Chapitre 147

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Au même instant, Draco heurtait volontairement Scott qui faisait aussitôt volte-face. Un grand sourire dessiné sur les lèvres du blond. Je parvenais à entendre ce qu'ils se disaient.

— Tu pourrais faire attention non ?

— Tiens. Vous revoilà. Où est passée Clary ? Répliqua méchamment Draco. Oh. Tu l'as déjà quittée ? Ou plutôt elle ?

Mes yeux se posaient sur les poings serrés de Stiles. Il allait lui en mettre une dans pas longtemps. Il devait contrôler sa colère, s'énerver contre Draco ne servirait à rien.

— Et toi comment va ton bras après ta triste provocation envers l'araignée ? Rétorqua aussitôt Stiles.

Draco eut un rictus et avant même qu'il rétorque quoi que ce soit, je me redressais, me dirigeant vers eux d'un pas déterminé.

— Où tu vas, Clarisse ? Interrogea Ginny.

Je ne lui répondais pas et arrivait à leur hauteur.

— Tiens Clary ! S'exclama Draco.

Scott serra la mâchoire. Il devait se retenir de ne pas lui en mettre une, lui aussi. Je prenais alors la parole, pour tenter de gagner du temps.

— Draco. Ta blessure va mieux ?

— Oui. Oh tu prends de mes nouvelles maintenant ?

— Non. Dommage, j'aurais préféré que tu me dises que tu souffres.

Il me lança un regard de biais. Ma main se glissa dans celle de Stiles, l'obligeant à se décontracter.

— Venez.

— C'est ça ! Cria Draco. Bande de peureux !

« Oh non ! »

Mais c'était trop tard. Je n'avais pas le temps d'anticiper le geste de Scott, que ce dernier se précipita sur son ennemi, le faisant tomber à la renverse. Au même instant, Draco hurla. Stiles saisissait maladroitement Scott, et je comprenais aussitôt qu'il était entrain de se transformer en Loup. C'est Hagrid en personne qui venait séparer les garçons.

— Scott ! S'exclama Stiles. Scott ! Écoute moi !

Mais ce dernier avait les griffes déjà sortit et les yeux qui commençait à devenir rouge.

— Scott ! Tes yeux !

Le concerné baissa aussitôt la tête et lança d'une voix faible, maîtrisant sa colère :

— Oh non.

— Détends-toi.

— Je ne peux pas ! Rétorqua précipitamment Scott.

Alors même que Draco était entrain de raconter à tout le monde y comprit Hagrid ce qui venait de se passer ; Scott se précipita hors de la Grande Salle, suivit de près par Stiles.
Je me retournais vers Hagrid pendant que Liam et Harrison me rejoignais.

— Il avait les yeux rouges et les dents comme un animal ! Raconta Draco, complètement paniqué.

— C'est vrai ça Clarisse ? Demanda Hagrid.

Je savais qu'il était au courant pour les garçons ainsi que moi. Le Professeur McGonagall le rejoignait.

— Bien sûr que non ! Dis-je. On sait tous que Draco a été gravement blessé dû à une araignée ces derniers jours et qu'il a légèrement perdu la raison.

J'étais plutôt fière de moi. Il me lançait un regard noir.

« Clarisse : 1. Draco : 0. »

— Merci Clarisse, lança Hagrid. Quant à toi, je te suggère fortement d'aller te reposer à l'infirmerie.

— Que s'est-il passé ? Demanda le professeur McGonagall.

— Rien d'important, déclara Hagrid.

Elle acquiesça avant de me jeter un léger regard inquiet, tournant ainsi les talons.

— Que c'est-il passé ? S'inquiéta Liam.

— Où sont-ils ? Rajouta Harrison.

On venait de regagner notre table, et je me faisais submerger de questions. Je constatais par la même occasion que Ginny et Hermione n'étaient plus là.

« Sûrement sont-elles parties en cours. »

— Draco les a provoqué. Scott a commencé à se transformer. Ils sont sûrement aux toilettes.

Liam acquiesça doucement, pendant qu'Isaac comptait sur ses doigts.

— Oh non.

— Quoi ? Dis-je en me tournant vers Isaac.

— La prochaine pleine lune est dans deux jours.

Il planta ses yeux dans les miens. Je soupirais. Les garçons regardèrent Harrison d'un œil soudain méfiant.

— Oui ??? Souffla la rousse.

— Tu penses que c'est possible qu'elle se transforme ? Lança Isaac en fixant Liam.

— Ça dépend. Tu t'es transformé quand toi ?

— Hm, deux semaines après la morsure, indiqua Isaac.

— Non mais je te parle de la pleine lune idiot !

— Ah ! La pleine lune qui a suivit.

Harrison baissa aussitôt la tête. Il était donc probable que dans deux jours, elle entame sa transformation. Quelques minutes après, Scott et Stiles revenaient. Ce dernier prit place à côté de moi et Scott à côté d'Isaac. En l'observant, je remarquais qu'il serrait la mâchoire. Il était encore très énervé. Je tournais la tête et ajoutait tout bas :

— Il va bien Scott ?

Stiles tourna la tête dans ma direction, il prit une grande inspiration puis il souffle à voix basse :

— Oui, il est juste un peu énervé, mais ça va passer.

J'acquiesçais légèrement. Je n'aimais pas le voir énervé, on voyait bien qu'il se retenait de nous sauter dessus et d'hurler.

— Bon, je crois qu'on a cours, lança Liam.

Lui aussi, sentit l'atmosphère chargée de colère.

— Allons-y.

Je me levais suivit de tous, puis on se dirigeait vers la classe.
Ce matin, pour le début de la journée on avait un cours d'astronomie. L'astronomie n'était pas ce que je préférais, c'était un cours plus ennuyant qu'autre chose. La professeur elle-même n'était pas vraiment intéressante. C'était la Professeur Sinistra. Et aujourd'hui n'était que de la leçon. Pas de pratique... je soupirais.

— On a cours de quoi maintenant Clarisse ? Questionna Liam.

Nous étions à peine entrer dans la classe que les murmures cessèrent aussitôt. Tous avaient leur tête tourné vers nous. Stiles plissait les yeux.

— C'est quoi leur problème ? Demanda-t-il.

Je me retournais et suivait leur regard, ils fixaient tous Harrison, qui se sentit soudainement très mal à l'aise.

— Eh, ça va ? L'interrogea Scott.

Elle acquiesça rapidement, ne sachant plus où se mettre. C'est alors que Scott lui prit gentiment la main, pour la rassurer. Je réprimais un léger sourire, il semblait calme à présent et j'avais comme la légère impression qu'Harrison l'aimait un peu plus que bien. Je reportais mon regard sur les autres élèves.
Stiles partit s'assoir en secouant la tête, je le rejoignais aussitôt pendant que Liam et Isaac prirent place à une table juste derrière nous et Scott et Harrison devant nous.

— Ça va ?

Stiles acquiesça rapidement et je plissais les yeux, ne le croyant pas vraiment.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant