Chapitre 22

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Je tournais la tête. La porte noir venait de s'ouvrir. Cette fois, j'hésitais un moment avant d'y pénétrer, m'attendant à entendre les voix de toute à l'heure.
De longues minutes s'écoulaient et toujours rien. Je me décidais enfin à passer de l'autre côté de la porte.

- Ne le fait pas, chuchotait une voix.

Trop tard, j'étais à l'intérieur. Je faisais aussitôt un tour sur moi même et fixait la porte par laquelle je venais d'entrer qui se refermait d'un coup sec.

Le problème ? C'est qu'il n'y avait personne. Pas l'ombre d'une seule personne.
Mon cœur commençait à s'accélérer, et je devais me forçer de rester calme.
Après tout, peut être était-ce un rêve ?
Néanmoins, je repris mes esprits et décidais d'explorer les alentours. Je me dirigeais vers le côté gauche : là où j'avais vu quelques heures plus tôt les deux petits garçons et leurs mamans derrière. Je m'avançais vers ce coin et m'arrêtais un instant, surprise.

« Où sont-ils tous passés ? »

Je reprenais doucement mon chemin, et je manquais de m'écrouler sur le sol. Je me rattrapais de justesse à une personne et, en tournant la tête pour pouvoir voir qui s'était : elle disparaissait aussitôt.
Je fronçais les sourcils et me secouait pour enlever l'herbe que j'avais sur les genoux.

Mon regard se posait alors sur le sol. Je reculais en écarquillant les yeux.

« Non. Non. Non... »

Étaient allongés au sol : les deux mamans et leurs petits garçons.
Je portais les mains sur ma tête et me penchais vers eux, ils étaient tous morts.

« Qui a bien put faire ça ? »

Je n'en revenais pas. Pleins de questions se posèrent dans ma tête et sans réfléchir je partais du côté opposé, le jardin aux grandes haies.

Je reprenais mon souffle et mes esprits, puis me dirigeais vers le jardin.
C'était une sorte de labyrinthe, mais petit. Je marchais doucement en essayant de me calmer. Je revoyais sans cesse le regard des mamans, qui étaient effrayées.

Je marchais, et regardait de tout les côtés, comme m'attendant à revoir la personne qui m'avait retenue.
Soudain, un cri. Je tournais alors la tête vers l'endroit d'où semblait venir le cri : à ma droite.
Sans réfléchir je me précipitais vers.

« Mon dieu. »

Il y avait le Professeur Lupin qui discutait avec une personne, qui se trouvait dos à moi.
Et derrière le Professeur, se trouvaient trois silhouettes, toutes allongées.
Je m'avançais mais il m'arrêtait aussitôt, d'un geste de la main précis, je me sentais attrapée.
Je ne comprenais rien.

Le Professeur Lupin jetait alors un coup d'œil rapide, vers les trois silhouettes qui jonchaient et gisaient sur le sol.
Mes yeux s'écarquillaient aussitôt quand je comprenais que ces corps étaient sans vie.

- Amenez-la, elle a le droit de savoir, lançait le Professeur Lupin sur un ton enjoué.

Je me débattais, sachant d'avance que cela ne mènerait à rien.
On m'obligeait alors à avancer. Mon cœur se serrait jusqu'à ce que l'on me lâche de nouveau.

Isaac, Liam et Scott gisaient sur le sol, les yeux grands ouverts tournés dans ma direction. Je n'y croyais pas une seule seconde.

« Que leur est-ils arrivés ? »

- Que, bafouillais-je rapidement.

- Clarisse ! appela une voix.

Je faisais volte-face, complètement troublée par ce que je venais de voir. C'était Stiles. Il était en face de moi, tenu par ce qui semblait être un Nazgûl. Ses yeux peinaient à rester ouverts, du sang coulait de son t-shirt bleu ciel.

- Stiles, soufflais-je.

Je me précipitais vers lui, mais aussitôt, ce qui semblait être un Nazgûl m'attrapais.

- Je t'en supplie, murmurait Stiles.

Mon cœur s'accélérait d'un coup. Je ne pouvais rien faire, et c'est alors, que le Professeur Lupin levait sa baguette, en prononçant les mots que je redoutais le plus au monde :

- Avada Kedavra !

Aussitôt, Stiles s'écroulait sur le sol en poussant un cri aiguë, mélangé de douleur, d'angoisse et de tristesse.
À ma plus grande surprise, le Nazgûl me rendait ma liberté et je me hâtais vers Stiles, qui gisait non loin du Professeur.

- Stiles, soufflais-je en ravalant mes larmes.

Mais c'était trop tard.

- Stiles, je t'en supplie.

Sa vie c'était joué à quelques secondes seulement. Si ce foutu Nazgûl m'avait libéré plus tôt, peut-être qu'il serait encore en vie : entrain d'agoniser dans mes bras.

- Stiles, soufflais-je encore, désespéré.

Rien. C'était trop tard. Mon cœur se serrait un peu plus.

Narration externe :

Cela faisait quelques minutes, que Clarisse s'était rendormie. Stiles, lui, préférait rester éveillé.

- Stiles, chuchota Clarisse.

Le garçon aux cheveux noirs se redressait immédiatement, en tournant la tête vers elle, qui se trouvait juste à ses côtés.
Les traits de son visage à elle, étaient contractés, signe qu'elle devait être en plein cauchemar. De plus, son corps était secoué de frissons.

Stiles fronçait les sourcils. Il ne faisait pas froid dans la pièce. Il entreprenait aussitôt de se pencher vers elle, hésitant à la réveiller.
Il s'arrêtait alors à quelques centimètres au dessus de son visage, et elle eut un violent soubresaut, tournant la tête vers le jeune homme, qui ne bougeait pas.
Il restait là, dans le noir, à la contempler.
Soudain, elle se remettait à faire de brusques mouvements.

Narration interne :

- Clarisse, murmurait Stiles.

C'est alors que je pouvais entendre mon prénom.

- Clarisse...

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant