"On a besoin d'elle"

Chapitre 154

À peine avait-il finit sa phrase que Scott se redressait aussitôt, portant ses mains à son cou. Isaac se levait lui aussi en même temps que Liam et Stiles.

— Scott !

Liam saisissait son ami par le bassin, l'attirant vers lui. Seulement, Scott persistait à étrangler Draco.

— Qu'est... qu'est-ce qu'il... qu'il fait ? Paniqua Draco.

C'est alors, que son visage d'habitude blanc vira au rouge.

— Arrête !

Au même instant, Stiles se précipita sur lui, lui donnant un léger coup sur la tête pour l'obliger à lâcher Draco, qui s'écroulait sur le sol tel une limace. Il se mit aussitôt à hurler, mais personne n'allait le voir. Stiles et Liam étaient bien trop occupé à essayer de calmer Scott, dont ses yeux changeait déjà de couleurs.

— Scott, écoute moi, c'est fini tous ça et..., souffla Stiles. Reste calme sinon...

— Je vais le...

— Vous trois, dans mon bureau, déclara le professeur Rogue.

Je sursautais en entendant sa voix.

« Comment se fait-il qu'il soit là ? »

Au même instant, son regard rencontrait le mien et ses lèvres s'étiraient en un léger sourire.

—  Clarisse aussi.

Isaac et Harrison se jetèrent des coups d'œils. Ils avaient été épargné par le Professeur Rogue et c'était une chance qu'Harrison ne le connaisse pas.
C'est avec un sentiment de haine, que l'on se dirigeait tous les quatre précédé du Professeur Rogue, dans son bureau.

— Qu'est-ce qu'il nous veut ? Soupira Liam.

J'haussais les épaules, j'étais complètement incapable de fournir une réponse.

— Entrez.

Scott entra le premier dans l'immense bureau du Professeur Rogue, qui par la même occasion, était au courant que les garçons étaient des Loups.

— Racontez-moi ce qu'il s'est passé.

Je jetais un coup d'œil à Scott, qui prenait alors la parole en serrant les poings, signe qu'il se concentrait pour ne pas exploser de colère.

— C'est Draco, souffla Scott. Il nous a provoqué !

Le Professeur Rogue se contenta d'un simple hochement de tête, sans ouvrir la bouche.
Soudain, une douleur dans mon cou surgissait, me contractant tout le corps. C'est alors que je voyais les petits yeux noirs du Professeur se fixer dans les miens pendant que je retenais mon souffle.

— Clarisse, ça ne va pas ? Interrogea le professeur Rogue.

J'acquiesçais doucement en espérant que la douleur passe aussitôt. Le Professeur Rogue haussa les sourcils avant de reporter son attention sur Scott.

— Très bien, vous pouvez quitter mon bureau.

Je trouvais cela très étrange qu'il ne veuille rien savoir davantage. Néanmoins, on se hâtait de quitter son bureau, trouvant derrière la porte Draco accompagné du Professeur McGonagall.

— Clarisse, ça va ? S'inquiéta Stiles.

— Oui, c'était juste une douleur rien de plus.

Je me passais aussitôt les mains dans le cou, la douleur se dissipait peu à peu. On rejoignait Harrison et Isaac dans l'un des couloirs qui menait à notre dortoir. Isaac accourait vers nous, il sembla soulagé de nous revoir.

— Alors ???

— Il nous a juste posé quelques questions, indiqua Scott.

— C'est tout ?

Il fronça les sourcils, s'attendant à pire.

— Oui.

C'est sans aucune autres questions, qu'on regagnait en silence notre chambre.
J'étais heureuse de pouvoir enfin dormir.

— Clarisse ? Demanda Harrison.

Nous étions dans la salle de bain, je me retournais doucement pour pouvoir la voir. Elle avait l'air anxieuse.

— Oui ?

— Les tâches. Elles ont toutes disparues.

Je plissais les yeux.

— Tu en es certaine ?

Elle acquiesça aussitôt, se mordant la joue.
D'un côté c'était positif, mais je savais bien que si elles avaient disparu, c'était pas anodin.

— Tu penses que c'est dangereux ?

— Je ne dirais pas dangereux, mais plutôt...

Je m'arrêtais aussitôt dans ma phrase, la même douleur que j'avais eu au cou venait de refaire surface.

— Clarisse ?

— C'est rien.

Je passais aussitôt les mains dans mon cou, me mordant la lèvre. J'avais très mal d'autant plus que je n'avais aucune idée de la cause de cette douleur.

— Hm ça n'a pas l'air.

— Ça va.

Elle secoua doucement la tête, puis toutes les deux on regagnaient la chambre avec les garçons qui étaient déjà allongé dans leurs lits respectifs. Je me couchais, avec le sentiment de passer une bonne nuit. Au moment où Isaac éteignait la lumière, Liam poussa un cri qui nous faisait tous sursauter.

— C'est la pleine lune ! S'exclama Liam.

— Et ? Rétorqua Scott, les sourcils froncés. Tu sais te contrôler ?

— Moi oui, mais...

Il tourna sa tête et fixa Harrison, dont son lit était parfaitement éclairée par la pleine lune, déjà haute dans le ciel. D'ailleurs, Harrison était sous sa couverture, elle ne parlait pas et ne bougeait pas.

— Harrison ?

Ce dernier se leva aussitôt, se dirigeant vers elle. Il posa délicatement sa main sur la couverture et chuchotait doucement :

— Harrison ???

Toujours pas de réponse. Stiles et moi nous redressions aussi. Scott n'attendit pas, et en un geste il empoignait la couverture et la soulevait.

— Harrison !

Il venait pratiquement de pousser un cri ce qui m'inquiétait. En effet, Harrison était recroquevillée dans son lit, les mains plaquées contre ses oreilles comme si l'on hurlait sans cesse. Il posa alors délicatement sa main sur l'un des bras de la jeune fille.

— Eh.

La jeune fille ouvrait aussitôt ses yeux, mais ses mains restaient posées sur ses oreilles.

— Que ce passe-t-il ?

— Ils hurlent ! Déclara Harrison d'une voix tremblante.

— Qui ça ? Intervint Liam.

— Ils n'arrêtent pas ! S'exclama Harrison. Vous les entendez ?

Scott releva doucement la tête, plantant ses yeux dans ceux de ses amis. Il ne cherchait pas à dissimuler son inquiétude. Il s'agenouilla, reportant son attention vers Harrison.