Chapitre 89

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Mes yeux s'ouvraient quelques instants plus tard, et je voyais Peter s'écrouler sur sa chaise. Mon cœur battait assez vite, et la douleur des griffes de Peter dans ma nuque se faisait encore ressentir. De la sueur coulait le long de mes tempes et de mon nez.

« Que m'arrive-t-il ? »

Ma vision était floue et je n'arrivais pas à la stabiliser, de plus, la pièce semblait tourner. Soudain, Peter se redressait. Il était essoufflé.

- Ma jolie, chuchotait-il.

Je relevais la tête et distinguait avec peine sa silhouette, penché au dessus de moi.

- Tu dois tuer Sirius à présent.

- Pourquoi je le ferais ? demandais-je.

- Pour venger la tristesse de ton père.

Je le regardais, et je ne pouvais rien dire face à cette argument. Quelques minutes de silence passaient.

- Alors ?

Je relevais doucement la tête, j'ignorais ce que m'avait fait Peter mais j'étais déterminée à le retrouver et le tuer.

- Je le ferais.

- Quand ça ? souriait-il.

Je répondais malgré moi. Les mots sortaient tout seul de ma bouche.

- Dès que j'en aurais l'occasion, articulais-je.

Je voyais Peter rigoler, puis il se frottait les mains.

- C'est bien.

Il se décalait et partait, en murmurant :

- Mon plan fonctionne à merveille.

Je pense que je n'étais pas censée entendre ses paroles, mais peut importe, il venait de quitter la pièce. Me laissant seule. C'est ainsi qu'au bout de quelques minutes, le sommeil me gagnait.

Des bruits de pas précipités me tiraient de mon sommeil quelques instants plus tard. J'ouvrais doucement les yeux, la pièce étant baignée dans l'obscurité totale, et ma vision restait floue.

- Te voilà réveillée, ma jolie.

Je le regardais. Il avait posé sa main sur mon épaule droite, il était prêt de moi, j'en étais certaine car je sentais son souffle chaud contre ma joue.

- Hm.

- C'est ton deuxième jour ici.

« Et les garçons ? Ils vont venir ? Ou ils m'ont laissé tomber ? »

Tout s'embrouillait en moi.

« Et si c'était comme Hermione et Ginny ? S'ils étaient au courant de ce qui allait m'arriver ? »

- À quoi tu penses ? interrogeait Peter.

Je sursautais, sortant de mes pensées les plus sombres et, ramenait doucement mon regard vers Peter. Je préférais ne pas répondre, et je me concentrais sur ma vision qui restait floue ; et ce malgré le soleil qui commençait à percer la fenêtre, le jour se levant doucement.

- Laisse moi deviner, soupirait Peter, tu pensais aux autres ? Hm. Ils ne viendront pas.

Je secouais la tête de droite à gauche.

« Ne l'écoute pas. »

Je préférais l'ignorer. L'espoir fait vivre. Et en cet instant, c'est de qui me raccrochait à la vie.

« Il dit ça pour te déstabiliser, c'est de qu'il veut. »

Peter tirait la chaise qui se trouvait face à moi, et il la ramenait à côté de moi. Là, il s'asseyait, le sourire aux lèvres.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant