Chapitre 106

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C'est des pas qui nous obligeaient à nous décoller l'un de l'autre, et en relevant la tête j'apercevais le professeur McGonagall. Elle croisait les bras en fronçant les sourcils, ses lèvres étant pincées. Je me redressais lentement.

- Je suis au courant, c'est le directeur en personne qui m'en a inverti, indiquait-elle.

Elle ne bougeait pas. Stiles acquiesçait doucement de la tête.

- J'espère que l'accident qui s'est produit en cette heure ne se reproduira plus, mademoiselle.

- Je ferais de mon mieux, avouais-je, Professeur.

Elle acquiesçait à son tour, se détendant peu à peu. Elle tournait les talons et ajoutait en se retournant légèrement :

- Vous vous sentez mieux ?

- Oui, indiquais-je.

- Tant mieux.

Puis elle regagnait la classe. Je soupirais et regardait Stiles. Le professeur McGonagall était vraiment l'un des professeurs sur lequel on pouvait le plus compter pour garder des secrets, et je savais bien qu'au fond elle voulait nous aider le plus possible.

- On y va ?

J'acquiesçais légèrement la tête pendant qu'il m'aidait à me relever. On regagnait aussitôt la classe, il nous restait plus qu'une demie heure de cours de métamorphose et l'on passait au cours suivant. J'étais pressée de quitter cette salle et de changer de classe. Les élèves étaient tous rassemblé autour de l'immense table en bois où le professeur McGonagall agitait sa baguette, faisant quelques démonstrations.
Je me hissais derrière quelques élèves, au dernier rang. Je ne comptais pas plus me faire remarquer.

- Ça va mieux ? questionnait Isaac.

- Oui.

Je me mordais la joue.

« Pour combien de temps encore ? »

Car même si je me sentais mieux qu'il y a une heure, je restais tout de même anxieuse. J'avais peur de revoir Peter à n'importe quel moment de la journée, j'avais en quelques sortes des flashs. Ou des visions de lui s'imposaient à moi sans que je puisse en décider le contraire.
Mais ce que je craignais par dessus tout à présent, c'était cette fameuse marque qui scintillait et restait toujours noire. Elle n'avait pas bougé depuis ce matin, et j'avais comme un mauvais pressentiment.

« Est-ce en rapport avec les Nazgûls ? Cela veut-il dire qu'il y en a un au sein du château ? »

La sonnerie me faisait légèrement sursauter et par la même occasion sortir de mes pensées les plus angoissantes. Liam me jetait un regard en coin avant de prendre la parole :

- Et maintenant on va où ?

- En cours de sortilèges, indiquais-je.

- Génial, soufflait Isaac.

Il semblait tellement impatient et heureux de se rendre en cours, il traînait des pieds. Je levais gentiment les yeux au ciel.

- C'est pas le cours le plus passionnant je l'avoue, mais le professeur est vraiment gentil, répondais-je doucement.

- J'espère, soupirait Isaac. Au fait Clarisse ?

- Oui ?

- C'est quand la pause déjeuner ?

J'entendais quelques rires des personnes autour de nous, dont beaucoup appartenaient à des filles. Elles craquaient pour mon ami, et elles ne cherchaient même pas à s'en cacher. Ce dernier semblait tout juste s'en rendre compte.

- Il nous reste une heure et demie avant de manger Isaac.

Au même instant, une fille passait à côté de Isaac, le bousculant exprès pour qu'il la remarque. Elle n'était pas très subtile.

- Wow.

Isaac était lui-même étonné de sa manière de faire. Je baissais légèrement la tête, amusé par sa réaction. Il plaisait vraiment aux Sorcières. On quittait alors la salle, marchant pendant quelques minutes avant de nous rendre devant notre salle de cours. Alors que je m'apprêtais à rentrer dedans, je sentais une main se poser sur mon épaule. Je me retournais en même temps que Stiles qui était situé juste à côté de moi.
Je reconnaissais Draco. Je ne pouvais m'empêcher de retenir une grimace.

« Que me veut-il encore ? »

Un sourire en coin était dessiné sur ses fines lèvres pâles. Il ressemblait vraiment à son géniteur lorsqu'il faisait cette tête.

- Tiens, tiens qui voilà. Clary et son affreux copain.

Je sentais tous les muscles de Stiles se tendre. Je lui avais pourtant repéré de ne prêter aucune attention à Draco mais visiblement c'était beaucoup plus fort que lui.
Je retirais violemment la main du sorcier en lui jetant un regard de biais. Je n'avais pas de temps à perdre.

- Tu ne te laisseras jamais de nous, hein ? interrogeait-je sournoisement.

À ma plus grande surprise, il réprima un rictus avant de secouer la tête de droite à gauche.

- Et ce n'est que le début.

Je fronçais les sourcils alors qu'il s'empressait d'ajouter :

- Ma foi, Clary, c'est que depuis les dernières semaines où on s'est vu, tu as prit un peu de poitrine.

Je m'apprêtais à réagir mais c'était déjà trop tard. En un geste, Stiles venait de lui bondir dessus, je me précipitais vers eux en tentant de lui faire lâcher prise. Mais je n'avais pas assez de force pour le contrer et Stiles avait déjà ses mains serrées sur la gorge du sorcier, qui se retrouvait soulevé dans les airs. Stiles le plaquait violemment contre le mur et cette fois je ne cherchais même plus à l'arrêter. Mais je ne voulais pas qu'il soit pénalisé à cause de Draco.

- Stiles ! lançais-je alors. Non !

Je fus rejointe par Scott et Isaac, qui arrivèrent à lui faire lâcher prise. Draco retombait brusquement sur le sol en plaquant ses mains tremblantes que sa gorges où il avait la marche des griffes de Stiles. Je ne ressentais que de la pitié pour lui. Je me tournais alors vers Stiles, et je voyais ses griffes rentraient de nouveau sous sa peau, il avait la respiration saccadée tant il était énervé.

- Tu veux jouer à ça ? s'écriait-il alors que Scott et Isaac le retenait.

- Il m'a cassé le poignet ! hurlait Draco.

Plusieurs autres élèves nous rejoignirent mais personne n'aidait pour autant Draco. Stiles laissait alors échapper un soupir avant d'ajouter, toujours retenu par ses amis :

- J'aurai mieux fait de te tuer !

- Stiles ! râlait aussitôt Scott en fronçant les sourcils.

- Et il m'insulte en plus ! hurlait de nouveau Draco en relevant la tête, comme si les élèves allaient réagir.

Mais personne ne bougea.

- Oh tu veux bien la fermer un peu ? soufflais-je en fixant Draco. Tu l'as bien cherché !

Des bruits de pas précipités retentissaient et en tournant la tête, je reconnaissais notre professeur de sortilèges : le professeur Flitwick.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant