Chapitre 70

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Stiles hochait la tête avant de reporter son attention sur moi.

- Respire doucement, articulait-il d'une voix calme.

Je le faisais, et essayait de réguler les battements de mon cœur qui ne cessaient de s'accélérer.

- Très bien, marmonnait le Professeur Lupin.

Il recommençait à faire les cent pas, ce qui avait pour effet de me stresser encore plus. Stiles se retournait et lançait un regard de reproche vers le Professeur Lupin.

- Est-ce que vous pouvez, s'il vous plait, cesser de faire les cent pas ? Vous nous stressez.

Le Professeur Lupin s'arrêtait immédiatement, puis il relevait la tête en nous lançant un petit regard de gêne.

- Excusez moi.

- C'est rien, répondait poliment Stiles.

Puis il reportait aussitôt son attention sur moi. Au même instant, Scott nous rejoignait.

- On repart ? questionnait-il.

Le Professeur Lupin acquiesçait rapidement avant de se tourner vers moi.

- Vous vous sentez prête ?

J'acquiesçais à mon tour. Stiles me tendait alors sa main, je la saisissais et me redressait aussitôt.

- Très bien. Allons-y ! s'exclamait le basané.

Il tournait les talons. Stiles me lançait alors un regard soucieux.

- Tu es sûre que ça va ?

- Oui, acquiesçais-je lentement. De toute façon, je n'ai pas le choix.

Je lâchais sa main et rejoignait les garçons. À ma plus grande surprise, aucun d'eux ne me posait des questions au sujet de la "mystérieuse voix", sans doute me prenaient-ils pour une folle, et je commençais à penser qu'ils n'avaient pas tort.
Au bout d'une quarantaine de minutes de marche, une silhouette se plantait à côté de moi : c'était Isaac.

- Hey.

- Hey, répondais-je.

Je continuais de marcher, la tête fixée vers le sol.

- Ça va ? s'inquiétait-il.

J'hochais rapidement la tête.

- Tu sais par rapport à la voix, je sais que tu ne veux pas en parler et c'est...

Mais je ne le laissais pas le temps de finir et relevait aussitôt la tête, le regardant.

- En effet, je préfère ne pas en parler, le coupait-je gentiment.

- Je sais mais je voulais te dire que... Hm. En aucun cas, on pense que tu es cinglée.

- Merci, c'est gentil Isaac.

Il avait un petit sourire et il posait doucement sa main sur mon épaule, je me forçais un sourire.

- Ça va aller, m'assurait-il.

- J'espère.

« Il est sympa. »

Je le trouvais vraiment gentil d'essayer de me réconforter même si j'avais le moral au fond des chaussettes.

- Nous y sommes bientôt ? demandait Liam.

- Non, rétorquait le basané. C'est à plus de dix heures de marche et il se fait tard !

- Prenons le portoloin ?

- Non, observait le Professeur Lupin, d'un ton ferme. C'est beaucoup trop dangereux de transplanter dans cet endroit. Avançons jusqu'à ce qu'il fasse nuit.

Scott acquiesçait et on poursuivait notre marche, durant trois heures encore. Jusqu'à ce que la nuit tombe.

- Bon, dormons ici, signalait le Professeur.

Le basané tournait plusieurs fois sur lui-même avant de me lancer un regard.

- Cette nuit, c'est Clarisse et Stiles qui monte la garde.

J'acquiesçais vivement, avant de jeter un léger regard vers Stiles. Je n'étais pas totalement réjouie à l'idée de monter la garde, mais le fait d'être avec Stiles ne me dérangeait pas. Bien au contraire.

- Nous autre, reprenait alors Scott, nous allons nous reposer.

Puis ils partaient un peu plus bas. Le ciel était clair et parsemé d'étoiles. Je me posais sur un tronc d'arbre mort, au sol, suivit de Stiles. Je fixais les étoiles et il m'imitait.

- Tu sais où l'on va ? l'interrogeais-je d'une douce voix.

Il secouait négativement la tête.

- J'en ai pas la moindre idée.

« Je ne suis pas la seule, au moins. »

Je continuais de fixer les étoiles, quand je sentais le regard de mon voisin se poser sur moi. Cependant, je ne bougeais pas, m'efforçant de fixer les étoiles.

- Comment te sens tu ?

- Ça peut aller, soufflais-je rapidement.

Soudain, il se rapprochait de moi. J'étais obligé de lâcher le ciel du regard pour ensuite le poser sur ses yeux brillants.
Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, tandis que je frissonnais. Il faisait frais.

- Tu as froid ? demandait-il.

Il baissait vivement la tête sur mes bras, qui n'étaient pas couvert par mon t-shirt. Je l'imitais avant d'acquiescer. C'est alors qu'il passait ses bras autour de moi, en me ramenant ainsi contre lui.

- Là, soufflais-je doucement, ça va mieux.

Je le sentais sourire, puis je fixais de nouveau les étoiles.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant