Chapitre 85

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- C'est trop dangereux, observait le basané en croisant les bras sur sa poitrine. Et ils ne tarderont pas à se rendre compte que nous sommes des Loups.

Le Professeur acquiesçait doucement.

- Oui c'est vrai. Seulement je connais un endroit unique où personne ne pourra découvrir la vérité.

- Si vous le dite, soupirait Scott.

Le Professeur Lupin s'approchait de nous tous.

- Vous devez me faire confiance, annonçait-il. Je sais que c'est pas facile, j'en ai conscience. Mais vous devez me faire confiance.

J'hochais la tête en le regardant. Isaac me devançant.

- On vous fait confiance.

- Très bien, souriait le Professeur.

- On part quand ? demandait Liam.

- Après demain, gardons demain pour nous reposer et élaborer un plan.

Sur ceux, on quittait la pièce. J'avais la tête bourrée de questions, toujours sans réponse.

Deux heures passaient et l'on se retrouvait à table, je n'avais pas vraiment faim après les événements qui s'était passé, mais je m'obligeais à reprendre quelques forces.
L'après midi filait à une vitesse affolante. Et c'est seulement quand Derek nous appelait pour le dîner que je comprenais  qu'il est déjà dix-neuf heures et quart du soir.

- Qu'est-ce ce qu'on mange ? questionnait Isaac.

- Du lapin, indiquait Cora.

Je voyais du coin de l'œil, Isaac grimacer. Il n'aimait pas le lapin.
Le dîner passait aussi vite que l'après-midi en elle-même. Le repas s'était déroulé dans un silence complet, nous étions tous fatigué et pas totalement remit de ce qui s'était passé cette après-midi.

- Je propose que l'on aille prendre une bonne nuit de sommeil ! annonçait le Professeur Lupin.

- Et c'est avec plaisir que j'accepte, acquiesçait Liam.

Derek et Jackson rigolaient face à la remarque de Liam, qui semblait fier de lui. Puis on se dirigeait vers nos chambres respectives.

Je m'étalais sur le lit, m'étirant. J'étais tellement fatigué que je ne trouvais pas le courage de me glisser sous les couettes.

- Hm, tu vas avoir froid si tu dors comme ça, observait alors Stiles.

Je fermais doucement les yeux, j'étais allongé sur le ventre, un oreiller sous ma tête, que je tenais fermement.

- Pas grave, marmonnais-je.

Il grimpait alors sur le lit, le faisant craquer et me secouant par la même occasion.

- Pas grave ? répétait-il. Non, après tu vas me coller toute la nuit, tellement tu seras frigorifiée !

- Tu aimes ça, répliquais-je en souriant.

- Pas du tout.

Il s'approchait de moi, et il passait doucement ses mains dans mes cheveux, me procurant quelques frissons sur la nuque.

- Si, tu aimes ça, répétais-je.

- Puisque je te dis que non.

Il se penchait encore, j'avais la tête tournée face au meuble et face à la photo.

- Tu mens, soufflais-je.

- D'accord, si tu insistes, capitulait Stiles.

Il déposait ensuite ses lèvres chaudes sur ma joue, dont il venait de dégager quelques mèches blondes qui me gênaient. Je gardais mes yeux clos, ayant une respiration plus forte.

- Et toi tu aimes mes baisers, observait-il, un sourire malicieux affiché sur ses jolies lèvres.

- Pas du tout, répliquais-je, sans pour autant ouvrir les yeux.

Je ne voulais pas me trahir. Et j'avais du mal à rester sérieuse.

- Tu mens.

Soudain, j'ouvrais les yeux et me tournais doucement, je me retrouvais alors sur le dos.

- Je dis la vérité, souriais-je.

Stiles secouait la tête, il peinait lui aussi à garder son sérieux.

- Tu mens, je le lis dans tes yeux.

- Ah parce que tu lis dans mes yeux, toi ? demandais-je, surprise.

- Tout à fait, acquiesçait-il rapidement.

Je m'avouais vaincue. Je rigolais.

- Viens là.

Il me faisait signe de me redresser. Il me prenait aussitôt dans ses bras, se calant contre les oreillers et en passant sous les couettes. Je baillais doucement, posant ma tête contre son torse pendant qu'il ramenait les couvertures sur nous. Il déposait un baiser sur ma tempe et je m'endormais aussitôt.

Le sol craquait plusieurs fois et je me retournais pour la troisième fois au moins.

- Pssssst.

Je laissais échapper un grognement et me collait un peu plus à Stiles.

« Qu'est-ce qui se passe ? »

Soudain, une main se posait sur mon épaule, suivit d'un murmure.

- Hé Ho. Stiles, Clarisse ?

- Hmm, soufflais-je.

- Vous m'entendez ?

Je reconnais la voix d'Isaac.

« Dite moi que je rêve là ? »

Je me tournais encore.

- Qui c'est ? questionnait Stiles, sans pour autant ouvrir les yeux.

Il avait parlé d'une voix ensommeillée. Au moins, il avait eut le courage de répondre aux murmures agaçants de son fidèle ami, Isaac Lahey.

- C'est Isaac, répliquait ce dernier, comme si on ne l'avait pas reconnu.

J'ouvrais doucement les yeux, le distinguant à peine, tant l'obscurité se répandait dans la pièce.

- Que fais-tu ici ? demandait précipitamment Stiles.

- Mmh j'ai un problème.

- Lequel ?

- C'est Liam, soufflait Isaac. Il est somnambule.

À peine venait-il d'achever sa phrase, que Stiles se redressait immédiatement.

- Il est où ? demandait-il.

- Dans sa chambre, indiquait Isaac.

- Et tu l'as laissé tout seul ?

Isaac acquiesçait, il n'était visiblement pas très fier de lui.

- Ça va pas la tête ! s'inquiétait Stiles.

Il se levait et ouvrait la porte. Isaac et moi le suivait de près. On descendait dans le plus grand des calmes les marches, arrivant au deuxième étage. Isaac nous guidait jusqu'à la chambre de Liam. 

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant