"On a besoin d'elle"

Chapitre 48

Le Professeur Lupin reportait son attention sur moi et il posait doucement sa main sur mon épaule comme pour me réconforter.
Quant à moi, je me forçais de fixer l'horizon ou plutôt le sol.

- Respirez.

J'essayais, mais je n'y arrivais pas.
C'est alors que je remarquais une ombre : c'était Stiles.
Je fronçais les sourcils.

« Que fait-il ici ? »

- Professeur ? demandait Stiles.

Ce dernier se redressait en retirant aussitôt sa main de mon épaule.

- Mmh oui ? répondait-il.

Il fronçait les sourcils quand il remarquait la présence de Stiles.

- Laissez moi faire, observait-il.

Mais le Professeur ne bougeait pas, ainsi que moi.

- Je m'y connais, ça m'arrive d'en faire.

« Respire. Calme toi. Il n'y a rien de grave. »

Seulement le fait de savoir que ma respiration s'accélérait toujours, ne me rassurait absolument pas.

- Très bien, acquiesçait le Professeur Lupin. Je vous laisse.

Il paraissait surprit que Stiles en fasse aussi. Puis il tournait les talons et allait un peu plus loin que Scott, Isaac et Liam qui de temps en temps jetait quelques regards dans notre direction.

- Je... Pas, soufflais-je.

Il levait la main et la portait à sa bouche, me faisant signe de me taire.
Je serrais les poings.

« Il m'énerve... »

- Détends toi.

Je levais les yeux au ciel.

« Plus facile à dire qu'à faire. »

C'est alors que je me mettais à trembler et j'explosais.

- Je. Peux. Pas. Je... Suis trop... Faible et... Je... Je...

Je me retenais de pleurer, me sentant complètement dépourvu de mes émotions. J'étais en colère et à la fois j'avais envie d'exploser.
J'étais faible.

- Doucement, reste calme.

Il s'accroupissait et se mettait à ma hauteur, sachant que j'étais recourbée et fixait le sol.

- Ça va.

Il posait alors doucement sa main sur mon avant bras et j'avais des frissons.
Mais ma respiration ne se calmait pas.

- Je... Stiles..., soupirais-je.

« Garde ton sang froid ! Bon sang Clarisse ! Qu'est qu'il t'arrive ? »

Je me sentais totalement paniquée.

- Doucement. C'est rien. Je suis là.

« Pourquoi il se montre aussi gentil avec moi ? Et pourquoi il m'aide ? »

- Tu n'as rien à craindre, je suis avec toi. D'accord ? observait-il.

- Mais je..., répliquais-je.

- Ne parle pas, me coupait-il, concentre toi sur ta respiration et ferme doucement les yeux.

« WOW. D'accord. »

Je faisais ce qu'il me disait, me concentrant désormais sur sa voix et uniquement sur sa voix.

- Fais le vide dans ta tête.

Je le faisais sans trop de difficultés, soudain ma respiration retrouvait un rythme normal. Je rouvrais alors les yeux. Mais j'étais seule. Je tournais plusieurs fois sur moi-même.

« Où est passé Stiles ? »

Je fronçais les sourcils.

- Stiles ? interrogeais-je aussitôt.

Je m'avançais, mais quelque chose me rattrapait.

- Lâchez-moi ! m'exclamais-je rapidement.

C'était un Nazgûl qui me tenait fermement dans ses bras.

- Merde...

Deux autres Nazgûl arrivaient. Je jetais des coups d'œils paniqués autour de moi. J'étais seule. Aucune traces des garçons.

- Que me voulez-vous ? demandais-je alors.

- Tu es condamnée à mourir...

Soudain, comme si l'on venait d'hurler, je rouvrais mes yeux en me redressant brusquement.

- Wow, doucement, lançait Stiles d'une voix douce.

- Que s'est-il passé ? questionnais-je, paniquée.

- Elle est réveillée ! s'écriait le basané.

- J'arrive ! observait le Professeur Lupin.

Je les regardais tous, perplexe.

« WOW. C'est quoi toutes ces questions ? Je viens de me réveiller ? Mais je ne dormais pas ? »

- Qu'est-ce-

- Elle n'a pas l'air en forme, remarquait Isaac.

- Comment se fait-il que, annonçait le Professeur Lupin.

- Est-ce que l'on pourrait m'expliquer ce qu'il se passe ici ? demandais-je.

Ils cessaient de parler, en me lançant des regards inquiets.

- Après tout, c'est à toi de lui expliquer Stiles, souriait Isaac. Tu étais avec elle avant qu'elle ne-

Il fut coupé d'un geste de main par Stiles, dont je ramenais aussitôt mon attention sur lui.

- Tu étais en pleine crise de panique, annonçait-il, je t'ai demandé de fermer les yeux et de m'écouter mais tu t'es évanouie.

« Moi ? Évanouie ? Impossible ! »

- Et tu as parlé.

« Encore ? »

Je ramenais mes genoux contre ma poitrine en jetant un léger regard paniqué vers Stiles.

- Tu as dit que tu étais condamnée à mourir, expliquait-il.

Je baissais le regard et serrait mes genoux comme si ce geste pouvait me rassurer.

- Comme la nuit dernière, remarquais-je, en baissant la voix.