, une pour Scott, une pour le Professeur Lupin et une pour Stiles et moi. Toutes, elles comportaient un lit deux places. La chambre où nous allions passer la nuit avec Stiles était la dernière, tout au fond du couloir. On se dirigeait vers puis Stiles refermait la porte doucement. Les mots qu'avait prononcé Jackson deux heures auparavant, restaient dans ma mémoire.

« Pourquoi il ne l'a pas laissé finir parler ? »

J'examinais la chambre, pendant que Stiles se jetait sur le lit, le faisant doucement craquer. La chambre était immense, c'était sans doute la plus grande chambre de cette maison. Mon regard se posait alors sur le meuble face à moi, une photo en noir et blanc était dessus, dans un cadre en bois. Je m'approchais doctement de cette photo.

- Clarisse ? demandait Stiles.

Je sursautais légèrement, ne m'attendant pas à l'entendre. Je fixais la photo, je reconnaissais aussitôt mon père et une autre personne à ses côtés, c'était un garçon, probablement de son âge. Il devait avoir dans les vingts ans sur cette photo c

- Clarisse ?

J'entendais le lit craquer, signe qu'il venait de se lever. Puis deux bras s'enroulaient autour de moi, et je sentais son souffle chaud cogner ma nuque. Il fixait à son tour la photo, sans rien dire. Mes mains tremblaient et aussitôt les larmes me montaient aux yeux. Mon père me manquait affreusement. Stiles le comprenait. Il n'avait pas besoin de poser de question pour savoir que c'était mon père à droite de la photo. C'est alors qu'il posait doucement ses mains sur les miennes, et il me retirait délicatement le cadre avant de le poser de nouveau sur le meuble. Je fermais les yeux, quelques larmes roulaient sur les joues et je chuchotais :

- Il me manque.

Je me mordais aussitôt les lèvres.

- Je sais.

Il se mettait face à moi, et je ne rouvrais par les yeux. Je m'en voulais de fondre en larmes.

- Viens, chuchotait-il.

Il passait calmement sa main sur mon front, puis il m'entraînait à sa suite sur le lit, le faisant de nouveau craquer. Ce qui me faisait légèrement sourire. On était allongé sur le lit, ses yeux plantaient dans les miens. Je me sentais faible.

- Comment te sens-tu ?

J'haussais doucement les épaules. Puis il passait rapidement sa main sur les quelques larmes qui dévalaient mes joues, ainsi que mon cou. Il les essuyaient d'un revers de pouce. Puis une question me brûlait les lèvres.

- Comment se fait-il qu'il soit affiché ici ? Et le garçon à côté qui est-ce ?

Stiles secouait négativement la tête, sans pour autant me lâcher du regard. Il gardait ses mains posées dans mon cou.

- J'ignore pour quelle raison il est ici, avouait-il, en revanche le garçon à côté, je le connais. Son nom est Peter Hale. C'est un Loup. Enfin, un drôle de mec.

Je le regardais, puis tournait de nouveau le regard vers la photo.

- Et, Clarisse, regarde moi.

Je fermais de nouveau les yeux, me pinçant les lèvres. Je tournais la tête vers lui et le fixait.

- Tu vas le revoir ton père, je te le promets.

Je le regardais et lui offrir un léger sourire.

- Merci, soufflais-je.

Il se penchait vers moi, puis il déposait un doux baiser sur mon front tandis que je posais mes main sur les siennes.

- Viens par là.

Il me lâchait et se penchait, il se trouvait allongé sur le dos. Appuyé contre les quelques oreillers qui étaient eux-mêmes plaqués contre le mur. Je séchais d'un revers de main les nouvelles larmes qui venaient de couler, puis je me penchais vers lui. Il ouvrait grand ses bras et je me réfugiais à l'intérieur. Je me retrouvais alors allongé sur lui, sans lui faire mal, puis il passait doucement sa main dans mes mèches blondes.

- Stiles ?

Le mystère de Jackson restait dans mon esprit.

- Hm ? demandait-il.

Je ne savais pas comment le lui demander sans qu'il se braque, ce dont je craignais le plus.

- Malia, qui c'était pour toi avant ?

En effet, il laissait échapper un léger soupir.

- On a eu une relation, annonçait-il sans me regarder.

Je me redressais doucement, et le fixait. Il continuait de passer ses doigts dans mes cheveux.

- Ah bon ? insistais-je.

- Oui, acquiesçait-il, en fixant le plafond. Mais c'était il y a longtemps. Maintenant on ne se parle pratiquement pas.

- Comment ça se fait ?

Je voulais en savoir plus.

- Hm, soufflait-il, disons que nous n'étions pas fait pour être ensembles.

Je sentais bien qu'il ne voulait pas m'en dire plus, mais j'avais le principal et je savais qu'il disait vrai. C'était donc ceux pourquoi elle me lançait des regards de biais depuis notre arrivé.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant