"On a besoin d'elle"

Chapitre 15

Je fronçais les sourcils, ne m'attendant pas à le voir ici.

« Pourquoi il est là, lui ? »

- Tu as l'air énervée, observa-t-il.

Je tournais la tête vers lui et eut un sourire ironique.

- Non sans blague !, répliquais-je aussitôt.

Cependant, il ne relevait pas. C'était sûrement mieux ainsi.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?, demanda Stiles.

- Pourquoi ça t'intéresses ?, soufflais-je.

- Pourquoi tu l'as étranglé ?

« Ok. Stiles : 1, Clarisse : 0. »

Je soupirais en me lançant dans les explications.

- Il m'a demandé de lui poser une seule et unique question à laquelle il répondra. Je la lui ai posée et il a été incapable de me fournir une réponse !

Il acquiesçait puis quelques secondes passèrent, sans que rien ne se passe, alors il reprenait la parole.

- Quelle était ta question ?

- Pourquoi m'avez vous choisie ?, lançais-je gentiment.

Il me regardait un moment avant d'hocher la tête.

- Quoi ?, reprenais-je.

Je plissais les yeux.

- On ne peut pas te répondre, indiqua-t-il. Du moins pas maintenant.

- Mais pourquoi vous ne pouvez pas ? Donnez moi une explication !

Je commençais sérieusement à en avoir ras-le-bol.

- Tu le sauras bientôt. Fait nous confiance.

- Vraiment ?, soupirais-je, d'un ton lasse. Faire confiance à quatre garçons que je connais pas, tu crois que c'est facile ?

- J'ai jamais dit que c'était facile ! Mais tu te dois de le faire.

- C'est ça. C'est ça, soufflais-je.

Il tournait les talons et posait la main sur la poignée puis il se stoppait dans ses gestes avant de reprendre la parole.

- Maintenant repose toi. Il se fait tard.

J'hochais la tête sans répliquer.
Je m'installais dans le lit, me glissant sous les couettes et cherchant à tout prix le sommeil.

Stiles quittait la chambre qui m'étais destinée et ferma doucement la porte.
Cela devait faire une vingtaines de minutes que j'étais couchée, cependant le sommeil ne me venait pas.

Je me tournais encore et encore, et il m'était impossible de trouver le sommeil, sûrement du au tas de question sans réponse que je me posais.
Un silence glacial régnait dans la chambre et le couloir.

« Ils dorment. »

Ne trouvant toujours pas le sommeil, je décidais de me lever. Faisant attention à ne pas faire craquer le sol en bois et, m'avançais doucement vers la porte.
Je posais ma main sur la poignée, avant de la tourner tout doucement, en évitant de faire le moindre bruit.
Elle n'avait pas été bien fermée.
Je sortais donc en délicatesse dans le couloir sombre.

Je marchais en posant doucement mes mains sur ce qui me semblait être les murs, cherchant à tout prix une sortie.
C'est à ce moment là, que je regrettais d'avoir cassé ma baguette, qui m'aurais énormément servie.

Soudain, je voyais une sorte de lumière, un peu plus loin dans le mur, à ma droite.

Je m'avançais et posait délicatement mes mains sur une porte qui s'ouvrait, à ma plus grande surprise.
Je venais enfin de trouver une sortie.

Je me précipitais dès lors dehors. Puis respirait l'air frais. Il faisait nuit, et en levant la tête je pouvais apercevoir que c'était la pleine lune.
J'observais le château à ma droite et à ma gauche se trouvait la forêt et la rivière.
Je me tournais en appréciant la fraîcheur de la nuit sur mon visage.

Soudain, je sentais quelque chose s'abattre sur moi, une silhouette, et sous son poids, je m'écroulais sur le sol ; allongé sur le dos.
C'est alors que la panique me gagnait aussitôt.

- Chut ! souffla une voix qui m'étais familière.

C'était bien Stiles ; je le reconnais aussitôt. Je fronçais les sourcils.

- Stiles ? demandais-je, sans comprendre ce qu'il venait de se passer.

« Que fait-il ici ? »

- Ne fais pas de bruit !

- Qu'est-ce que tu fais ? insistais-je.

Je fronçais les sourcils face à son silence. Puis je me mettais à hurler en me débattant.

- Chut ! s'exclama-t-il aussitôt. Il va nous répéter !

« Hein ? Qui ça ? »

Je continuais de me débattre quand il plaquait ses doigts frais sur mes poignets, m'obligeant ainsi à me taire.

« Ah oui, il est sérieux lui ? »

Soudain, on entendait des grognements semblables à celui de Loups.

« Un Loup ? Encore ? »

- Oh non..., murmura Stiles.