Chapitre 127

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Un silence s'installait à présent. Et j'observais dans quel état d'esprit se trouvait les garçons.
C'est Liam qui rompait le silence en premier, prenant place sur le lit à droite d'Harrison.

— Elle a guérit c'est plutôt bon signe, lança Liam.

— Cela veut dire que je vais devenir un Loup ? Demanda Harrison.

Scott secouait aussitôt la tête.

— Cela veut dire que tu prendras la forme qui te correspond. Tu peux devenir un Loup.

Elle acquiesçait doucement, recommençant à jouer avec ses doigts.

— Mais... je suis plus humaine ?

— Pour l'instant si, indiqua Isaac. Tu n'as pas encore entamé ta transformation.

— Il serait peut être temps de lui expliquer ce en quoi ça consiste d'être un Loup ? Dis-je. Je pense qu'elle a besoin de réponses.

Je la voyais me regarder. Elle me faisait un léger signe de tête suivit d'un sourire, me remerciant probablement. Je lui rendais aussitôt son sourire, tandis que Stiles prenait la parole.

— Pour faire court, à chaque pleine lune tu vas te transformer et d'abord devenir incontrôlable. Tu essayeras de tuer n'importe qui sur ton passage même tes amis.

— Ensuite, souffla Liam, après avoir gérer le problème des pleines lunes, tu vas apprendre à mettre en évidence tes qualités en tant que Loup.

— Quels genres de qualités peut avoir un Loup ? Demanda Harrison.

— Hm, eh bien, la vitesse. Tu deviens plus rapide, observa Scott.

— Ta vues s'améliore, souriait Isaac.

— Ton odorat aussi.

Je sentais Stiles tourner la tête vers moi, haussant légèrement les sourcils.

— Je m'étais déjà renseigné sur les Loups avant.

Il esquissait un sourire avant de dire :

— Ensuite tu évolues.

Harrison acquiesçait, et j'observais dans sa manière d'être qu'elle n'était absolument pas en confiance. En même temps, je la comprenais. Elle se retrouvait à présent exactement comme moi je l'avais été, il y a déjà quelques semaines de ça. Sauf, qu'à une différence près, moi je n'avais personne à qui parler et je ne connaissais pas les garçons. Harrison pouvait me parler, et les garçons s'étaient présenté. Un bruit sourd de porte grinçant brisait le silence qui s'était installé deux minutes auparavant.
C'était les deux infirmières. La blonde cherchait à tout prix à établir un contact visuel avec moi, sûrement pour voir si je lui en voulais encore. Je détournais le regard, crispant mes doigts sur ceux de Stiles, qui me ramenait vers lui. Je fermais alors les yeux et collais ma tête contre son torse, j'étais dos aux reste des personnes. Et pour la première fois depuis un bon moment, je me sentais bien.
Mais pas longtemps, car la vision des seringues était encore présente dans mon esprit.

— C'était pour vous dire que sous l'ordre du directeur de l'école, une chambre a été spécialement aménagé pour vous, et qu'il souhaite que vous y dormez dès ce soir.

C'était au tour de la blonde de prendre la parole.

— Vous pouvez quitter l'infirmerie.

J'avais l'impression qu'elle me fixait. Je sentais aussitôt une main passait dans mes cheveux. Je soufflais doucement.

— Merci, souffla Liam.

Puis elles tournaient les talons en murmurant quelques mots.
Il était actuellement dix-huit heures quand on se rendait dans la chambre que le directeur nous avait spécialement aménagé. Je remarquais qu'elle était à l'étage des toilettes pour filles, là où Mimi passait le plus clair de son temps.

— C'est ici ? Interrogea Scott.

— Je crois bien, acquiesça Liam.

Et c'est dans un geste rapide qu'il ouvrait la porte, laissant place à une pièce immense.
Les garçons suivit d'Harrison et de moi pénétraient dans la chambre. Elle était spacieuse, et contenait deux fenêtres, qui donnait sur le jardin de Poudlard.

— Wow ! S'exclama Isaac. Nous avons même une salle de bains luxueuse !

Je souriais et tournait la tête vers lui, on aurait dit un enfant qui venait d'ouvrir ses cadeaux de Noël. Il s'extasiait devant tout, même devant son propre reflet. De mon côté, je m'asseyais sur l'un des cinq lits, et faisait vite le compte.
« Aie, il manque un lit. »
Et en effet, nous sommes six pour cinq lits de une place seulement. Dumbledore n'avait pas prévu que nous serions six désormais. D'ailleurs aucun de nous ne l'avaient prévu.
À présent, nous devons garder un œil Harrison, car c'est un peu de notre faute si elle s'est faite mordre.

— Clarisse ? À quoi tu penses ?

Je relevais doucement la tête, regardant Stiles. Il était là, face à moi, le regard soucieux.

— Non rien.

Je secouais doucement la tête et il prenait place sur à côté de moi, sur le même lit.

— Ça va ?

Je regardais alors les garçons et Harrison. Tous avaient le sourire. Isaac faisait l'idiot et Scott le regardait, et faisait mine de le fâcher, tout ça sous l'œil amusé d'Harrison, qui semblait se sentir de plus en plus à l'aise. Liam était debout, et un léger sourire recouvrait ses lèvres. Mais il restait tout de même fatigué et sous le choc. J'hochais alors doucement la tête.

— Clarisse, regarde moi.

Je tournais légèrement la tête vers Stiles, lâchant du regard la scène qui se déroulait sous mes yeux.

— Je veux savoir comment tu vas. Je veux que tu me dises ce que tu ressens. Je ne veux pas te laisser dans ton mutisme. Tu souffres et je le sais.

Je me mordais aussitôt les lèvres devant de telles paroles.

— Le problème c'est que je ne sais pas par où commencer, Stiles.

Puis je détournais le regard, fixant le matelas.

— Alors commence tout simplement par le début.

Je relevais aussitôt la tête, un léger rire s'échappait alors du fond de ma gorge. Stiles souriait aussi, puis dans un geste doux, il posait délicatement sa main sur mon visage.

— Très bien.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant