Chapitre 42

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En relevant la tête, j'apercevais très clairement Prés-au-Lard.

« Ça y est ! Nous y sommes ! Enfin ! »

- On y est ! m'exclamais-je aussitôt.

- Tu vas pouvoir être soigné Stiles ! observait Liam.

Le blessé se forçait de fixer le sol, fermant de temps en temps les yeux.
Au bout d'une vingtaine de minutes de marche, on pénétrait enfin dans le village de Prés-au-Lard.
Il se faisait tard à présent, et même si nous étions en période de cours à Poudlard, les élèves devaient être rentré avant une certaine heure.

- On va où ? interrogeait Isaac.

- Suivez moi, indiquait le Professeur Lupin.

Scott passait derrière nous, à côté de Liam. Tout deux regardaient partout autour d'eux.
Je trouvais ce village vraiment magnifique. Alors que je regardais autour de moi, le Professeur s'arrêtait devant une immense bâtisse portant le nom de La Tête de Sanglier.

« Hmm. Charmant comme nom. »

- Que fait-on Professeur ?

- C'est ici qu'on va pouvoir le soigner, annonçait-il.

Et il toquait à la porte. L'obscurité commençait à se répandre dans le village de Prés-au-Lard.
La porte s'ouvrait et, en tournant la tête vers, je pouvais apercevoir une silhouette, qui me semblait familière.

- Clarisse ?

- Neuville ? demandais-je.

« C'est lui ? »

- Clarisse ! s'exclamait-il, un sourire aux lèvres. Entre donc ! Qu'est que tu fais là ?

J'entrais en hâte, suivit des garçons et du Professeur qui souriait. Neuville me prenait aussitôt dans ses bras et je sentais tout les garçons le dévisager.

- Qui est-ce ? questionnait Isaac.

Il ne l'avait pas dit fort, mais assez pour que je puisse l'entendre. Je me tournais alors vers eux, et pouvait constater que Stiles avait un regard non chaland envers Neuville.

- Un ami de longue date, signalais-je.

- Bonjour Neuville ! souriait le Professeur Lupin.

Ce dernier tournait la tête vers le Professeur, qui souriait.

- Professeur, mais qu'est-ce qui vous amène ici ?

À ce moment là, il jetait un coup d'œil derrière nous en observant les garçons.

- Tu soignes toujours les morsures de serpents ? interrogeait-il.

Je fixais Neuville qui hochait la tête.

- Bien sûr !

Il tournait les talons en ajoutant :

- Suivez moi !

Isaac et Liam aidaient Stiles à monter les marches, j'étais devant avec Neuville.

J'étais si heureuse de le revoir, c'était un ami de longue date. On s'était rencontré lors de notre deuxième année à Poudlard, nous avions alors que douze ans, et nous nous étions plus quitté depuis ce jour-là.
On arrivait dans une chambre à l'étage.

- Qui dois-je soigner ? demandait Neuville en se retournant vers les garçons.

- Stiles ! lançait Isaac.

Tous les regards se posaient alors sur le blessé. Je plissais les yeux sans comprendre la raison pour laquelle il jetait un regard noir à Neuville. C'est vrai, il allait le soigner, et lui sauver la vie par la même occasion. Et lui, tout ce qu'il faisait c'était de le fixer méchamment.
Je me mordais la langue. Neuville paraissait remarquer les regards noirs du blessé, et il se sentait légèrement gêné.

- Très bien, lançait Neuville, allonge-toi.

Stiles passait devant lui, sans le regarder, avant de prendre place sur le lit. Le blessé serrait les poings, sa mâchoire étant encore contractée, signe que la douleur ne s'était pas estompée.
Neuville ouvrait deux, trois tiroirs d'immenses placards qui se logeaient dans les murs, qui nous entouraient. Il en sortait quelques feuilles de papier contenant différents sorts.

Il prenait ensuite sa baguette avant de la pointer vers le torse du blessé, puis, il tapotait délicatement trois fois.

- Vulnera Sanentur ! murmurait-il.

Aussitôt, Stiles se mettait à hurler et à se tortiller dans tous les sens possibles.

- Tenez-le !

Le basané et Liam bloquaient le blessé, chacun par une épaule ; de façon à ce qu'il ne puisse plus bouger. Mais il continuait d'hurler.

- Encore !

Les garçons mettaient plus de forces dans leurs bras.
Entre temps, sa morsure était entrain de se refermer petit à petit, mais ce n'était pas sans douleur ; il ne cessait de gémir en serrant ses doigts sur les draps.

- Du calme Stiles, chuchotait Scott, reste calme.

Mais le blessé ne l'écoutait pas. Neuville prononçait de nouveau le sort. La blessure disparaissait entièrement. Il cessait d'hurler et de se tortiller.

- C'est bon, signalait Liam, c'est finit Stiles.

Ce dernier semblait complètement ailleurs, et sa poitrine se soulevait drôlement vite.

- Il a besoin de repos, observait le Professeur Lupin, laissons-le dormir.

- Très bien, acquiesçait le basané en se reculant du lit.

On se dirigeait vers la sortie, pendant que Stiles se rallongeait doucement, tout en essayant de calmer sa respiration.
J'avais le cœur serré en quittant la pièce.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant