Chapitre 108

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- Clarisse, ça va ? s'inquiétait Stiles.

Dû au ton avec lequel il venait de me poser cette question, il avait dû voir que je ne me sentais pas très bien. J'avais palis et mes mains se mettaient à trembler. Le choc que le mot venait de me produire était intense, vraiment intense.

« Naâzama. »

Je ne cessais de me le répéter encore et encore.

« Qu'est-ce qu'il signifie ? »

Soudain, je sentais deux mains se poser sur mon visage et je rouvrais aussitôt les yeux.
Je me rendais compte que j'étais à moitié allongée sur Stiles.

- Dis moi que ça va ?

Mais j'étais perplexe et je me redressais aussitôt, me forçant un sourire suivit d'une petit signe de tête puis je me mordais la joue.

« Me dit pas que je suis tombée dans les pommes ? »

- Stiles ?

- Ça va.

Il soufflait doucement en se passant les mains sur la visage.

- Tu as eu un moment d'absence, observait-il. Comment te sens tu ?

- Ça va.

« Naâzama. »

Mais le mot ne cessait de se répéter encore et encore dans ma tête.

- Ce mot, reprenait-il.

Il évitait grandement de le prononcer et je le remerciais d'un hochement de tête.

- Tu l'as vu, n'est-ce pas ?

J'acquiesçais doucement en détournant le regard.

- C'était le premier mot écrit au tableau, indiquais-je.

Il détournait lui aussi le regard.

- Et c'est aussi le tatouage de Sirius, ajoutait-il.

« Mon dieu. Qu'est-ce que c'est encore... »

- Sirius est censé être ton parrain ?

J'hochais doucement la tête, ne comprenant pas où il voulait en venir.

- Ça a sûrement un rapport avec lui.

- Tu penses qu'il me parle mais à l'écrit cette fois ? questionnais-je sans comprendre.

- Après tout, c'est possible. Il a très bien pu rentrer dans ton esprit par l'écrit.

- Le Professeur Lupin m'a dit que c'était un pouvoir, expliquais-je.

- D'entrer dans ton esprit ?

J'acquiesçais légèrement, trouvant ce que je venais de dire complètement débile et inutile.
Mais Stiles eut un petit sourire puis il ajoutait sur un ton de la rigolade :

- Alors laisse moi entrer dedans.

Je secouais doucement la tête, un léger sourire prenant place sur mon visage. Je saisissais alors sa main qui était plutôt fier de sa réplique. Puis je me levais.
Il m'imitait mais il semblait si perplexe. Il passait rapidement sa main dans ses cheveux noirs.

- Hm. Tu fais quoi là ?

- Je retourne en cours, indiquais-je.

Il paraissait se rendre compte que nous avions toujours cours, et il se mordait aussitôt la joue.

- Bonne idée.

Il était gêné. Je rigolais doucement puis on reprenait place dans la classe sous des coups d'œil soucieux de quelques élèves autour de nous. Je me forçais de les ignorer. En effet, j'avais suffisamment de soucis à régler. Le professeur Flitwick se remettait à parler, et du coin de l'œil je pouvais observer les garçons retranscrire sur leurs parchemins ce qui était écrit au tableau.
Quant à moi, je prenais un nouveau morceau de parchemin. J'inspirais puis je commençais à faire deux colonnes. Celle de gauche était destinée aux problèmes sans réponses, et l'autre concernait les problèmes où on avait déjà des réponses.
Je débutais par la colonne de gauche.

Les problèmes sans réponses :

- Le N majuscule de mon avant-bras droit
- Apparition de phrases et du mot : Naàzama
- Mes hallucinations concernant Peter

Je passais dorénavant à la colonne de droite.

Les problèmes avec quelques réponses :

- Le fait que je puisse communiquer avec mon esprit, qui s'avère être un pouvoir selon le Professeur Lupin
- Je ne suis pas comme les autres

Une sonnerie retentissait et je sursautais légèrement. J'étais vautrée sur ma table, penché sur mon parchemin ; et j'observais que celle de droite était carrément inutile.

« Bon finalement, je n'ai que trois gros problèmes à régler. »

Il était à présent midi et c'est dans un bruit sourd de chaises rangées que le professeur Flitwick nous souhaitait une bonne fin de journée. Je tournais alors la tête vers les garçons, et je voyais Stiles, trois stylos dans sa main droite et deux dans l'autre, plus un dans sa bouche. Ses prunelles ne quittaient pas son parchemin et il semblait être complètement dépassé par la quantité de devoirs que nous avions à faire.
Je me redressais alors, rangeant mes affaires. Puis je me penchais vers Stiles. Isaac et Liam se retournaient tandis que Scott finissait d'écrire. Je fronçais les sourcils, il y avait pleins de schémas sur le parchemin de Stiles, et surtout beaucoup de couleur.

- Stiles ? demandais-je.

Il sursautait légèrement puis il tournait sa tête vers moi.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

Il laissait alors tomber le stylo de ses lèvres.

- Et bien c'est le cours, indiquait-il.

Je réprimais un léger sourire puis il s'empressait d'ajouter sur un ton sérieux :

- Je ne comprends absolument rien.

- Je t'aiderai.

Il lâchait tous les stylos qu'il s'empressait de ranger dans sa trousse, il souriait.

- Merci.

- Je crois que j'aurai aussi besoin de ton aide, observait Scott. Je ne comprend vraiment rien.

- Y a aucun problème, je vous aiderais.

Je rigolais avant d'ajouter :

- Et si on allait manger ? On risque de ne plus avoir de place !

- Allons-y ! souriait Liam.

Ce dernier finissait de ranger ses affaires puis on quittait la salle. Quelques minutes après, on se rendait dans la Grande Salle. Elle était remplit d'élèves mais aussi de professeurs et de fantômes.
Mon cœur s'accélérait aussitôt, Hermione et Ginny étaient à l'intérieur de cette salle.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant