"On a besoin d'elle"

Chapitre 44

J'étais de nouveau dans le labyrinthe.
Je tournais plusieurs fois sur moi même. Personne à l'horizon.
C'était étrange.

« Que m'arrive-il ? »

Mon cœur commençait à s'accélérer.

« Du calme Clarisse. »

Soudain, je sentais une lame me transpercer le dos et j'hurlais à plein poumons.

J'étais en train de cauchemarder j'en étais sure ; mais j'étais dans l'incapacité total de me réveiller.

Narration externe :

La porte de la chambre où se trouvait Clarisse s'ouvrait, laissant apparaître la silhouette de Stiles.
Ce dernier, l'avait entendu hurler et voulait s'assurer qu'elle était en sécurité.
Il s'avançait alors vers elle, doucement, toujours sans faire de bruit. Une fois arrivé au pied du lit, il se penchait légèrement.
Elle avait les yeux clos, la mâchoire serrée, les traits de son visage étaient contracté et sa respiration était saccadée.

- C'est pas bon ça.

Il n'avait pas parlé fort, cependant la jeune fille tournait la tête vers Stiles, sans pour autant se réveiller. Il s'approchait un peu plus d'elle et au même instant elle réprima un léger cri.

Narration interne :

La lame continuer de me transpercer. Je ne savais pas jusqu'où elle compter aller. Et je n'avais aucune idée de qui pouvait bien me faire ça. J'hurlais à pleins poumons, jusqu'à ce qu'enfin la lame soit retirée de mon dos.

Je me retournais doucement et put constater avec horreur que se tenait devant moi : quatre Nazgûl avec chacun une épée dans leurs mains. Dont une, qui était imprégnée de mon sang.

J'avais mal. Mal à en mourir.
Et le pire, c'est que j'étais seule. Personne pour m'aider. Personne pour m'entendre et personne pour me sauver.
J'étais condamné à mourir. Je fermais les yeux, et sentit de la sueur sur mon visage.
J'avais horriblement mal.

Narration externe :

C'est alors qu'elle tourna violemment sa tête du côté opposé de là où se trouvait Stiles.

Le jeune garçon fronçait ainsi les sourcils, il ne pouvait pas la laisser cauchemarder plus longtemps.
Il grimpait doucement sur le lit puis il se penchait au dessus de l'oreille de Clarisse, retirant quelques mèches gênantes en y glissant quelques mots tout en chuchotant :

- Du calme. Clarisse. C'est moi.

La jeune fille bougeait la tête mais elle ne se réveilla pas.

Narration interne :

- Du calme. Clarisse. C'est moi.

C'était Stiles qui venait de parler. J'en étais certaine.
Je tournais alors deux fois sur moi-même. Les Nazgûl étaient toujours présent, mais ils ne bougeait pas.

- Stiles ? demandais-je.

Je me mettais alors à courir, malgré la douleur et le sang que je perdais, je continuais ma course.
Je n'avais pratiquement plus de souffle mais je m'efforçais de poursuivre. Je n'avais aucune idée de où est-ce que j'allais. Tout ce que je souhaitais : c'était leur échapper.

- Stiles ? hurlais-je aussitôt.

J'étais pourtant sûre de l'avoir entendue. Je m'arrêtais alors, essoufflée.
L'espoir m'abandonnait peu à peu, au fur et à mesure que le temps passait. J'étais condamnée.

Narration externe :

- Stiles ?! s'écriait la jeune fille.

Ce dernier écarquillait les yeux. Il ne s'attendait absolument pas à ce qu'elle lui réponde, dans son sommeil.

- Clarisse, écoute-moi, tu es entrain de rêver. C'est rien, chuchotait-il.

Son corps se mettait à trembler tandis que ses doigts se crispaient sur les draps du lit.

Narration interne :

- Clarisse, écoute-moi, tu es entrain de rêver. C'est rien.

- Non Stiles, soufflais-je alors, je suis condamnée...

- Condamnée à quoi ?

Mon cœur s'accélérait quand je tournais une nouvelle sur moi-même. Je ne voyais pas Stiles, mais pourtant je pouvais l'entendre.

- À mourir, expliquais-je.

Je ne l'avais pas dit fort, n'ayant pratiquement plus de force dans mon corps.

- Condamnée à quoi ? répétait Stiles.

Je m'affaiblissais de plus en plus.

- À mourir, Stiles.

Je me retrouvais pliée en deux, et murmurait :

- Je vais mourir.

Puis je titubais.

Narration externe :

Ses doigts lâchaient doucement les draps tandis qu'elle prononçait :

- Je vais mourir.

Le jeune homme écarquillait de nouveau les yeux, sous le choc. Mais il reprenait aussitôt ses esprits, lorsqu'il voyait qu'elle respirait difficilement. Puis, sans réfléchir, il s'approchait d'elle ; la saisissant dans ses bras, en prenant bien soin de ne pas lui faire mal tout en se redressant.

Les doigts de la jeune fille se refermaient aussitôt sur le t-shirt de Stiles.

Narration interne :

D'un coup, mes yeux s'ouvraient comme si l'on venait de crier mon prénom.

« WOW. Du calme ! Tu es en vie ! »

Mon cœur battait de plus en plus. Je baissais les yeux et constatait que j'étais retenu.

« Qui est-ce ?! »

En un mouvement brusque, je me dégageais de l'emprise sous laquelle je me trouvais. Je me retournais aussitôt.
J'observais alors, avec ce surprise, Stiles.

- Stiles ? interrogeais-je, la voix cassée.

Il semblait aussi perdu que je ne l'étais moi-même.

- Clarisse ? demandait-il, d'une voix incertaine.

J'acquiesçais lentement, en essayant de faire passer le mal à l'aise qu'il y avait entre nous.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Tu n'as aucun souvenir ? questionnait-il avant de plisser les yeux.

Je secouais doucement la tête, lui montrant que non. J'étais étonnée.

« Non. Pourquoi je devrais ? »

- Tu viens de faire un cauchemar, expliquait-il en se pinçant les lèvres, assez... Violent.

Je n'avais aucun souvenir. Je soufflais doucement en me passant les mains que le visage.