Chapitre 37

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- Vous comptez rester ici combien de temps encore ? interrogeait le Professeur Lupin.

Je sursautais en rouvrant les yeux, ne m'attendant pas à voir quelqu'un.

« Non. Cela n'est pas un cauchemar mais bien réel. »

- Professeur, vous m'avez fait peur, soufflais-je doucement.

Je tournais alors la tête vers lui, me demandant ce qu'il me voulait.

« Mais que fait-il ici ? »

- J'ai bien vu. Vous n'avez cependant pas répondu à ma question.

- Quelle était votre question ? questionnais-je en fronçant les sourcils.

« Pourquoi est-il réveillé ? »

- Eh bien, vous sembliez ailleurs, observait-il. Depuis combien de temps êtes vous là ?

Je secouais la tête en haussant les épaules. J'en n'avais vraiment aucune idée.

- J'en ai aucune idée, Professeur, avouais-je. Et vous que faites vous ici ?

Il avait un léger rire puis il fixait l'horizon.

- Le jour ne va plus tarder à se lever et, il faudra être privilégiant.

- Que voulez vous dire par là ? demandais-je.

Le Professeur tournait la tête vers moi en me fixant, avant d'ajouter calmement :

- Eh bien, nous devons nous rendre à Prés-au-Lard, si vous voulez que votre ami puisse être soigné. Nous avons une marge de dix-huit heures à présent. Ce qui est peut.

« Dix-huit heures ? Mon dieu. »

Une question me venait aussitôt en tête.

- Combien de temps nous faut-il pour se rendre à Prés-au-Lard ?

Le Professeur haussait les épaules avant de poser son regard sur le mien.

- Tout cela dépendra de notre vitesse, je dirais encore quelques heures de marches.

J'écarquillais les yeux, ne m'attendant pas à autant de marche.

« Quoi ? Mais... »

Je secouais la tête de droite à gauche, puis en la tournant du côté droit, je pouvais apercevoir au loin Isaac et Stiles.

Je plissais les yeux sans bouger.
Isaac n'avait pas sa tête habituel, il n'avait pas son petit sourire en coin.
Stiles, était dans un plus mauvaise état que tout à l'heure. Sa peau était d'une pâleur, et ses yeux, légèrement souligné de cernes semblaient s'assombrir un peu plus chaque fois que les heures passaient. Il était assit, appuyé contre le tronc d'un arbre.

Mes yeux se posaient alors sur ses mains, qu'il posait de nouveau contre son torse, à l'endroit où le serpent l'avait mordu.
Je secouais de nouveau la tête en fermant les yeux. Je retenais mon souffle.

« Je n'aurais jamais dû écouter cette saleté de serpent... »

Je m'en voulais terriblement. Il est en danger de mort, à cause de moi.

- Ce que vous faites ne sert à rien, observait alors le Professeur Lupin. Vous vous faite du mal pour rien.

Je rouvrais aussitôt les yeux. J'avais presque oublié sa présence.

- Allons Clarisse, reprenait-il d'une voix enjouée, n'oubliez pas que c'est un Loup !

« Comment ça ? »

- C'est à dire ? demandais-je en fronçant les sourcils. Je ne comprends pas.

- Il guérira.

Puis il tournait les talons, et s'empressait de rejoindre Scott, qui nous observait depuis quelques minutes déjà.

« Génial ! Et je fais quoi moi ? »

Je m'asseyais, et décidait de reprendre mes esprits le temps d'un instant.
Je me sentais perdue. Totalement perdue.

Le soleil se levait. Et il était déjà haut dans le ciel dégagé, ce qui me laissait penser qu'il ferait certainement chaud.
Maladroitement, je me levais en me dirigeant vers Isaac et Stiles.
Isaac, en me voyant arriver, tournait sa tête vers moi avant de se forcer un sourire que j'ignorais.

- Isaac ? interrogeais-je.

Il se levait aussitôt avant de s'approcher vers moi.

- Il a besoin de repos, avouait-il.

Je me mettais sur la pointe des pieds et jetait un regard par dessus son épaule, où se trouvait le blessé.
Il semblait dormir. Mais les traits de son visage étaient encore contractés. Sa peau était encore très pâle, ses mains, qui reposaient sur son torse, tremblaient légèrement. Il avait mal, mais il s'efforçait de ne pas nous le montrer.

- Tout ça est de ma faute, lançais-je sans le quitter du regard.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant