Chapitre 81

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Stiles soupirait et je me mordais les lèvres. Il était vraiment blanc, et il ne se sentait toujours pas bien.

- Viens là, soufflais-je doucement.

Il se retournait en rouvrant ses yeux, il était face à moi. Et je passais doucement ma main sur son front, il avait toujours autant de fièvre.

- Tu veux t'allonger ?

Il acquiesçait doucement.  C'est ainsi que quelques minutes plus tard, Stiles était allongé sur l'un des canapés du salon. Isaac lui avait préparé du thé, qui était censé faire passer les maux de ventre. Stiles le prenait puis il s'endormait aussitôt.

- J'espère qu'il se sentira mieux, observait Isaac.

- Moi aussi, avouais-je d'une petite voix.

- C'est l'heure de dîner ! annonçait le Professeur Lupin.

On se dirigeait dans la cuisine, laissant Stiles dormir paisiblement.
Nous étions tous assit à table, les gâteaux de ce matin étaient joliment posé sur la table. Au même instant, une porte claquait et bientôt une silhouette apparut : c'était Derek. Ses bras étaient recouverts de sang.

« Qu'a-t-il fait ? »

- Ah vous voilà ! souriait le Professeur, de vive voix. Venez dîner !

- Ce sera sans moi, rétorquait Derek.

Puis sans rien ajouter d'autre, il partait en direction des escaliers, faisant claquer la porte de sa chambre.
C'est alors que des bruits de pas résonnaient, c'était Malia. Elle ne m'avait absolument pas manqué et c'était réciproque ; elle me le faisait bien ressentir. Elle me lançait un regard noir en prenant place face à moi.

- Il est où Stiles ? interrogeait-elle.

Je m'apprêtais à répondre mais Isaac me devançait aussitôt.

- Il ne se sentait pas très bien, il dort sur un canapé.

Un léger silence s'installait. Alors qu'elle commençait à manger en me fixant, le souvenir de Stiles entrain de manger un gâteau pas plus tôt que ce matin, me revenait en mémoire. Je la sentais soudain gênée et elle baissait le regard. Soudain, je voyais Isaac portait à sa bouche un gâteau.

- Chez toi je ne le mangerai pas.

Il tournait aussitôt la tête vers moi, et fronçait les sourcils, complètement perdu. Au même instant, Malia se levait et frappait du poing sur la table.

- Très bien ! s'exclamait-elle. Ces gâteaux sont périmé depuis plus de deux mois !

J'écarquillais les yeux et je me levais aussitôt, portant les mains sur ma tête.

- Mon dieu ! m'écriais-je. Et tu en as donné un à Stiles pas plus tôt que ce matin !

Un silence régnait, personne ne parlait. Ils nous écoutaient et ils semblaient totalement perdu. Je comprenais mieux à présent pourquoi Stiles avait mal au ventre, il avait mangé un gâteau périmé depuis plus de deux mois.

- Et alors ? répliquait Malia.

J'haussais les sourcils.

- Tu nous espionnait ! s'exclamait-elle.

- N'importe quoi ! répliquais-je alors.

Elle croisait aussitôt les bras, les ramenants sur sa poitrine.

- Tu mens en plus !

- Je te dis que non ! soufflais-je, même si j'avais tord.

- Hm désolé de vous déranger, s'interposait Isaac, dans votre discussion mais...

- On ne discute pas ! s'énervait Malia.

- Tu nous déranges pas ! avouais-je.

Nous venions de parler en même temps et Isaac haussait les épaules. Je n'avais même pas remarqué qu'il s'était absenté.

- Bref, soupirait-il, j'étais avec Stiles et il a murmuré plusieurs fois ton prénom, Clarisse. Je pense que tu ferais modus d'aller le voir.

J'acquiesçais doucement en le regardant.

- J'y vais.

Je quittais la cuisse et me dirigeait aussitôt vers le salon. Stiles venait de se réveiller, il avait les yeux ouverts mais pas complètement.

- Salut.

- Ça va ? demandais-je.

Au même instant, Malia pénétrait dans le salon. Elle se dirigeait vers les escaliers, sans même nous jeter un regard. Elle montait les marches deux à deux comme ce matin, et une porte claquait à l'étage. Je décidais de l'ignorer et reportait mon attention vers le garçon que j'aimais. Il se forçait alors un sourire, qui se transformait peu à peu en grimace.

- C'est à cause du gâteau que t'as donné Malia ce matin, annonçais-je d'une voix douce. Il était périmé depuis deux mois déjà.

- Je n'aurais pas dû l'accepter.

- Tu ne pouvais pas savoir.

Il acquiesçait lentement avant de se redresser doucement.

- On va se coucher ? questionnais-je.

- Bonne idée.

Je l'aidais à se relever, puis on saluait les autres. Quelques minutes après, on regagnait notre chambre. Stiles refermait la porte avant de se diriger vers le lit et de s'y installer en grimaçant. Il avait encore mal.
Soudain, il ouvrait grand ses bras, me faisant signe de le rejoindre. Je me dirigeais et me collais contre lui, sans prendre appuie sur son ventre. Puis il s'endormait quelques minutes après. J'espère que le sommeil s'emparerait de moi aussi facilement qu'il venait de faire avec Stiles.
Mais je pouvais toujours espérer.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant