"On a besoin d'elle"

Chapitre 54

- Doucement, soufflait Stiles.

Je le regardais, je m'obligeais à le fixer droit dans les yeux ; me détendant au fur et à mesure.

- Tout va bien, reprenait-il.

Isaac se tenait près de lui, il était lui aussi accroupit et il fermait un instant les yeux, en soufflant.
Il semblait soulagé.

- Ouf. Tu nous as fait peur.
Je lâchais un moment Stiles du regard, pour le porter sur Isaac.
Je me sentais perdue.

- C'est des crises de paniques qu'elle fait, Isaac. Ça va.

- Franchement, je n'avais aucune idée de ce que c'était ! se défendait Isaac. Et c'est vraiment flippant !

- Isaac ! soupirais-je. Ça va !

Isaac levait alors les mains.

- Ok, ok. C'est bon.

Puis il se redressait. Au même instant, des bruits de pas se faisaient entendre en bas.

- Qu'est-ce que c'était que ça ? demandais-je précipitamment.

On aurait dit qu'ils montaient, ils résonnaient de plus en plus fort.

- Stiles ! Qu'est-ce que c'est ?

« Calme toi, Clarisse. »

Mais je ne pouvais pas garder mon calme, c'était plus fort que moi.
Mes mains trouvaient celles de Stiles, et je les serrait fort.

- Ne parlez pas, chuchotait Stiles.

Isaac venait doucement se rapprocher de nous. Je fixais la porte dont la commode en bois se trouvait devant. J'espérais qu'elle bloque la porte.
Mais ce n'était qu'un espoir car au même moment, elle s'ouvrait laissant place à deux énormes silhouettes, brandissant chacune une baguette.
Soudain, des jets bleus en jaillissaient et je me retrouvais projetée sur le sol, me tortillant de douleur.
On venait de me jeter le sort : Endoloris, comme l'avait fait le Professeur Lupin dans la forêt.

Je fermais les yeux, ne pouvant pas hurler, je serrais les poings. Puis les deux silhouettes partaient et je pouvais enfin hurler. J'avais mal, et les cris sortaient tout seul de ma bouche. Mes yeux restaient fermés. J'entendais néanmoins des bruits de pas, et je sentais deux mains me redresser doucement pendant que je continuais de me tortiller et d'hurler en même temps.

J'avais comme l'impression qu'on me compressait les organes du corps pour ensuite les sortir un par un.

- Mince.

- Professeur ?

J'avais réussie à glisser ce mot entre deux cris glaçants.

- Restez calme, m'indiquait-il.

Il levait alors sa baguette en la pointant sur moi. Un jet vert jaillissait de sa baguette, et je ne ressentais plus aucune douleur dans mon corps.
J'étais en sueur et je cherchais affreusement mon souffle. Néanmoins j'ouvrais mes yeux.

- Professeur ? demandais-je.

J'étais sur la table en bois de la cuisine, toute seule avec le Professeur Lupin. Je me redressais lentement sur les coudes en cherchant les garçons du regard.

- Où sont les autres ?

Je voyais le Professeur grimacer.

« Oh non. »

- Qui y a-t-il ? interrogeais-je.