"On a besoin d'elle"

Chapitre 83

- En tout cas, c'est sympa que vous restiez un peu avec nous, souriait Cora.

- C'est sympa à vous de nous accueillir, acquiesçait le basané.

Elle répondait par un léger signe de tête.
Quelques minutes après, Cora et Malia partaient discuter dehors pendant que le reste se trouvait dans le salon, entrain de parler tranquillement.
J'étais assise sur le fauteuil avec Stiles. Ma tête était appuyée contre son épaule, et j'écoutais d'une oreille distraite la discussion qui animait le salon.

- Et donc, vous en avez entendu parler ? demandait Derek.

- Bien sûr ! s'exclamait Isaac. N'importe quel être humain sur terre en a entendu parler !

- Surtout après tout ce qu'il s'est passé à ce sujet, soupirait Liam.

- Je ne mettrais pas ma main à couper que..., soufflait Scott.

- Je t'ai dis que je ne te lâcherais pas.

Je me relevais aussitôt comme si l'on venait d'hurler, et je me contractais.
Stiles le sentait, il tournait aussitôt la tête vers moi, me regardant avec inquiétude.

- Clarisse, ça va ? demandait-il.

- Tu as toujours aucune idée ?

- Je..., soufflais-je, d'une voix étranglée.

- Clarisse ? redemandait Stiles, les sourcils froncés.

- Je ne te lâcherais pas.

Je fermais doucement les yeux.

- Sortez de ma tête. S'il vous plait.

- Oh non, soufflait Stiles.

Il se levait, m'obligeant à me redresser aussi, me coupant à la discussion avec la mystérieuse voix.

- Clarisse, tu m'entends ?

Je le regardais puis acquiesçait doucement.

- Regarde moi, chuchotait-il.

Mais la voix n'avait pas décidé d'en finir là, et elle reprenait le dessus, me forçant à l'écouter au risque de se mettre à hurler.

- Reste avec moi, tu entends ? demandait la voix.

Je ne répondais pas et ne bougeais pas. Je sentais alors des regards inquiets se tourner dans ma direction.

- Je n'ai pas entendu de réponse.

- Oui, acquiesçais-je même si la voix ne me voyait pas.

- Mais à qui elle parle ? s'inquiétait Jackson.

- Clarisse, reste avec moi, marmonnait Stiles.

Il était en face de moi, et me tenait les bras, je le regardais et essayait de rompre le contact avec la voix, mais elle persistait. La scène devait être comique. Stiles et moi, debout tout les deux au milieu du salon, sous les regards inquiets des autres.
Je me mordais la joue.

« Je passe pour une folle, tant pis ! Je suis plus à ça près ! »

- Ne l'écoute pas. Écoute moi.

Au même moment, Stiles reprenait la parole. M'obligeant à rester avec lui.

- Regarde moi, chuchotait-il. Juste moi. Je suis là.

- Tu sais très bien ce qui arrive si tu essaie de rompre le contact, n'est-ce pas ? soufflait la voix.

- Oui, acquiesçais-je même si la voix ne me voyait pas.