"On a besoin d'elle"

Chapitre 46

Quelqu'un toquait à ma porte. Ce qui me réveillais.
J'ouvrais un œil puis deux et me redressait doucement, prenant soin de bien m'étirer.
J'étais seule. Stiles était déjà réveillé.

- Hm ? murmurais-je.

« Qui c'est ? »

- Je peux entrer ? demandait le Professeur Lupin.

« Quelle heure est-il ? »

Je tournais ainsi la tête vers la fenêtre, dont le soleil traversait les carreaux.
Il faisait jour et le soleil semblait déjà haut dans le ciel.

- Oui, acquiesçais-je.

La porte s'ouvrait laissant apparaître le Professeur Lupin, il s'approchait de moi, un sourire aux lèvres.

- Bien reposée ? demandait-il.

Je me contentais d'un hochement de tête en le regardant, préférant ne pas repenser à cette nuit abominable.

- Très bien, reprenait-il. Car aujourd'hui sera une longue journée.

« Pour changer. »

- Et il faut que vous soyez en forme, Clarisse.

- Je le suis, lançais-je.

- Venez déjeuner, les garçons vous attendent.

Puis il tournait les talons et il quittait la chambre où je me trouvais. Je me levais aussitôt et descendit.
En effet, les garçons étaient tous réveillé, ils étaient entrain de déjeuner et parler joyeusement. Neuville se levait et il quittait la table au moment même où mes pieds touchaient la dernière marche puis le sol.

- Comment ça va ? interrogeait-il.

Je le regardais et lui adressait alors un léger sourire.

- Ça va et toi ?

Il hochait la tête.

- Bien reposée ?

« Décidément, ils me posent tous la question... »

- Oui, mentais-je.

Quelques souvenirs de la nuit dernière me revenaient alors en mémoire.
Il posait ensuite sa main sur mon épaule en me désignant une chaise du doigt.

- Viens prendre des forces.

« Enfin, quelque chose de positif. »

En m'asseyant, j'avais le souvenir de la première partie de la nuit. Celle où j'avais cauchemardé et quelques souvenirs comme la lame qui me traversait le dos me vinrent ainsi à l'esprit. Je fronçais les sourcils.
La deuxième partie de la nuit me restait assez floue, je savais que je m'étais reposée, mais j'ignorais si j'avais réellement dormit dans les bras de Stiles ou si j'en avais rêver.

- Ça va ? questionnait Isaac.

Je devais faire une drôle de tête, car en la levant, je distinguais tous les regards fixés sur moi.

- Hm oui, soufflais-je.

Un regard plus particulièrement, m'intriguait. C'était celui de Stiles. On aurait dit qu'il était souriant.

- Pourquoi ? interrogeais-je.

- Tu souriais en fixant la table, indiquait-il.

Au même instant, Stiles baissait la tête. C'est alors que tous les doutes sur la deuxième partie de la nuit passée, s'envolaient.

- Très bien, lançait le basané, on part dans quelques minutes. Tâchez de vous dépêcher !

Je voyais Neuville s'assoir à ma droite. Je lâchais Stiles du regard avant de le poser sur mon ami.

- Je suis content de t'avoir revu, souriait-il.

Je le regardant en croquant une nouvelle fois dans ma pomme.

- Moi aussi, répliquais-je.

- Sache que si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire.

- Merci Neuville, c'est gentil.

Il me rendait mon sourire. J'observais le Professeur Lupin se lever et rejoindre Scott, devant la porte.
En face de moi, se trouvaient Isaac et Liam. Ils parlaient de la rivière ainsi que des Sirènes tout en buvant leurs bières, cul sec. À côté d'eux, était assit Stiles. Il me regardait. Mais cette fois, ce n'était pas le regard aussi doux que tout à l'heure. C'est en tournant la tête que je comprenais que son regard était destiné à Neuville, qui me parlait.
Je secouais légèrement la tête en fronçant les sourcils.

« C'est quoi son problème ? Il est jaloux ou bien ? »

Je ne comprenais absolument pas pourquoi il se montrait ainsi envers mon ami, qui ne l'avait toujours pas remarqué. D'un côté, c'était peut-être mieux comme ça. Car, même s'il n'en avait pas l'air, Neuville était un garçon apte à se défendre.

- Il est temps de partir, annonçait le Professeur Lupin.

On se levait en même temps, se dirigeant vers la porte.
Le Professeur Lupin se tournait vers Neuville.

- C'était très gentil de ta part de nous recevoir, Neuville.

Ce dernier se mettait à rougir, et je voyais Stiles passer à côté de lui, en secouant négativement la tête, en le cognant volontairement à l'épaule. Neuville l'ignorait.
Je fronçais les sourcils.

« Il l'a fait exprès. Mais pourquoi ? »

- C'était un plaisir partagé, souriait Neuville. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez compter sur moi !

- Merci Neuville, acquiesçait le Professeur Lupin, on y pensera !

Puis il tournait les talons. Les garçons hormis Stiles, le remerciaient. Je ne comprenais pas son comportement, sachant qu'il lui avait sauvé la vie.
Je m'arrêtais devant mon ami, l'enlaçant un instant.
On quittait ainsi les Trois Balais.