Chapitre 153

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C'était Stiles.

— Doucement.

Mais la pensée de Sirius, avec le tatouage signifiant Naâzama ne faisait que cogiter dans mon esprit.

— Stiles... Il sait ce que je suis... C'est pour ça qu'il est là...

— Je sais.

Il déposa alors un doux baiser sur mon front pendant que je m'accrochais à sa veste en cuir.

— Mais je ne le laisserai pas s'en prendre à toi.

Il marqua une légère pause avant de poursuivre :

— Je peux t'assurer qu'il ne t'approcheras pas de si tôt.

Je fermais mes yeux, je voulais y croire. Mais d'un autre côté, la peur ne faisait que grandir en moi.

— Stiles, je vais me faire tuer.

— Non, ne dis pas ça.

Je rouvrais mes yeux. Là, il plantait ses pupilles brillantes dans les miennes, et je comprenais aussitôt que lui aussi avait peur. Mais il voulait me le cacher. Je me mettais sur la pointe des pieds, et déposait un léger baiser sur ses lèvres, calant ensuite ma tête dans son cou. Profitant d'un instant de calme.

— Ah les voilà ! S'exclama Liam.

Plusieurs bruits de pas retentissaient alors. C'est avec un effort surhumain, que je rouvrais mes yeux. Je n'avais aucunement envie d'affronter leurs regards de pitié, mais à ma plus grande surprise leurs regards ne contenaient pas une seule trace de pitié, mais plutôt de courage.

— On est là avec toi, souffla Isaac.

— Quoi qu'il arrive, affirma alors Scott.

Stiles était dos à eux, il me serrait fort, passant doucement sa main le long de mon dos.

— Il ne pourra rien t'arriver tant qu'on est là, assura Liam.

— Même moi, je veux t'aider Clarisse.

Je regardais Harrison un moment. Un faible sourire s'étalait sur ses lèvres humidifiées.

— Elle est au courant, acquiesça Scott. Nous lui avons tout raconté.

J'acquiesçais doucement. Après tout, il fallait qu'elle soit au courant car à présent, elle faisait parti de la bande.

— Nous avons trouvé des informations sur les morsures, indiqua Isaac.

— On aimerait bien que vous soyez là, ajouta aussitôt Scott.

— On arrive.

Je me décalais doucement, et à contre coeur, des bras de Stiles pendant qu'ils se dirigeaient de nouveau vers la Bibliothèque.

— Regarde moi.

Je relevais légèrement la tête vers Stiles, plongeant mes pupilles dans les siennes.

— Tu ne risques rien.

— Je sais.

Je me mordais la joue et saisissait aussitôt sa main dans la mienne. Je préférais pour l'instant me concentrais sur le cas d'Harrison plutôt que le mien.
Scott prit la parole.

— Alors voilà, pour commencer deux choses sont très importantes au niveau des morsures.

Il marqua une légère pause pendant que l'on se réunissait tous autour de la table.

— Premièrement, si dans les vingt-quatre après s'être fait mordre, la personne n'est pas morte cela veut dire qu'elle va se transformer à la prochaine pleine lune.

Nos regards se tournaient aussitôt vers Harrison, dont le rouge monta rapidement aux joues.

— Deuxièmement, il n'est pas dit que la personne se transforme forcément en Loup. Sa transformation prendra la couleur de son âme.

— Qu'est-ce que cela veut dire ? Demanda Harrison.

— Il se peut que tu prennes une apparence autre que le Loup, indiqua Stiles.

— Comme quoi ? S'inquiéta Liam.

— Comme par exemple celle d'un Aigle, un Cerf ou bien d'un Renard, lança Scott.

Harrison acquiesça doucement, tripotant ses mains d'un air anxieux.

— Ne t'en fait pas, dis-je, si ça se trouve tu vas prendre la forme d'un Loup comme les garçons.

— Cependant, reprit Scott, si le Loup qui vous a mordu était malade, il se peut qu'il y est des répercutions sur votre transformation.

Je déglutissais au moment même où le Professeur McGonagall arriva.

— Que faites-vous ici ?

— On s'échange notre culture Professeur, répondit Isaac.

Elle tourna la tête, fixant le livre que tenait Scott dans ses bras.

— Ah oui. De la culture sur les morsures de Loups ?

Elle croisa les bras sur sa poitrine, visiblement pas satisfaite de nos recherches.

— Vous comptez vous faire remarquer ou bien !

— Non, lança Scott. C'était ridicule de notre part. On s'excuse Professeur.

— On ne s'excuse pas soi-même ! Non mais d'où vient cette impolitesse ! Ils ont oublié d'être élevé ma parole.

Là, elle s'arrêtait brusquement pendant que Scott était prêt à surgir sur elle, heureusement il fut retenu par Liam et Stiles.

— La Bibliothèque ferme ses portes.

C'est ainsi que quelques minutes après, on se rendait à la Grande Salle, en prenant soin de bien ranger le livre, dans un endroit qui nous paraissait être sûr. À présent, nous en savions plus sur ce qu'on recherchait. Je m'asseyais et faisait le point.

« Naâzama signifie Nazgûl et Harrison peut prendre une forme autre que le Loup. »

— Clarisse ???

Je relevais aussitôt la tête, regardant Isaac. Il semblait légèrement inquiet.

— Ça va ?

J'acquiesçais, puis me passais les mains sur la visage.

— Tu es sûre ? Demanda Stiles.

— Je...

— T'en fais une tête Clary ! Lança Draco. Tu as vu un Loup ou quoi ?

J'écarquillais aussitôt les yeux en même temps qu'Isaac, de son côté Scott avait lâché brusquement sa fourchette qui s'étalait dans son assiette avec un léger fracas, pendant que Liam qui venait de s'étouffer buvait une gorgée d'eau. Seul Stiles n'avait pas bronché, il se contentait de fixer méchamment Draco, qui était face à nous.

— Qu'est-ce qu'ils ont tes amis ?

Scott, Isaac et Liam étaient dos à Draco, je voyais les poings de Scott se serrer.

« Oh non ! »

— Tu as un problème toi, avec nous ? Interrogea Stiles.

Harrison, qui était assise à côté de Stiles, se contentait de fixer la scène qui se déroulait devant elle, sans parler.

— C'est le fait de mentionner "Loup", qui les effraies ? Déclara Draco.

Je me mordais aussitôt la langue pour ne pas exploser de rire.

« S'il savait ! »

— Ouh Ouh !

Draco venait d'imiter le cri du Loup en plaquant ses mains de chaque côté de sa bouche. Plusieurs élèves se tournèrent vers nous avant de reprendre leurs discussions comme si de rien n'était. À côté de moi, je sentais tous les muscles de Stiles se tendre.

— Bande de peureux ! Rigola Draco.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant