"On a besoin d'elle"

Chapitre 77

- D'ailleurs, je lui dirais deux mots à propos des regards qu'elle te lance, observait Stiles.

Je le regardais puis hochait doucement la tête.

- Maintenant dors, tu as besoin de sommeil.

- Toi aussi, souriais-je.

Il eut un petit sourire, et il laissait même échapper un rire. Qui me faisait aussitôt sourire. Il se penchait doucement vers moi, et il venait coller ses lèvres contre mon oreille.

- T'es tellement jolie quand tu souris.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire quand il se laissait tomber de nouveau sur les oreillers, entrelaçants ses doigts aux miens. Je m'allongeais sur le matelas, face à la photo de mon père et du dénommé Peter Hale. Puis je sentais Stiles se mettre contre moi, son bras passant sur ma taille et sa main venant se glisser dans la mienne. Il calait ensuite sa tête dans le creux de mon cou.

- Dors bien, souriait-il.

- Merci, toi aussi.

Je fermais les yeux, me repassant cette folle journée en mémoire. Ce matin même nous étions dehors, dans la forêt. Nous avions sauvé Scott d'un puissant sortilège du à une morsure causée par les araignées, puis nous avions atterrit dans ce refuge comme l'appelait Liam. J'avais fais la rencontre de quatre nouvelles personnes, dont celle de Malia, qui ne me laissait rien entrevoir de bon.  Et voilà, que y a quelques minutes, par un heureux hasard, je me trouvais dans une pièce où il y avait mon père en photo aux côté d'un autre garçon. Je demanderais ce que cela signifie au Professeur Lupin et peut être même à Derek, il était plus âgé que nous tous, hormis que le Professeur. Et puis c'était lui qui avait fait bâtir ce refuge, il était forcément au courant.
Le sommeil me venait quelques minutes après.

C'est la pluie qui me tirait du sommeil ce matin là. J'ouvrais un œil, m'étirant doucement puis le second.
Je me retrouvais seule, Stiles était sûrement déjà levé. Je me dirigeais vers la fenêtre, le ciel était gris, et une pluie épaisse tombait au sol. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas plut.
Je descendais les marches, les portes de chaque chambres étant ouvertes.

Je me sentais soudainement gênée, j'étais la dernière à être réveillée. Néanmoins, j'avais bien dormi, je n'avais pas fait de cauchemar et je me sentais suffisamment reposer pour commencer une nouvelle journée. J'atteignais les toutes dernières marches de l'escalier quand soudain, j'entendais des voix s'élever. Elles provenaient de la cuisine, qui donnait sur le salon. Je les reconnaissais aussitôt : c'était Stiles et Malia. Je m'arrêtais et retenait de souffle, me concentrant sur leurs voix.

- S'il te plait, soufflait Stiles, tu pourrais arrêter une seconde ?

- T'es sérieux ? Mais pour qui tu te prends à me donner des ordres ! rétorquait aussitôt Malia. Je suis pas ta fille !

- Je t'ai juste demandé d'arrêter de lui lancer des regards noirs ! D'accord ? Elle y est pour rien si-

Mais il ne terminait pas sa phrase. Je croyais pendant un instant qu'il savait que j'étais là. À mon plus grand étonnement, c'était Malia qui reprenait la parole. Et on pouvait sentir une pointe d'agressivité dans sa voix.

- Elle y est pour rien tu dis ?

Stiles poussait alors un soupir.

- Er d'abord qui c'est cette fille ? poursuivait-elle. D'où tu la connais ? Elle est quoi ?

Je me pinçais les lèvres. Elle commençait réellement à m'énerver, avec toutes ces questions.

« Elle l'aime encore. »

Ça se voyait d'une part, car elle me jetait des regards noirs sans cesse et d'une autre, car quand elle parlait, sa voix tremblait, signe qu'elle essayait de se maîtriser mais sans y parvenir.

- Elle s'appelle Clarisse, annonçait Stiles. Pour commencer, c'est une Sorcière comme tu as pu le voir hier.

Il avait fait exprès de ne pas répondre à son autre question. J'entendais Malia pousser un grognement.

- Tu sais quoi ? demandait-elle.

- Non ?

- Tiens. Prend-le ça te feras du bien.

Puis sur ceux, elle quittait la cuisine, la mâchoire serrée. Et elle s'arrêtait une seconde en me vouant sur l'avant dernière marche de l'escalier. Elle me lançait un regard noir, et je pouvais apercevoir des éclairs danser à l'intérieur de ses pupilles brillantes. Mais je préférais l'ignorer, et j'avançais sans même lui jeter un regard. Puis elle se précipitait vers l'escalier, qu'elle s'empressait de grimper. J'entendais une porte claquer, signe qu'elle venait probablement s'enfermer dans sa chambre.

Je mettais un pied dans la cuisine, observant Stiles, assit sur une chaise, entrain de manger un gâteau au chocolat. Quand il me voyait, il m'offrait un grand sourire en me faisant signe de m'assoir à côté de lui.