"On a besoin d'elle"

Chapitre 59

Je le regardais puis acquiesçait. Une question me venait alors en tête et j'hésitais un moment à la poser.

- Ils n'ont pas essayer de t'attaquer avec des sortilèges ?

Il secouait négativement la tête, et je reportais mon attention sur les garçons qui parlaient entre eux.
Je trouvais ça bizarre, le fait qu'ils n'aient pas pensé à l'attaquer avec des sortilèges mais d'un autre côté, cela me rassurait car qui sait, peut être qu'avec des sortilèges ; ils ne guériraient pas aussi bien.

- Qui t'as fait ça ? interrogeait Stiles.

Il posait doucement ses doigts sur le tissu qui recouvrait mon épaule, je posais aussitôt mon regard sur sa main.

- Professeur Rogue, avouais-je, sans doute le pire professeur qu'on puisse avoir.

- Il t'as fait ça sans raison ?

Je le regardais, il continuait de fixer mon épaule. J'avais un léger sourire, en comprenant qu'il s'inquiétait pour moi.

- Disons que je l'ai un peu cherché, soupirais-je.

Il relevait vivement la tête, laissant tomber sa main le long de son corps. Ses yeux venaient se planter dans les miens.

- Un peu ?

J'hochais la tête.

- Eh, je n'ai fais que de me défendre ! me défendais-je.

- Je sais bien, observait-il.. Mais enfin, il ne t'as pas loupé.

Il y eut un léger silence pendant lequel je devais admettre qu'il avait raison. Je m'appuyais contre le mur en soupirant intérieurement.
C'est alors que je sentais les doigts frais de Stiles se poser sur mon avant-bras droit, là où se trouvait le N majuscule.

- C'est bizarre.

Je le regardais, le laissant faire. Appréciant le geste doux et frais que parcourait ses doigts sur ma peau.

- Stiles ? questionnais-je.

Il relevait aussitôt la tête, arrêtant son geste.

- Oui ?

Au même instant, la porte grinçait et je voyait au loin Scott se redresser. C'est à ce moment là, que je remarquais que dans le cachot nous ne pouvions pas être debout mais seulement courbé.
Scott, d'un geste instinctif, se mettait devant Isaac, le Professeur Lupin et Liam. Stiles et moi se trouvions à leur gauche.
La grille en fer s'ouvrait brusquement, dans un bruit infernal.

- Je veux les quatre garçons ainsi que la fille, ordonnait Sirius Black.

- D'accord, acquiesçait Pettigrow.

Il descendait, et s'emparait en premier de Liam puis d'Isaac. Il faisait alors un second tour avant de s'emparer du basané. Il était tout seul et il se débattait comme il pouvait. Et enfin, il s'emparait de Stiles ainsi que de moi.

Quand Stiles se levait, j'avais juste le temps d'apercevoir que sa blessure était complètement entrain de guérir. Mais elle laissait néanmoins quelques traces de sang sur son t-shirt gris.
Je me levais avec difficulté, j'avais perdue pas mal de sang.

- Très bien, suis moi, lançait Sirius Black.

Il venait de s'adresser à Pettigrow, qui saisissait Isaac et Liam, ainsi que moi. Sirius Black tenaient Stiles et Scott, c'est lui qui menait la marche. Il ouvrait la porte.

On se retrouvait dès lors dans un couloir. On marchait durant quelques minutes avant que Sirius ouvre de nouveau une porte.  On rentrait à peine dans la pièce, que la porte se refermait d'un coup sec. Ce qui me faisait frissonner.

J'entendais alors le rire démoniaque du Professeur Rogue. Celui que je redoutais le plus.
Il se levait avant de descendre les trois marches qui nous séparaient.

- Et bien, soufflait-il, et bien. Qu'avons-nous là ?

Pettigrow et Sirius Black nous alignaient devant le regard noir du Professeur Rogue.
Ce dernier se dirigeait vers nous, les mains dans le dos. Il commençait à nous inspecter.

- Voyons. Quatre Loups et une minable Sorcière.

Je serrais la mâchoire, plus pour la douleur que pour ses mots dont j'en avais strictement rien à faire.
Au même instant, je distinguais Stiles serrer les poings. Il était prêt à lui bondir dessus et je ne pouvais rien faire. Heureusement que Scott était à côté de lui pour l'arrêter à temps.

- Et bien, rigolait-il, je ne me suis pas présenté. Je suis Severus Rogue, plus connu sous le nom du Professeur Rogue. J'enseigne ici La Défense contre les forces du mal.

Je secouais la tête.

« Qu'est-ce qu'on en a à faire sérieux ? »

Il s'arrêtait à ma hauteur, en même temps qu'il sortait sa baguette de son dos.

- J'ai déjà eu à faire à des Sorciers de ton genre, et je peux te dire qu'en terme de capacité à résister, vous êtes faibles, crachait-il.

Je le fixais et me forçait de ne pas bouger.

« Ce n'est pas vrai. Ne l'écoute pas. »

- Vous vous battez alors que vous savez d'avance que vous allez mourir, souriait-il.

« Ne l'écoute surtout pas. Il dit ça pour te déstabiliser. »

- Vous êtes faibles. Vous ne méritez pas d'être des Sorciers.

« Pense à autre chose. »

Je me forçais alors de l'ignorer. Mais ce n'était pas vraiment évident car il se tenait devant moi, et ses yeux féroces maintenaient le contact avec les miens.

- Le pire dans tout ça ? C'est que vous aurez vous-

- Fermez-là ! le coupais-je précipitamment.

Une violente colère venait d'éclater en moi. Je ne pouvais plus me résignais à l'ignorer.