Chapitre 101

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- Je suis amoureuse ! s'exclamait Mimi.

Je la regardais, surprise par ce qu'elle venait de me dire.

- Ah bon ? Et de qui ?

Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, en tournant autour de moi. Je détestais quand elle faisait ça. Mais je dois l'avouer, j'étais contente qu'elle soit là, elle me faisait oublier un instant Peter.

- D'un garçon !

Je levais les yeux au ciel.

« Oui je me doute bien ! »

- Mais encore ?

- Il est plus grand que moi et sent affreusement bon ! souriait-elle.

- Et il s'appelle comment ? demandais-je sur un ton de curiosité.

Je voyais un air triste s'affichait sur la mine de Mimi.

- Je ne sais pas.

- Alors décrit moi comment il est.

J'avais parlé doucement, et elle s'arrêtait enfin de me tourner autour, flottant dans les airs devant moi.

- Il est grand, très grand, lançait-elle. Il a les yeux bleus et les cheveux clairs, et un peu bouclés !

Je tournais aussitôt la tête vers elle.

- Tu l'as vu quand et où ?

- Tout à l'heure, se dirigeant vers les dortoirs des garçons !

Elle venait de me décrire Isaac et je ne pouvais m'empêcher un léger sourire.

- Quoi ? demandait-elle, furieuse. Tu te moques de moi parce que je suis un fantôme c'est ça ? Et que personne ne veut d'un fantôme comme petite amie ?

- Non pas du tout ! Je ne me moque pas de toi Mimi !

- Alors pourquoi tu souries ?

Je la regardais un instant.

- Parce que le garçon que tu viens de me décrire, je le connais, annonçais-je d'une voix douce.

Elle se posait aussitôt sur le sol.

- Toi, tu le connais ? Mais comment ça se fait il est nouveau !

« Merde ! »

C'est vrai que je n'avais pas pensé que les autres les verraient comme des nouveaux. Il fallait que je trouve une solution et vite. Mes lèvres s'ouvraient et je disais la première chose qui me passait par la tête :

- Parce que c'est mon cousin !

Mimi écarquillait les yeux en se remettant à danser dans l'air.

- C'est vrai ?

J'acquiesçais doucement.

- Alors tu pourras me le présenter ?

- Oui, si tu veux, souriais-je.

Je l'entendais rigoler et me remercier en même temps. Puis elle s'en allait aussi vite qu'elle était apparut. Me laissant seule une nouvelle fois.
J'étais très fatiguée et pas totalement remise de mes émotions.

« Je ferais mieux de dormir. »

Je quittais la salle de bain, puis je me hâtais dans le lit où j'avais l'habitude de dormir depuis quelques années déjà. C'est en un geste pas très certain, que j'éteignais la lumière.
Je me retrouvais alors seule, dans cet immense dortoir silencieux, et totalement plongé dans l'obscurité. Je me retournais plusieurs fois, la chaleur des bras de Stiles me manquait déjà.
C'est alors que mon regard se fixait sur la fenêtre, qui se trouvait à ma droite. On pouvait dès lors apercevoir les étoiles. Je laissais échapper un long soupir, me demandant si Stiles pensait à moi en ce moment-même. Au même instant, je me remémorais ce qu'il m'avait dit la veille, au sujet des étoiles et de mes proches. Je fermais les yeux, me sentant tomber dans les ténèbres de la nuit.

Je voyais noir, et je n'avais aucune idée de où je me trouvais. J'étais complètement immobile et soudain, alors que je tournais la tête, le visage de Peter s'imposait à moi. Je sursautais tant je n'y m'attendais pas. Je reculais en secouant la tête.

« Tout ça n'est pas réel. C'est seulement dans ta tête. »

Cette phrase, c'était la quatrième fois que je me la répétais. Toujours en reculant.

« C'est dans ta tête. Et seulement dans ta tête. »

C'est alors que le désagréable visage de Peter s'élargissait. Il prenait de plus en plus de place, et je ne savais plus où je devais aller. De plus, il ne cessait de se rapprocher de moi, tandis que je reculais encore et encore, jusqu'à me heurter contre un mur de pierre.

« C'est pas réel. »

Au même instant, Peter apparaissait face à moi. Je poussais un cri et me redressait aussitôt, mon coeur s'accélérant.
Mes yeux étaient ouverts. Je me retrouvais dans le dortoir et soufflait doucement. Je venais de faire un cauchemar comme souvent, mais celui là m'avait parut encore plus terrifiant.

- Qui c'est Peter ? demandait Mimi.

Je sursautais de nouveau, sentant mon coeur faire des bonds dans ma poitrine. J'ignorais qu'elle était là et fronçait les sourcils, la cherchant du regard. Je la distinguais après quelques secondes. Elle était en face de moi, et elle flottait dans les airs, me faisant un léger signe de main, attirant mon attention sur elle.

- Qui est-ce ?

- Je.

Je me mordais la langue.

« Comment lui expliquer au plus simple ? »

- Hm, soufflais-je, c'est un garçon que je n'aime pas beaucoup.

- Je vois ça.

J'haussais les sourcils, suspicieuse.

- Depuis combien de temps es-tu là, à me regarder ? questionnais-je.

- Pas depuis très longtemps. Je t'ai entendu parler, et j'ai d'abord cru que tu étais avec une des filles dû dortoirs mais quand j'ai entendu que tu parlais à un garçon, je me suis demandée ce qu'il se passait.

Elle marquait une légère pause, sans pour autant me lâcher du regard.

- Et je t'ai trouvée là, à moitié en transe sur ton lit !

J'acquiesçais doucement, avant d'ajouter :

- Merci de m'avoir réveillée !

C'est alors que j'entendais Mimi pousser un cri et s'assoir au pied de mon lit.

- Je voulais ! s'exclamait-elle. Mais je n'ai fais que passer à travers ton corps !

Je me mordais aussitôt les lèvres pendant qu'elle baissait la tête. Je m'en voulais de lui avoir dit ça, elle était un fantôme et n'avait donc aucun contact réel. Je me sentais idiote.

- Hm Mimi ?

Elle relevait doucement la tête, plantant ainsi ses iris tristes dans les miennes.

- Je m'excuse.

- C'est pas grave ! souriait-elle. Excuse acceptée !

Je me forçais un sourire. Je me rendais compte que j'appréciais réellement Mimi, même si de temps en temps elle pouvait être collante. C'est alors qu'elle se remettait à flotter dans les airs, en tournant plusieurs fois autour de mon lit.

- Tu veux que je reste dormir dans le dortoir ? demandait-elle gentiment.

Elle lançait un rapide coup d'œil dans l'espace.

- Avec toi ? Pour pas que tu refasses de cauchemars ?

Je la regardais, et trouvait cela très gentil de sa part.

- Avec plaisir, acquiesçais-je.

Elle me faisait un de ses plus beaux sourires et allait s'installer sur le lit d'une de mes camarades de classes : Luna Lovegood.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant