Chapitre 34

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C'est alors que Liam se tournait vers Stiles, qui le fixait attentivement.

- Ça va le faire ? demandait-il prudemment, en faisant un léger signe de tête.

- Oui, acquiesçait Stiles.

Il avait mal, ça se voyait sur son visage. Il essayait de masquer la douleur, mais c'était en vain. Cependant c'était le premier à reprendre le pas.
On reprenait alors la marche, dans un silence complet.

« Une journée de marche, courage. »

Plus les minutes passaient et plus je m'en voulais.
Isaac rejoignait Liam et Stiles, me laissant seule avec le Professeur Lupin.

Je pensais pouvoir être tranquille et digérer le fait que mes parents étaient sous surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre de ma faute, que Hermione et Ginny m'avaient probablement oubliées et que Stiles était blessé et tout ça à cause de moi.
Mais apparement le Professeur voulait me parler.

- Vous parliez au serpent tout à l'heure, n'est-ce pas ?

- Oui, acquiesçais-je délicatement.

- C'est la première fois que ça vous arrive ? demandait-il.

Je réfléchissais m, c'était bien la première fois que je me retrouvais confrontée face à un serpent, donc oui.

- Oui, lançais-je en le fixant. Comment ça se fait, Professeur ?

Il tournait la tête vers moi et laissait un petit silence, avant de reprendre la parole.

- Eh bien, c'était un don à mon époque : vous parlez le Fourchelang. C'est à dire que vous pouvez vous adresser aux serpents, ils vous comprennent, mais vous parlez une langue spéciale. C'est un don devenu rare de nos jours. Avant, il appartenait aux Serpentard.

J'hochais la tête lui montrant que je savais de quoi il parlait.

- Est-ce dangereux comme don ? questionnais-je.

- Non, expliquait-il. C'est juste très rare. Mais comme vous venez de le dire, c'est un don. Ça reste positif.

Je tournais la tête vers lui.

- Professeur, Serpentard était la maison de la Magie Noire ? disais-je en fronçant les sourcils.

Il acquiesçait en me jetant un regard soucieux.

- Et le fait que que je parle le Fourchelang montre-t-il que j'appartenais à Serpentard ?

- Non non pas du tout ! s'exclamait-il aussitôt, avec un sourire en coin. Comme vous le savez, les maisons ont été supprimées, elles n'existent plus. Vous appartenez à Poudlard. Cela vous rassure-t-il ?

- Oui, répondais-je.

J'avais parlé doucement et on continuait une heure à marcher, dans le silence le plus complet.

- Scott..., soufflait doucement Liam.

Je relevais la tête, et le fixait. Scott se retournait sans pour autant s'arrêter.

- Quoi ? demandait-il.

- Stiles est fatigué, soupirait Liam, et moi aussi.

- À vrai dire, nous le sommes tous, remarquait Isaac.

- Mais il nous reste vingt-quatre de marche ! s'exclamait le basané.

Dans mon champ de vision, j'observais Stiles vaciller. Mon cœur ratait aussitôt un battement. Heureusement que Liam était là pour le retenir.

- Et mec..., lançait ce dernier.

Stiles était debout. Mais il avait pâlit, en effet, sa peau - d'habitude pâle - l'était encore plus. Ses yeux étaient semi-ouverts, signe qu'il luttait pour les garder ouverts. Sa mâchoire était toujours contractée.

- Ça va, lâchait-il sur un ton qui le trahissait. Je vais bien.

« On voit ça. »

- Tu as besoin de faire une pause, articulait Liam en fixant le basané.

Stiles ne répondait pas. Scott reprenait alors la marche, sans même nous jeter le moindre regard.

- On continu.

C'est alors qu'on reprenait la marche, dans le silence. Liam et Isaac restaient à côté de Stiles, ils préféraient être sûr qu'il ne tombe pas dans les pommes. De temps en temps, il s'arrêtait afin de reprendre son souffle, pour mieux pouvoir repartir.
Mais ils commençaient à prendre du retard.

« Regarde ce que tu lui as fait ! Mon dieu ! »

- Stop ! s'exclamait soudainement Isaac. Ça suffit ! On arrête là !

Le basané faisait aussitôt volte-face, les poings serrés et la mâchoire contractée. Il était en colère, cela se voyait au regard meurtrier qu'il lançait vers ses amis.

- Pardon ?

- Continuez avec Clarisse et le Professeur, lançait Isaac, mais nous on reste ici. Stiles tient à peine debout.

Et malheureusement, ce qu'il disait était vrai. Il peinait à garder l'équilibre.
Cette fois, la douleur était suffisamment visible sur son visage. Tous les traits de son visage étaient tendus. Et à présent, la douleur dominait chaque parties de son corps.

Scott devait se résoudre à voir son ami, tel qu'il était vraiment : c'est à dire souffrant.

- Je reste aussi, annonçais-je.

Il tournait rapidement la tête vers moi, me lançant un regard dont je ne parvenais pas à saisir le moindre sens. Je m'en fichais et me dirigeais vers Stiles.

- Je vous accorde dix minutes, lançait le basané sur un ton parfaitement neutre, et après on reprend la marche.

- Oui, acquiesçait aussitôt Isaac, merci.

Scott s'asseyait un peu plus loin de nous. Il prenait alors sa tête entre ses mains avant de souffler.

- Comment te sens-tu ? questionnait Liam.

Stiles se contenait juste d'acquiescer avant de se caler, dos contre un arbre.
Puis, contre toute attente, ses paupières se fermaient lentement. Sa main restait posée sur sa morsure.

Liam et Isaac s'échangeaient un regard perplexe pendant que je reculais. Puis tous les deux m'observaient.

« Tout ça est de ma faute. »

Je faisais volte-face en cherchant du regard le Professeur Lupin. Il était à quelques mètres des garçons. Seul Scott s'était mit l'écart.

- Professeur ? Professeur ! m'exclamais-je alors. Tout est de ma faute ! Je. Je n'aurais pas dû... Et puis... -puis je l'ai écouté ! Mais je ne voulais pas ! Enfin... Je ne le croyais pas à vrai dire ! Et p-puis... Et p-puis il l'a fait ! C'est de ma-

Il levait sa main, ce qui me coupait aussitôt.

- Du calme Clarisse, soufflait-il en haussant les sourcils. Que vous arrive-t-il ?

- Stiles ! soupirais-je. C'e- c'est de ma faute s'il s'est fait mordre !

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant