"On a besoin d'elle"

Chapitre 125

L'image de Peter me caressant le visage était encore très présente dans mon esprit.
« Pourquoi lui ? »
Je ne serais donc jamais débarrassée de lui, et j'étais certaine qu'il ferait partit de mes pires cauchemars encore un moment.

— Je suis là, avec toi, chuchota Stiles.

— Merci.

Il déposait ses lèvres humides dans ma nuque, ce qui me provoquait de léger frissons.

— Un cauchemar ?

J'acquiesçais légèrement en rouvrant les yeux, sans pour autant bouger.

— Des Nazgûl ?

— Non, pas cette fois.

Je le sentais bouger, il restait derrière moi, mais il se mettait de façon à ce que je puisse avoir un contact visuel avec lui, ce qui me rassurait.

— Peter. C'était Peter.

Liam tournait aussitôt la tête vers moi, et laissait échapper un léger cri de surprise.

— Ça t'arrives à toi aussi ? Demanda aussitôt Liam.

Je le regardais et plissait les yeux.

— De voir Peter ? Oui.

— Moi aussi, soupira-t-il.

— Je le revois aussi.

On tournait aussitôt la tête vers Harrison, qui semblait encore très fatiguée. Elle s'empressait d'ajouter :

— Je le vois dès que je ferme les yeux, il est là. Je le sens.

— C'est comme s'il cherchait à établir un contact avec moi, signala Liam en regardant ses mains.

— Et moi, à me tuer, soupirais-je.

— D'accord, ce n'est pas normal. Encore moins si cela vous arrive à tous les trois, trancha Scott en faisant les cent pas.

— Il serait peut-être temps de nous expliquer ce qu'il s'est passé ? Lança Isaac. Maintenant que vous êtes tous conscient.

Je jetais un léger regard vers Liam, il me faisait un signe de tête, prenant aussitôt la parole.

— Pour faire court, Sirius Black, Peter et Pettigrow nous ont fait subir des choses affreuses. Pour ma part, ils m'ont électrocuté plusieurs fois.

— Ils m'ont lancé des sortilèges, indiquais-je d'une faible voix.

On tournait la tête vers Harrison, qui se pinçait les lèvres.

— Ils m'ont torturé avec toutes sortes d'objets.

J'observais Scott qui faisait les cent pas.

— L'électricité pour les Loups, les sortilèges pour les Sorciers, les outils pour les...

Mais il fut coupé par Harrison.

— Humain. Oui, j'en suis une.

Il tournait la tête et la regardait, surprit. Je me souvenais alors d'un mot que nous avait répété Sirius Black.

— Ils parlaient d'expérience.

Scott tournait aussitôt la tête vers moi, une lueur passait dans ses yeux.

— Mais oui, ils voulaient sûrement créer l'Anomalie en vous détruisant ! S'exclama-t-il en cessant de marcher.

— Anomalie ? Répéta Harrison, perdue. Quelle anomalie ?

Je la regardais. Elle était complètement perdue, et je n'étais même pas sur de l'avoir présenté aux garçons.

— C'est...

Mais je fus coupée. L'immense porte de l'infirmerie s'ouvrait ; laissant place à deux silhouettes qui m'étaient familière.

— Clarisse !!!

C'était Hermione et Ginny, elles se précipitaient vers moi. Stiles se décalait aussitôt, me laissant avec elles.

— Mon dieu ! S'écria Ginny. Comment tu as fait pour te retrouver ici ?

Je me contentais d'un simple haussement des épaules. Je n'avais pas spécialement envie de leur raconter mes dernières vingt-quatre heures, non pas parce que je le voulais pas mais je préférais changer de sujet.

— Comment allez-vous vous ?

Hermione s'asseyait aussitôt sur mon lit.

— Ce n'est pas à nous qu'il faut poser la question, mais plutôt à toi.

— Ça va.

Je voyais du coin de l'œil, Ginny me lançait un regard en coin.
« Démasquée. »
En même temps, j'aurais put y mettre du mien.
Au même instant, une sonnerie retentissait et je comprenais que c'était l'heure pour mes amies de retourner en cours.

— On se voit ce soir de toute façon ? Lança Ginny.

J'hochais doucement la tête. Hermione avant de partir, me prenais dans ses bras. Je la serrais fort en fermant les yeux, juste le temps de quelques secondes. Puis elles quittaient la pièce. Je me redressais pendant que Stiles se dirigeait vers moi. Je relevais alors doucement la tête, plantant mes yeux brillants dans les siens. Il comprenait aussitôt que j'avais besoin de lui. Il s'asseyait sur mon lit, face à moi. Dans un silence, il posait délicatement sa main sur mon visage et m'observais doucement. Je ne disais rien, et me contentais juste de le fixer, le trouvant beau.

— Si ça n'allait pas, tu me le dirais ?

— Ça va je t'assure, soupirais-je.

Il fronçait légèrement les sourcils, n'étant pas aussi sûr que je le prétendais.

— Qu'est que tu t'es faites ?

Je détournais aussitôt le regard et le posait sur Isaac qui était à côté d'Harrison. C'est alors que je voyais Harrison baisser la tête et poser d'un geste vif sa main sur un bandage qui recouvrait son avant-bras gauche.

— Oh... ça... je me suis faite...

— Mordre, trancha Liam.

C'était la vérité. Elle acquiesçait doucement, se demandant comment il était au courant, avant de se rappeler que c'était un Loup.
Soudain, je voyais une lueur apparaître dans ses yeux. Et Scott se précipitait vers elle.