Chapitre 88

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Je le regardais puis haussait les sourcils.

« Et comment ? »

- Et je l'ai fais.

Je posais alors la question qui me brûlait la langue :

- Comment ?

Peter se levait doucement, le sourire aux lèvres. Puis il commençait à marcher.

- Je l'ai tué, indiquait-il. Non pas ton salaud de père, mais elle.

« Attends... Cet homme est un tueur ? »

Le fait qu'il est tué une personne ne me rassurait absolument pas. Je ne prêtais aucune attention à qui pouvait bien être la fameuse victime, et me concentrais plutôt sur le fait qu'il soit un tueur. C'était sûrement dû en partit au produit qu'il m'injectait, et dont ma tête me tournait de plus en plus.

- Ma jolie.

Mes yeux peinaient à rester ouvert, je me sentais épuisée. Néanmoins je l'entendais murmurer :

- La dose est peut-être trop forte, pour une minable sorcière.

- Je ne suis pas minable ! râlais-je.

Et je me redressais aussitôt sur ma chaise, lui lançant un regard noir.

- Très bien, alors tu n'es pas pressée de savoir qui j'ai tué ?

- Vous avez tué celle que vous aimiez ! m'écriais-je aussitôt.

- Et c'est exact, mais tu ne veux pas savoir son prénom ?

Des tâches noires apparaissaient dans ma vision cependant je me forçais de le regarder, attendant impatiemment qu'il lâche le fameux prénom de la victime.

- Arwia.

Le prénom que venait de prononcer Peter, se répétait plusieurs fois dans mon esprit.

« Arwia. C'était donc pas Sirius le tueur ? »

Mes yeux se fermaient d'un coup, j'entendais Peter murmurer :

- Repose toi ma jolie, reviens vite.

Puis ce fut le trou noir.
Mes yeux s'ouvraient doucement, ma vision n'était pas totalement claire.
Je clignais plusieurs fois des yeux et je reconnaissais peu à peu l'endroit dans lequel j'étais.

- Te revoilà, ma jolie, souriait Peter.

Je tournais aussitôt la tête vers lui, de la sueur coulait sur mon visage et dans mon cou.

- Qu'est-ce...

« Que m'est-il arrivé ? »

- Du calme. Tu t'es juste endormie.

Je tournais aussitôt la tête vers la perfusion.

« Il se fou de moi ! »

C'est alors que je saisissais. Ce n'était pas des calmants comme il me l'avait dit quelques heures auparavant, mais c'était de la drogue.

« Oh mon dieu. »

En quelque m sorte, il était entrain de me droguer.

- Donc pour résumer, j'ai tué Arwia, annonçait-il.

- C'était donc vous, soufflais-je.

Il prenait place sur la chaise, face à moi. Puis il haussait doucement les épaules.

- C'était moi, affirmait-il.

Je lui lançais un regard plein de haine. Comment pouvait-il être aussi calme alors qu'il me faisait un aveu de grande envergure. Il m'avouait avoir tué une femme, lui avoir ôté la vie. Et il était là, calmement, entrain de me raconter comment il avait volé la vie d'Arwia.

- Pourquoi ? demandais-je.

- Je ne supportais pas le fait qu'elle est choisie ton abruti de père, et j'avais juré de me venger.

Je n'en revenais pas. Comment pouvait-il être aussi calme. Pour tuer, il ne faut donc pas avoir de sentiment, c'est la conclusion que j'en tirais en observant le dur visage de Peter.

- Pourquoi avoir fait accuser Sirius Black ?

À mon plus grand étonnement, il détournait le regard et il le posait un instant sur l'un des murs de la pièce.

- Il m'avait vu, avouait-il. Il savait que je l'avais tué. J'ai donc été obligé de lui faire penser que lui-même était le tueur.

- Il sait très bien qu'il ne l'est pas, observais-je.

- Pas au début.

J'haussais les sourcils. Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

- Je me suis arrangé pour le convaincre que c'était lui le tueur durant les trois premières années.

Je restais pendant un instant bouche bée. Il était sadique, méchant et il avait une âme de vengeance. Mais jusqu'où pouvait aller sa méchanceté ? Il en voulait à la terre entière.

- Et comment ? finissais-je par articuler, après quelques minutes de silence.

Il reportait son attention sur moi, et il se levait, se dirigeant doucement vers moi.

- Cela t'intéresse ? interrogeait-il.

Il passait ensuite dans mon dos, se penchant en murmurant dans mon oreille :

- De la même manière que je fais avec toi.

Je déglutissais. Il avait drogué Sirius, l'obligeant alors à penser que c'était lui le tueur.

- Je te laisse imaginer la fin.

Mes yeux se fermaient de temps en temps. Et je pouvais sentir Peter toucher la perfusion. Sûrement augmentait-il la dose.

- Non, s'il vous plaît, murmurais-je.

Il était donc sans coeur. Un homme démunie de toutes émotions.

- Maintenant, indiquait-il, écoute moi bien, ma jolie.

J'avais de plus en plus de mal à garder mes yeux ouverts. Peter reprenait place sur la chaise, toujours face à moi.

- À présent que Sirius sait que c'est moi le tueur, tu dois me protéger. Tu dois le tuer.

Je le regardais, me forçant alors à garder mes yeux ouverts. Ma vision se troublait de temps en temps. Cependant, mon cerveau ne filtrait pas bien les menaces de Peter. Je ne bougeais pas. Aucune réaction de ma part.

- Oh, oh, ma jolie ? Tu m'écoutes ? interrogeait Peter en agitant vivement sa main devant mes yeux.

- Oui, oui, acquiesçais-je.

Je secouais doucement la tête. Il se levait alors, un air perplexe était lisible sur son visage aux traits pourtant doux.

- Très bien.

Il s'approchait de moi, et en un geste, il faisait sortir les griffes de ses doigts. J'étais au courant que c'était un Loup, le Professeur Lupin et Stiles me l'avait dit.

« D'ailleurs où sont-ils passé ? »

Je fixais Peter. Des tâches noires de différentes formes se formaient autour de sa tête.

« Et moi, où suis-je ? »

Soudain, sans que je puisse réagir, je sentais des griffes s'enfoncer dans la peau de ma nuque. Mes yeux se fermaient aussitôt et j'entendais Peter parler un autre langue sur un ton naturellement doux.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant