Chapitre 66

109 19 8
                                    


- Comment tu te sens ? interrogeait-il.

Je me redressais doucement, me retrouvant assise, et le fixait.

- Fatiguée, et toi ? soupirais-je.

« Et j'ai mal à l'épaule... »

- Fatigué aussi.

Je l'observais. Il était à présent face à moi. Et il semblait tellement plus grand que d'habitude. Ses yeux étant légèrement souligné de cernes, approuvant sa fatigue.
Soudain, il se penchait vers moi, grimpant sur le lit. Je me décalais doucement, le laissant venir.
J'avais un léger sourire, et il venait coller ses lèvres douces et chaudes contre les miennes, pendant que je passais mes mains dans sa nuque, le rapprochant doucement de moi. Il passait ensuite les siennes sur mon visage.

Au bout de quelques secondes, je me décalais. Je fermais les yeux, souriant contre ses lèvres. Je pouvais très clairement sentir sa respiration, et elle n'était pas forcément régulière.
Puis, je me décalais totalement, pouvant l'admirer de la tête au bassin. Il m'observait, et je l'observais aussi.
Mon regard se posa d'abord sur ses cheveux qui était en bataille, ce qui lui donnait un air affreusement sexy, puis ensuite sur ses veines saillantes qui ressortaient dans son cou, prouvant qu'il était vraiment musclé. Afin de finir sur ses lèvres roses.

« Il est affreusement mignon... »

Puis il brisait le silence qui venait de s'installer.

- Ça va ? questionnait Stiles.

Je sursautais légèrement, revenant à la réalité.

- Oui, oui.

Je me mordais la joue, et bientôt je sentais le rouge me monter aux joues.

- Tu es certaine ? insistait-il.

Il haussait les sourcils, ne me croyant pas du tout.

« Je ne vais quand même pas lui dire que je le trouve affreusement mignon, si ? Non. Trouve autre chose. »

- C'est juste que je suis épuisée et que ces deux derniers jours n'ont pas été facile, avouais-je.

- Dormons, souriait-il.

Il s'installait comme la première nuit que nous avions passé au Terrier, et je m'allongeais à côté de lui, en éteignant la lumière.
La pleine lune perçait au travers des carreaux en mauvaise état de la chambre, éclairant une partie du plancher.
J'étais allongé sur le côté droit, face au mur. Mon épaule qui avait été soigneusement bandée, commençait à ne plus me faire mal, ce qui était signe de guérison.

« Mais ça la rendra désormais plus fort qu'auparavant. »

Cette phrase qui avait été prononcée par Sirius Black, ne cessait de remuer dans mon esprit.

« Que veut-il dire par plus forte qu'auparavant ? »

Je fronçais les sourcils.

« On me cache des choses. »

Soudain, un poids se faisait sur ma taille, ce qui me tirait de mes pensées. Et, en tournant légèrement la tête, je constatais que c'était le bras de Stiles. Il calait sa tête dans mon cou et il poussait un léger soupir. Il dormait. Je souriais en l'imaginaient dormir tel un enfant, et fixait de nouveau le mur.

Les dernières quarante-huit heures ne cessaient de remuer dans mon esprit, ce qui me provoquait un mal de tête.
J'avais besoin de repos. Je devais dormir, mais je ne voulais pas. Je ne voulais pas fermer les yeux une nouvelle fois et entrer en contact avec les Nazgûl. Je préférais dans ces cas là ne pas dormir.
Les heures passaient et je m'efforçais de rester éveillée. J'entendais clairement la voix du Professeur Lupin me répéter que j'avais besoin de sommeil et qu'il fallait que je sois reposée.
Je secouais la tête.

« Non ne dors pas. »

Mon regard se posait sur le meuble en bois, en face de moi.

« Reste éveillée. »

C'est alors qu'au même instant, j'entendais des bruits de pas dans le couloir. Je tournais aussitôt la tête vers la porte, et retenait mon souffle. Je me concentrais sur les différents bruits que j'arrivais à distinguer : c'étaient deux voix masculine.

- Vous pensez que c'est une bonne idée ? interrogeait Scott.

- Assez pour nous faire gagner un peu de temps, répliquait le Professeur Lupin.

- Et donc... Il faudra nous y rendre demain ?

- Je le crains.

- Il faudra prévenir les autres de où l'on va et, soulignait Scott.

Mais il fut coupé.

- À ce propos, ne prévenez pas Clarisse, annonçait le Professeur Lupin, j'ai bien peur qu'elle ne se fasse du souci pour rien !

- Entendu.

- Maintenant allons dormir, lançait le Professeur.

- Demain sera une longue journée.

Puis les bruits de pas prenaient un chemin différent avant de cesser un instant plus tard.

« WOW. »

Je me redressais légèrement. Je n'étais pas censé avoir entendu cette conversation, mais le fait que le Professeur ne veuille point m'avertir de l'endroit où nous allions me mettait en colère.

« Me faire du souci pour rien ? Pfff n'importe quoi ! Ils me prennent vraiment pour une faible oui ! »

Je secouais la tête et me forçait de penser à autre chose, contrôlant ainsi ma colère.
Je me retrouvais et me mettait face à Stiles, le seul qui ne me prenait pas pour une faille. Je le regardais au même instant, il ouvrait les yeux. Clignant plusieurs fois des paupières.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant