Chapitre 58

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Les cris ne cessaient que quelques instants plus tard. La porte grinçait de nouveau et on entendait des bruits de pas.
La grille en fer s'ouvrait, et c'est alors que furent jeté le Professeur Lupin et Scott, ce dernier se redressait aussitôt.

- Stiles ! s'écriait-il, de vive voix.

« Oh non ! »

Son cri n'annonçait rien de bon. Isaac et Liam l'avaient comprit et ils allaient le rejoindre.

- Scott !

- Ça va ? demandait Liam.

Scott hochait rapidement la tête.

- Ils le savent..., murmurait-il, les yeux écarquillés.

Je plissais les yeux.

- Comment ?

Scott lançait alors un regard noir vers le Professeur Lupin, qui était blessé au niveau du visage. Il avait dû prendre quelques claques.

- Il leur a dit, crachait le basané.

- Et pourquoi ils ont gardé Stiles ? s'inquiétait Isaac.

Scott haussait les épaules.

- Je ne sais pas.

- Ils t'ont fait du mal ? questionnait Liam.

Il secouait négativement la tête.

- Non pas encore, admettait-il.

- Donc, les cris ne venaient pas de toi ? comprenait Liam.

- Non. Ils venaient du Professeur Lupin.

Mon cœur s'accélérait.

« Pourquoi avoir gardé Stiles ? »

La porte grinçait pour la seconde fois, et la grille en fer s'ouvrait de nouveau.
Cette fois, une seule silhouette fut jeté.

- Bande d'enculés !

« C'est Stiles ! »

Mes yeux s'écarquillaient, il était sur le dos. Les garçons étant autour de lui. Il n'avait pas l'air d'avoir souffert.
Au même instant, je pouvais remarquer que le Professeur Lupin était allongé derrière.

« Il est sûrement dans les vapes. »

- Stiles ! s'exclamait le basané.

- Ils t'ont fait quelque chose ? interrogeait précipitamment Liam.

Stiles se redressait doucement, se massant le coude.

- Absolument pas ! Hormis me jeter comme une merde, ils m'ont rien fait !

- C'est bizarre alors qu'il t'ai gardé, concluait Scott.

- C'était sûrement une menace ?

- Je sais pas. C'est bizarre tout ça.

Stiles s'asseyait, et il regardait autour de lui. Je peinais à garder mes yeux ouvert, j'avais la main posée sur mon épaule et tentait de ralentir le plus possible le sang qui s'en échappait.
C'est alors que ses yeux se posaient sur les miens, et il se précipitait vers moi ; laissant les garçons parler entre eux.

- Clarisse...

Il s'accroupissait doucement, près de mon épaule.

- Ça va, mentais-je.

Je relevais la tête et le regardait doucement. Mais mes yeux peinaient à rester ouverts.

- Regarde moi, seulement moi.

Il posait ensuite délicatement sa main sur mon épaule blessée. Je comprenais qu'il était entrain de prendre ma douleur.
Au même instant, Isaac se ramenait.

- On l'a déjà fait, observait-il. Et ça ne fait pas grand chose.

- Si ça peut la soulager, alors si, répliquait Stiles.

Il lançait un bref coup d'œil à Isaac, qui s'asseyait à ma droite.

- Tu veux que je t'aide ? demandait-il, après un léger silence en tentant de gommer le malaise qui s'était formé entre les deux garçons.

Stiles tournait doucement sa tête vers son ami, sans pour autant lâcher mon épaule.

- Arrache un tissu de ton t-shirt.

Isaac le faisait sans même répliquer. Il le tendait ensuite à Stiles qui le remerciait en hochant doucement la tête. Puis il lâchait mon épaule, avant d'enrouler le tissu - suffisamment grand - autour de ma blessure. Faisant ainsi l'effet d'une compresse.

- Comme ça, observait alors Stiles, ça ira mieux et tu saigneras moins.

- Merci, soufflais-je.

Il me regardait doucement et il se forçait un sourire.

- C'est dommage qu'elle ne soit pas déjà un Loup, lançait Isaac, elle aurait guérit.

- Isaac ? rétorquait soudainement Stiles. Va voir ailleurs si j'y suis !

Je l'observait se lever en soupirant.

- Je voulais juste aider.

- Je sais, soupirait-il, merci c'est gentil, mais j'ai besoin d'être seul.

- C'est certain qu'avec Clarisse, tu es seul ! observait Isaac.

Puis il paraît avant que Stiles ne puisse répliquer quoi que ce soit. Je le regardais et comprenait qu'il avait mal. Il avait mentit aux garçons pour ne pas qu'ils s'inquiètent, mais il souffrait et je le sentais.
Je savais aussi que Scott ne mettrait pas longtemps à remarquer le mensonge de Stiles.

- Stiles.

- Ça va, soufflait-il.

Mais je secouais la tête sans le lâcher du regard.

- Tu mens, affirmais-je.

Il relevait lentement la tête avant de m'adresser une grimace. Il prenait alors une grande inspiration.

- Ils ont comprit que nous étions des Loups.

Je le fixais, attendant patiemment qu'il poursuive.

- Et ils...

Il ne terminait pas sa phrase, s'écartant un peu avant de relever son t-shirt.

« Mon Dieu ! »

Il était ouvert sur tout le vendre, mais sa blessure était déjà entrain de guérir.

- Comment ils ont fait ça ? demandais-je précipitamment.

- Avec des couteaux, lâchait-il, la mâchoire contractée. Ils ne savent pas que l'on guérit aussitôt.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant