"On a besoin d'elle"

Chapitre 159

— Clarisse ?

Je papillonnais doucement les yeux, voyant le visage de Stiles inquiet penché au dessus de moi.

La pièce dans laquelle j'étais était encore plongée dans l'obscurité, seuls quelques rayons de la pleine lune transperçaient la légère ouverture.

— Ça va ?

Il passa aussitôt ses doigts chauds sur mon visage glacé. J'hochais doucement la tête, tellement heureuse de le revoir.

— Stiles.

Il avait les yeux brillants et je comprenais qu'il n'était pas bien. Je me redressais aussitôt, ne le lâchant pas du regard.

— Ça va.

Je posais doucement l'une de mes mains sur son visage, puis secouait négativement la tête. Il détourna le regard.

— Tu en a pas l'air, Stiles.

Ses pupilles brillantes me fixèrent de nouveau.

— Tu as raison.

Je ne répliquais rien, attendant patiemment qu'il m'explique les réelles raisons.

— C'est juste que... j'ai cru que tu ne te réveillerais jamais, et je supporterais pas de... Enfin.

Il y eut un léger silence pendant lequel je me mordais la lèvre. Il baissa aussitôt la tête, fixant ses mains qui gesticulaient dans tous les sens.

— J'ai cru que tu étais morte.

J'ouvrais la bouche, prête à prendre la parole, mais il ne me laissa pas le temps.

— Et franchement, je ne supporterais pas de te perdre. Je veux dire, je ne veux même pas à avoir imaginer ma vie après toi.

Il releva la tête, plantant ses yeux dans les miens.

— Je veux dire ma vie elle est avec toi.

« Wow, Wow et Wow. »

— Stiles, tu...

— Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, et quand je vois tous ce qu'on a vécu, je me dis que le pire est derrière. Sauf, qu'il y a toujours un événement qui me prouve qu'en réalité, j'avais complètement tord. Le pire est toujours à venir.

Il balada la pièce de son regard, insistant un peu plus sur Liam et Harrison. Et je savais qu'il faisait référence aux cachots avec Peter, et aux Wendigos. Sans rajouter les sirènes et la morsure de Stiles, les sous-sols avec Rogue, Sirius Black et Pettigrow, et mes quelques jours passés avec Peter en tête à tête. Plus mes nombreux cauchemars avec les Nazgûls, ma connexion avec mon parrain Sirius, et la fameuse marque sur mon avant-bras, les crises de paniques, et toutes ces fois où la mort était avec nous.

— Stiles, écoute moi. Je ne laisserais personne nous faire encore du mal. Et nous sommes en sécurité ici, Dumbledore est le plus grand Sorcier de tout les temps et...

— Mais j'ai peur pour toi, Clarisse. J'ai peur que quelque chose de grave t'arrives et.

Je le regardais, le coupant aussitôt, puis posait ma seconde main sur son autre joue.

— Tu me fais confiance ?

Il acquiesça aussitôt en ajoutant :

— Évidemment.

— Je fais attention Stiles. Et je continue même de penser que le plus dur reste derrière nous. Tu sais, j'ai peur qu'il arrive quoi que ce soit à vous tous.

Je me décalais aussitôt, laissant retomber mes mains sur mes genoux. Puis je jetais un coup d'œil à mes amis. J'avais réellement peur de les perdre.

— Hé, Clarisse...

Mon regard se posa alors sur Isaac et Hermione qui dormaient à côté. Hermione était la première amie que je m'étais faite à Poudlard, nous étions à côté en cours de Potion Magique, et on s'était de suite bien entendu.

Quant à Isaac, certes je ne le connaissais que depuis peu, mais il m'était très important. Il était toujours là pour nous faire rire, même dans les pires moments. Mon regard continua sur Liam et Ginny, qui dormaient comme Isaac et Hermione.

Au début, Ginny et moi on se détestait. Elle connaissait déjà Hermione, et je ne me souviens plus de la raison pour laquelle on ne s'appréciait pas. Mais après, j'ai appris à la connaître et elle aussi, et depuis nous sommes inséparables.

Liam, je l'avais connu en même temps que les garçons. Au début, je le trouvais très distant et intriguant. Il parlait rarement, selon moi il était mystérieux. À présent, j'avais appris à le connaître et je tenais beaucoup à lui.

Mon regard se posa ensuite sur la Renarde qui n'était autre qu'Harrison, c'était celle qu'on connaissait le moins, certes. En la regardant, le sentiment de culpabilité m'envahissait aussitôt, c'est en partie de ma faute si elle était aujourd'hui devenu une Renarde, et je m'en voulais beaucoup. Cependant, Harrison était une fille que j'avais envie de préserver de tout danger. Elle ne méritait pas ça.

À présent, je fixais Scott qui dormait pas loin de nous. Scott était sans aucun doute celui qui avait été sans pitié avec moi, mais je ne lui en voulait pas. Scott est un garçon que j'admire, il est fort mentalement et physiquement. Il est toujours présent quand il s'agit de sauver ses amis et j'aimerais en faire autant, sauf qu'à l'inverse, je les mets directement en danger.

« J'ai vraiment de la chance de les avoir comme amis. »

Je me mordais la lèvre.

— Clarisse ?

Je sursautait légèrement, plongeant mon regard dans les yeux de la personne à laquelle je tenais le plus.

— Oui ?

— Ça va ?

Il avait dit cela en fronçant les sourcils. Je sentais mes yeux me piquer.