Chapitre 105

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Je prenais place à côté de Stiles, les garçons étaient tourné vers moi. Ils semblait inquiets.

- Clarisse, ça va ? demandait aussitôt Stiles.

Je tremblais carrément. Je ne m'en était pas rendu compte jusqu'à présent.

- C'était Peter, murmurais-je d'une petite voix.

- Tu l'as revu c'est ça ? s'inquiétait alors Scott.

J'acquiesçais plusieurs fois de la tête, me sentant totalement dépassée par ce qui venait de se produire. Je ne comprenais pas pourquoi cela m'arrivait à moi.

- Eh, du calme, enchérissait Stiles. Il est pas là, tu n'as pas de soucis à te faire.

- Mais... Je le revois si souvent que...

- Stiles à raison, tu ne crains rien ici, ajoutait Isaac en se forçant un sourire.

- Ne t'en fait pas Clarisse, approuvait le basané.

Je trouvais ça vraiment gentil de la part des garçons d'essayait de me rassurer, mais je sentais déjà mon coeur s'accélérer. Je tournais aussitôt la tête vers Stiles, et il comprenait alors que je ne me sentais pas bien. J'étais une nouvelle fois emprunte à une crise de panique.

- Ça va pas ? observait Stiles.

Je secouais négativement la tête.

- Je. Mon coeur, soufflais-je

Il s'accélérait et je fermais les yeux, revoyant Peter assit devant moi. Sans m'en rendre compte, mes doigts se crispaient à la table et je sentais une main me saisir le bras.

- Clarisse...

Je rouvrais les yeux, le professeur McGonagall regardait dans notre direction.

- Que se passe-t-il ? demandait le Professeur McGonagall. Clarisse ?

Mais j'étais dans l'incapacité total de parler, Stiles prenait aussitôt la parole sans pour autant me lâcher.

- Elle ne se sent pas bien, et ce qu'elle peut prendre l'air un instant, s'il vous plait ?

- Absolument, vous l'accompagnez.

Il m'aidait à me lever, quelques tâches noires apparaissaient dans ma vision, et une fois devant le professeur McGonagall, on fut stoppé.

- Ça va Clarisse ? insistait-elle en me regardant par dessus ses petites lunettes rondes.

J'acquiesçais rapidement de la tête, je voulais sortir de la classe le plus vite possible. Je manquais affreusement d'air. Elle lançait alors un regard inquiet vers Stiles.

- Est-ce à cause du Loup ? demandait-elle.

- Hm en quelques sortes.

Elle acquiesçait et je comprenais dans son regard qu'elle était au courant pour les garçons et pour moi.

- Très bien. Allez-y.

On quittait la classe pour mon plus grand soulagement. Mais je ne me sentais toujours pas mieux. Stiles me faisait doucement assoir contre un mur.

- Doucement, soufflait-il.

Je le regardais. Il était accroupit en face de moi, et ses iris étaient plantées dans les miennes. Je ne bougeais plus.

- Tout va bien, répétait-il. Je suis là.

Mais mon cœur ne ralentissait pas pour autant, et je me sentais emportée dans une nouvelle vague d'angoisse. Alors, je fermais les yeux en rompant notre contact visuel, puis je m'accrochais désespérément à sa veste.

- Eh, tu ne risques rien, tu es avec moi.

Il s'empressait de poser ses mains sur les miennes, en tentant une nouvelle fois de me rassurer. Mais mes pensées noires prenaient le dessus sur sa voix pourtant calme et reposante.
Mais c'était bien plus fort que moi, Peter restait toujours présent dans mon esprit. Et quoi que je fasse, je le revoyais toujours rôder autour de moi.

- Ouvre tes yeux, lançait doucement Stiles.

- Il est là, rétorquais-je précipitamment.

Je commençais à suffoquer, je manquais cruellement d'air.

- Il est là, je le sens.

Soudain, des mains se posaient sur mon visage, c'étaient celles de Stiles je pouvais reconnaître la douceur de ses gestes. Je coupais mon souffle sans même en avoir conscience.

- Du calme. Tout ça est dans ta tête. D'accord ?

J'acquiesçais lentement de la tête sans pour autant rouvrir les yeux.

- Maintenant s'il te plaît, regarde moi.

Je devais me résigner à le regarder. Mais j'avais honte de me montrer aussi faible devant lui. Je prenais une grande inspiration, remarquant par la même occasion que les battements de mon cœur s'étaient clamé. J'ouvrais un œil puis le second, lentement. Stiles poussait alors un soupir de soulagement et fermait doucement les yeux, avant d'enfouir rapidement son visage dans mon cou.
Je fermais doucement les miens en inspirant le doux parfum qui émanait de son corps. Je relâchais alors sa veste en me détendant petit à petit. Stiles respirait un peu plus fort, je comprenais qu'il était soulagé. Je passais délicatement mes mains dans ses cheveux, comme pour lui montrer que j'étais bien là, avec lui et surtout grâce à lui. Je me sentais comme apaisée dans ses bras protecteurs. Et en aucun cas, je ne voulais bouger, même si nous étions tous les deux assit à même le sol dans une position inconfortable.

- Ça va mieux ? demandait-il.

Le son de sa voix était étouffé à cause de mon pull sur lequel il avait reposé son visage. Il ne bougea pas.

- Oui, merci.

En guise de réponse, Stiles resserrait son emprise autour de moi et je m'appuyais entièrement contre lui en fermant une nouvelle fois les yeux, le temps d'un instant de répit.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant