Chapitre 53

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En descendant les escaliers, pour rejoindre les garçons ainsi que le Professeur Lupin, je repensais à cette nuit passée. C'était de loin la meilleure que j'avais passé mais aussi la plus bizarre.

Tout avait commencé avec le fait que Stiles vienne me demander si ça allait, et que je lui avais demandé de rester au cas où je ferais encore un cauchemar, ce qui n'a évidemment pas loupé. Puis ensuite, vint le somnambulisme de Liam, ensuite mon cauchemar de Nazgûl, d'un Isaac démoniaque et de Stiles qui fut tué encore une fois, suivit de ma crise de panique et des baisers doux et intenses de Stiles. Afin de finir ma nuit dans ses bras.

Tout cela me paraissant étrange ; mais en même temps, je me sentais en sécurité, et Stiles ne me laissait pas indifférente, et je pense qu'il l'avait comprit dès mon premier cauchemar qui avait eu lieu dans le Saule Cogneur.

- Ça va ?

Il venait de chuchoté, et je tournais la tête vers lui. Je me forçais un sourire.

- Oui, et toi ?

Il fixait alors devant, nous atteignons les trois derniers marches.

- Ça va, lançait-il.

Le premier garçon que je voyais fut Scott. Ils étaient tous installé dans le salon du Terrier, un air sérieux affichait sur leurs mines. Même Isaac semblait sérieux, ce qui m'étonnais un peu.

- Ah, soufflait le Professeur Lupin. Vous voilà enfin.

- On vous attendez, indiquait Liam.

Je jetais un regard à Stiles puis on s'assit à côté des garçons.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandait-il.

- Eh bien. Le Professeur nous a suggéré que les..., lançait le basané.

Mais il ne terminait pas sa phrase, un bruit avait eu lieu.

- Qu'est-ce que c'était ? questionnait Liam, en nous jetant un regard perplexe.

- Vous avez entendu ? s'inquiétait Isaac.

Le même bruit venait de retentir. On aurait dit une sorte de bruit métallique.

- Cela semble provenir du jardin, observait le Professeur Lupin.

Il se levait puis sortait sa baguette de sa poche.

- Attendez moi là.

- Pas question !

Scott se levait et se dirigeait vers le Professeur, Liam les rejoint aussi.
Je me levais à mon tour, pendant que les trois garçons s'avançaient vers la porte.

« Ma baguette... Elle est là haut ! »

Je m'en voulais d'avoir laissé ma baguette en haut, il fallait que j'aille la chercher.

Au moment où je m'apprêtais à faire un mouvement, je sentais une légère pression se faire sur mon poignet. Je baissais doucement la tête : une main me retenait.

- Tu n'y vas pas, signalait Stiles.

- Mais ma baguette est là haut ! m'exclamais-je aussitôt. Et ils ont besoin d'aide !

Il secouait négativement la tête avant d'ajouter :

- Pas question.

C'est alors que le bruit retentissait une nouvelle fois et plus fort. Le Professeur Lupin faisait volte-face, au moment même où la porte d'entrée s'ouvrait.

- Montez ! ordonnait-il. Vite ! Dépêchez-vous !

Ni une ni deux, Stiles et Isaac m'entraînaient en haut, dans la chambre où j'avais passé la nuit avec Stiles.
Isaac bloquait ensuite la porte avec la commode en bois de la chambre.

- Qu'est-ce qui se passe ? interrogeais-je en essayant de rester calme.

Isaac se posait en face de moi, puis il grimaçait.

- Les Nazgûl, murmurait-il.

Au même instant, j'observais Stiles faire les cent pas. Il s'arrêtait de temps en temps avant de reprendre, avec plus d'énergie.
Je déglutissais face au mot que venait de prononcer Isaac.

- Co-comment tu sais ? demandais-je.

- Ils nous ont trouvé... Mais reste à savoir comment ?

Il ne m'écoutais pas et je frissonnais. Mes yeux se posaient de nouveau sur Stiles pendant que mon cœur s'accélérait.

« Tout ça. Tout est de ma faute. Et s'ils se font tuer ? »

Je fermais les yeux et mes doigts se crispaient sur la couette du lit, à côté duquel j'étais assise. Je secouais la tête.

« Ce qui arrive c'est à cause de moi. Tout... »

- Stiles, reprenait alors Isaac, arrête de faire les cent pas. Tu nous stresses, enfin surtout Clarisse !

Il cessait aussitôt. Puis il tournait la tête vers moi, mes yeux restaient fermé. Je me mordais la lèvre inférieure jusqu'au sang.

« Tout ça est de ma faute. Si je n'avais pas été là, rien de tout ça ne serait arrivé. »

Du sang coulait dans ma bouche et mes doigts se crispaient encore plus fort. Mon cœur s'accélérait.

« Si seulement... »

Je commençais à manquer d'air. C'est alors que j'entendais quelqu'un se précipiter vers moi.

- Clarisse ?

- Clarisse, soufflait Stiles, regarde moi.

Je rouvrais les yeux. Il était face à moi. Je desserrais doucement la mâchoire, du sang coulait dans ma bouche. Mais je m'en fichais.

- Je- hm, soupirais-je. Non. C'est de ma-

- Clarisse, me coupait Stiles, calme toi, regarde moi.

Mais je n'y arrivais pas. Il posait délicatement ses mains sur mes genoux, qui étaient plié contre ma poitrine.

- Qu'est-ce qui lui arrive ? s'inquiétait alors Isaac.

- C'est rien, marmonnait Stiles.

Il posait dès lors ses mains sur les miennes en m'obligeant à relâcher la couette.

- Écoute moi, chuchotait-il, nous sommes en sécurité ici.

Il marquait une légère pause avant d'ajouter :

- Je suis là.

Je me mordais de nouveau les lèvres.

- Avec toi.

Je me détendais alors doucement.

- Respire.

C'est de que je faisais. J'étais en sueur, et je frissonnais.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant