Chapitre 149

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Harrison tente de bouger mais en vain. Elle était bloquée par l'horrible Gabby.

— Pourquoi tu fais ça ?

Gabby me regardait. Il réfléchit un instant alors que Liam se planta à côté de moi.

— Je la relâche seulement si ton copain se calme !

— C'est quoi ses menaces à deux balles que tu nous fais ? Soupira Liam.

En jetant un rapide coup d'œil derrière moi, j'observais que Stiles n'était pas prêt à se calmer. Bien au contraire. Avant même que je ne puisse rétorquer, Liam visa les parties intimes de Gabby d'un coup de pied puissant. Le concerné poussa un cri aigüe avant de relâcher Harrison qui faillit s'écrouler par terre. Heureusement que je l'avais retenu par le poignet, juste à temps.

— Merci, souffla-t-elle.

— Ça va ?

Elle acquiesça doucement, se passant la main dans les cheveux. Après m'être assurée qu'elle avait retrouvé son équilibre, je me précipitais vers Stiles. Liam resta à côté de Gabby, s'assurant qu'il ne toucherait plus à Harrison.

— Calme toi, c'est fini ! Lança Scott à Stiles.

Au même instant le Professeur Sinistra sortie de classe. Aussitôt, elle croisa Draco, allongé sur le sol entrain de saigner du nez.

— Cho, allez me trouver le Professeur McGonagall ! Ordonna-t-elle à son élève.

Cho s'exécuta aussitôt. Je me plantais en face de Stiles.

— Stiles, regarde moi.

— Je vais le...

— Tu ne vas rien du tout. Ça ne sert à rien. Je crois qu'ils ont comprit.

— Mais tu as vu ce qu'il a fait ? Et ce qu'il t'a dit ?

Je plissais les yeux.

« Comment a-t-il entendu ? »

Je me souvenais soudainement qu'en temps que Loup, l'ouïe était largement plus développée que l'être humain. Il lui avait suffit de se concentrer sur Draco pour écouter ce qu'il me disait. Je réprimais un léger soupir.

— Stiles, tu sais très bien ce que je pense.

— Je sais. Mais le fait qu'il te dise ça, me mets hors de moi.

— Je sais. Mais ça n'a aucune importance.

Il se tenait face à moi. Je posais alors délicatement ma main sur sa joue droite, puis me hissais à la pointe des pieds.

— La seule chose qui m'importe c'est toi.

Là, j'en profitais pour lui voler un léger baiser, ne lui laissant pas le temps de prolonger, je me décalais la seconde qui suivit. J'avais bien fait car le Professeur McGonagall se dirigea dans notre direction, le regard sévère.
Elle s'arrêta à notre hauteur, les bras croisés contre sa poitrine.

— Vous six dans mon bureau.

Gabby qui s'était remit de sa douleur, se dirigea vers Draco, l'aidant à se relever. Avec l'aide de deux autres élèves, ils partirent en direction de l'infirmerie. C'est dans un silence pesant que l'on se dirigeait dans le bureau du Professeur McGonagall.

— Asseyez-vous.

Mais il y avait seulement deux chaises. C'est dans un mouvement rapide qu'elle braqua sa baguette sur l'une de chaise, puis quatre autre apparaissaient dans la minute qui suivit.
On prenaient place pendant qu'elle nous regardait par dessus des petites lunettes.

— Je suis au courant de votre secret. Même pour vous.

Son regard se posa alors sur Harrison qui rougit. Elle était vraiment timide.

— Et je sais aussi que vous ne devez pas vous faire remarquer. Or, n'est-ce pas le contraire que vous êtes entrain de faire ?

Un léger silence s'installa pendant que je me mordais la joue. Elle avait raison.

— Tout le monde ne parle que de vous. Chez vous, je m'abstiendrais de me faire remarquer. Cela peut être dangereux.

— Professeur, soupira Stiles, c'est difficile quand un élève passe son temps à nous provoquer...

Mais le Professeur ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase.

— Et alors ? Est-ce votre but de vous faire remarquer ?

Voyant qu'elle attendait une réponse de Stiles, je lui donnais un léger coup de coude dans son bras. Il releva aussitôt la tête, fixant le Professeur qui venait de croiser les bras sur sa poitrine.

— Non.

— Très bien. Que je ne vous reprenne plus dans mon bureau. Vous pouvez disposer. Mais attention, faites vous petit. Je compte sur vous.

— On le fera, acquiesça Scott.

— J'en suis convaincue.

On regagna la sortie de son bureau sans parler.
L'après-midi se déroula sans autre incident. J'étais contente de voir que Draco n'avait pas réintégré la classe, qu'il restait à l'infirmerie. Stiles était davantage plus détendu, et plus concentré aussi.

Il était à présent vingt heures lorsqu'on regagna ensemble la Grande Salle. Nous étions tous épuisés, la journée avait été longue pour nous.

— Je suis fatigué, souffla Liam en se posant sur le banc.

Isaac l'imita avant de prendre la parole, lui aussi.

— Moi aussi, je vous préviens que si la journée de demain est aussi crevante je...

— Elle sera aussi crevante.

Il tourna aussitôt la tête vers moi et je me contentais d'un léger signe d'épaule.

— Vraiment ?

J'hochais doucement la tête pendant qu'il écarquilla les yeux.

— Hm, c'est comme ça tous les jours ? S'inquiéta Scott.

— À peu près.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant